Déclaration de M. Julien Denormandie, ministre de l'agriculture et de l'alimentation, en réponse à une question sur la filière viticole française et les relations commerciales avec les Etats-Unis, à l'Assemblée nationale le 2 février 2021.

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Circonstance : Question au gouvernement à l'Assemblée nationale

Texte intégral

Vous l'avez bien résumé : notre belle filière viticole et vinicole a été une victime collatérale - c'est le bon terme - des décisions unilatérales prises par l'administration Trump en lien avec le conflit aéronautique qui n'a rien à voir avec nos spiritueux ni avec un quelconque produit agricole.

Ces taxes diminuent la compétitivité de nos exportations vers les Etats-Unis et les font chuter drastiquement.

Face à ce problème, nous avons tout d'abord, vous l'avez dit, soutenu la filière avec des aides spécifiques. Le secteur du vin et des spiritueux est cher au Premier ministre ; aussi, dès sa nomination, il a pris des décisions sur les aides financières qui lui étaient destinées.

Il y a quelques jours, le ministre de l'économie, le ministre délégué chargé du commerce extérieur, et moi-même, avons annoncé un renforcement de ces aides.

Deuxièmement, il faut parvenir à une désescalade dans nos négociations avec les Américains, sans faire preuve de naïveté. Nous devons montrer que nous sommes prêts à réagir tout en cherchant l'apaisement. C'est pour cela que le ministre de l'économie, des finances et de la relance a d'ores et déjà eu un premier échange avec la nouvelle secrétaire au Trésor et que j'ai échangé avec le commissaire européen à l'agriculture, en début de semaine.

Enfin, il faut aussi que l'Union européenne assume ses responsabilités en soutenant financièrement la filière. Cela fait un an que nous le demandons à la Commission. Les échanges se poursuivent et nous devons obtenir satisfaction.

Merci pour votre engagement.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 février 2021