Texte intégral
PATRICK ROGER
Bonjour Jean-Baptiste LEMOYNE.
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Bonjour.
PATRICK ROGER
Où va le tourisme en France ? Grande question parce que c'est l'un des moteurs de notre économie. On le rappelle bien souvent, la France était la première destination mondiale, la troisième ou deuxième en termes de recettes, mais c'est particulièrement important, et puis l'une des grandes questions qui agite, du moment, c'est passeport vaccinal ou pas pour voyager ou encore se rendre dans les lieux festifs. Vous avez déclaré hier, je crois, « c'est prématuré pour trancher », pourquoi ?
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Tout simplement parce qu'il y a encore beaucoup d'inconnus, est-ce que le fait de se vacciner empêche le fait qu'on puisse transporter, voire transmettre le virus, on sait que le vaccin permet de se protéger soi, mais donc on ne sait pas jusqu'à quel point il protège vis-à-vis des autres, et puis regardez, on en est à quoi, à 4, 5% de population européenne qui est vaccinée, qui sont plutôt les populations les plus fragiles, par conséquent c'est vraiment donner une sorte de droit de circuler ou pas à certaines catégories de personnes et pas à d'autres, ce n'est pas un petit sujet.
PATRICK ROGER
Oui, mais alors, certains professionnels du tourisme disent « oui, il ne faudrait quand même pas qu'on soit à la traîne, on a été à la traîne pour les masques, pour un tas de choses », enfin je ne vais pas vous faire la litanie, « il ne faudrait pas qu'on le soit là-dessus aussi, sur ce sujet. »
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Enfin, moi ce que je vois c'est que les promoteurs de ce type d'outil, passeport vaccinal, sont ambigus. Je regardais, le Premier ministre grec, justement, a écrit à la présidente de la Commission européenne, j'ai pris connaissance de son courrier, à la fois il dit "on a besoin de mettre en place ce type d'outil", et puis deux paragraphes plus loin il dit "ça ne doit pas être un pré requis pour voyager", donc à un moment ça sert à quoi ? donc, je crois que ce qui est plus intéressant, en revanche, c'est de pouvoir travailler sur des dispositifs qui permettent de mettre de la fluidité, dans les aéroports, dans les transports internationaux, c'est vrai que pour l'instant, par exemple, les pré requis c'est beaucoup des tests PCR, pour s'assurer qu'on n'est pas porteur, et donc souvent on a le petit papier, etc., il peut y avoir de la fraude documentaire, donc peut-être travailler sur une application qui permet de télécharger son test, de pouvoir le scanner, je pense ça peut faciliter les flux dans les aéroports, remettre de la mobilité.
PATRICK ROGER
Une sorte de certificat sanitaire digital en quelque sorte, c'est ça ? Ce que nous disait Jean-Pierre MAS, le président des agences de voyages…
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Je ne sais pas si c'est le terme de certificat, c'est pour ça je m'en tiens à un dispositif un peu technique on va dire, on est nombreux à avoir téléchargé StopAntiCovid, on voit que ça fonctionne, pourquoi pas avoir quelque chose comme ça, un QR Code qui permet d'attester qu'on a le test à jour, etc. Et d'ailleurs, je pense que l'avenir il est plus du côté des tests rapides que du passeport vaccinal. J'en parlais avec Thierry BRETON, qui est le commissaire européen, et qui est en charge aussi du tourisme, et donc il travaille, lui, à ce qu'il puisse y avoir une montée en puissance sur les tests rapides, tests antigéniques, tests salivaires, parce que ça permet en quelques minutes de s'assurer qu'on n'est pas porteur, et ça, ça peut être une vraie réponse pour remettre de la mobilité à l'international.
PATRICK ROGER
Est-ce que ça c'est pour le terme de cet été ou pas, est-ce que c'est jouable, comment vous voyez en fait les choses ? Je disais que la France, enfin, le tourisme est essentiel à notre économie, on en souffre beaucoup, est-ce que vous pouvez donner des notes d'espoir, ou pas au contraire ?
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Alors, les notes d'espoir, tout est lié naturellement à l'évolution de la pandémie, il est vrai que les efforts des Français, les efforts collectifs, moi je trouve, sont en train de payer, on était sur un plateau, mais on voit qu'on a des indices de frémissement à la baisse, tant sur les nouvelles personnes contaminées, le nombre d'hospitalisations, etc., donc tout ça semble plutôt aller dans le bon sens…
PATRICK ROGER
Oui, même les scientifiques disent au mois de mars ça va flamber, alors, qui croire ?
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
C'est pour ça que ne relâchons pas nos efforts, encore une fois. J'étais hier, moi j'ai lancé un tour de France de la relance, du tourisme, j'étais hier en région Sud…
PATRICK ROGER
Tour de France virtuel.
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Exactement, par visio, avec le président Renaud MUSELIER, et effectivement les professionnels ils sont prêts, ils ont mis en place des protocoles sanitaires, on est en train, pour certaines filières, encore de les peaufiner avec eux, dans le cadre de la CIC, la fameuse Commission interministérielle de crise, c'est le cas par exemple, de mémoire, pour les casinos, voilà, donc, ils ont des fourmis dans les jambes, il y a l'envie de pouvoir travailler à nouveau, le monde de la culture va faire quelques expérimentations, donc ce que je veux dire c'est que, on travaille déjà aux conditions de la reprise, après, cette reprise, vous savez, je ne peux pas vous la donner en termes de date…
PATRICK ROGER
Vous la voyez quand cette reprise ?
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Je ne peux pas vous la garantir…
PATRICK ROGER
Oui, vous n'êtes pas Madame Irma.
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Exactement, parce que ce virus c'est l'inattendu permanent, et donc du coup c'est aussi un peu l'incertitude permanente, on doit s'adapter face à ça, mais ce qui est sûr c'est que dès lors qu'il y a des secteurs qui restent entravés, eh bien, naturellement, nous on doit donner une visibilité en revanche sur les aides, c'est ce qu'on a fait, sur le soutien économique, parce que depuis le début de la crise, on a mis, on en est à 20 milliards d'euros pour le secteur du tourisme, en soutien, avec l'activité partielle, etc., donc par exemple, Elisabeth BORNE a annoncé qu'on la prolongerait, cette activité partielle naturellement, au mois de mars, idem pour le filet de sécurité de 900 euros pour les travailleurs précaires dans la culture, le tourisme etc., donc ça se poursuit, donc voyez, là en revanche on met de la certitude, on met de la prévisibilité, parce que c'est bien…
PATRICK ROGER
Oui, c'est ce qu'on vous reproche aussi, dans certains secteurs, et notamment le tourisme, de manque d'anticipation, de visibilité en fait, ne pas prendre des décisions du jour au lendemain, est-ce que vous pouvez leur promettre que vous allez essayer de travailler davantage dans la concertation ?
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Alors, on travaille dans la concertation, ça c'est sûr, le comité de filière tourisme, je le réunis tous les 15 jours, donc depuis 1 an, on travaille bien ensemble, maintenant il y a des décisions effectivement, parfois, qu'il faut prendre très rapidement, et donc c'est vrai que ça demande une adaptation très rapide, mais, encore une fois, on est face à l'inconnu permanent avec ce virus qui mute, donc ça nécessite d'être parfois rapide. Mais, encore une fois, à chaque fois je crois que tout le monde se met en quatre et le secteur du tourisme il sait combien, encore une fois, on en a fait une priorité nationale.
PATRICK ROGER
Priorité nationale… on était avec un professionnel à la montagne, qui dit il y a du monde, mais quand même ils ont beaucoup de charges bien sûr, et que les aides arrivent un petit peu en retard et les banques ne garantissent pas tout en fait à chaque fois, est-ce que vous pouvez prendre l'engagement que tout ça va suivre ?
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Oui, alors, on a mis en place plusieurs dispositifs justement dédiés à la montagne, avec un dispositif d'indemnisation pour les commerces, non seulement les commerces dans les stations de montagne, par exemple, mais dans les vallées, parce qu'il y a beaucoup de commerces dans les vallées qui sont…
PATRICK ROGER
Impactés.
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Qui dépendent aussi de l'affluence touristique, et ça c'est unique, c'est unique en France, on ne l'a pas fait pour d'autres filières. On met en place aussi un dispositif pour indemniser les remontées mécaniques, parce que ce sont elles qui sont fermées, et c'est vrai qu'on est dans un dialogue avec Bruxelles pour cette aide, et donc on attend le feu vert définitif, et dans cette attente il est clair qu'il faut-il activer d'autres dispositifs pour faire un tuilage, si je puis dire, c'est-à-dire on a mis en place des avances remboursables, des PGE peuvent être conclus, et donc là il y a cette capacité à faire la jointure avec l'arrivée de l'aide, mais ce qui est sûr c'est que ce sont des aides massives, on en est à 4 milliards d'euros aujourd'hui, déjà, sur le secteur de la montagne, et là on va prendre, par exemple pour les remontées mécaniques, 70% des charges. Donc c'est vous dire qu'on met le paquet parce qu'on a besoin de préserver les entreprises, les talents, les emplois, parce que c'est ce qui fait la richesse, le tourisme c'est l'accueil, c'est le service, c'est de la ressource humaine.
PATRICK ROGER
Oui, et puis il y avait énormément de petits boulots autour, enfin petits boulots, ce n'est pas péjoratif, autour, qui échappent aussi parfois, qui malheureusement n'étaient pas pris en compte dans l'ensemble des aides, là vous êtes en train de tout balayer ?
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Oui, on essaye de limiter les trous dans la raquette, comme dit le Premier ministre, par exemple on a le cas des polyactifs, je suis agriculteur et en même temps je suis moniteur de ski 2 mois par an, eh bien on a donné des instructions pour qu'il y ait de la souplesse dans l'examen des dossiers et que les gens puissent prétendre aux différents dispositifs d'indemnisation. Je crois qu'on essaye de ne laisser personne au bord du chemin. Les saisonniers, il y avait eu cet appel d'Elisabeth BORNE en décembre pour qu'ils puissent être recrutés par les entreprises, et nous, derrière, on vient avec l'activité partielle, donc reste à charge zéro pour l'entreprise, mais filet de sécurité pour le saisonnier, ça lui permet aussi de recharger ses droits.
PATRICK ROGER
Qu'est-ce que vous dites aux Français, là, qui sont en train de réfléchir sur leurs vacances pour cet été ?
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Ecoutez, je touche du bois. Regardez, les vacances du mois de février, il y a 15 jours l'état des réservations était à -50 %, on voit que des lors qu'avec le Premier ministre nous avons dit qu'il était possible de se déplacer en France, qu'il était possible de partir en vacances, les Français ont entendu l'appel parce qu'aujourd'hui on a quand même résorbé…
PATRICK ROGER
Ils sont partis ?
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Je vois quelques statistiques, par exemple, que ce soit sur Particulier à Particulier, qui proposent des locations, ils ont rattrapé le retard, on était à -61% au 31 janvier, ils sont à -20 %, donc on voit qu'il y a eu un effet, il y a certaines destinations, au littoral, ou à la campagne, qui voient un surcroît de fréquentation, les stations de basse montagne, et de moyenne montagne, connaissent finalement une certaine influence, alors attention, il ne s'agit pas de dire que tout est rose, parce que je sais que c'est très dur, et notamment les stations de haute montagne elles n'ont pas le public international, dès lors qu'il n'y a pas le ski alpin on voit qu'il y a moins d'attractivité, donc c'est très dur pour la montagne française, néanmoins les Français…
PATRICK ROGER
Globalement sont en train de partir pour ces vacances de février. Et pour les vacances d'été, vous leur dites attendez avant de réserver ?
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Alors, ce qu'on voit c'est que toutes les façons on est quand même dans des comportements un peu de dernière minute, compte tenu de tous les aléas qu'on a connus depuis un an, c'était déjà vrai avant la pandémie d'ailleurs, vous savez que maintenant on réserve toujours plus tard, mais je pense que, on travaille à ce que l'été soit le plus normal possible, et je crois qu'on a tous besoin de ça, on a tous besoin de pouvoir s'aérer, s'oxygéner. Ce qu'on vit est un choc, est un traumatisme, c'est éprouvant, je pense, humainement, psychiquement, mentalement.
PATRICK ROGER
La France va perdre sa première place de destination mondiale ?
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Vous savez, tout le monde a perdu dans l'attractivité internationale, et d'ailleurs…
PATRICK ROGER
Mais là ça y est, on l'a perdue ou pas ?
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Ah non, non, parce que, un point, l'été dernier par exemple, qui est un jalon, l'été dernier la France a plus résisté que ses voisins Espagnols ou Italiens en matière de touristes internationaux, et donc on a limité la casse, parce que certaines clientèles européennes de proximité, les Allemands, les Belges, les Néerlandais, les Suisses, sont beaucoup venus en France malgré tout, on a fait une grosse campagne de promotion avec Atout France, et on va remettre ça…
PATRICK ROGER
Vous allez remettre ça pour cet été ?
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Bien sûr, parce qu'il est hors de question de sortir de cette crise sans être à l'offensive, parce que je pense que la reprise va être, dans le tourisme, très forte et très concurrentielle.
PATRICK ROGER
Est-ce qu'il va falloir aussi travailler sur la sécurité ? "Paris est devenu un coupe-gorge" dit par exemple l'ambassade du Japon après une agression il y a quelques jours.
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Alors, on a travaillé d'ailleurs, parce que certains publics chinois, par exemple, parfois avaient été visés, donc on a mis en place, d'ailleurs à l'époque le ministère de l'Intérieur, un certain nombre de dispositions dans des quartiers ciblés, et donc les éléments allaient plutôt dans le bon sens. Alors c'est vrai qu'à chaque fois qu'il y a… il arrive un fait, on en entend beaucoup parler, mais je peux vous dire qu'avec le ministre de l'Intérieur ils sont très sensibilisés à cette dimension touristique, et donc on n'est pas inerte.
PATRICK ROGER
Jean-Baptiste LEMOYNE, question politique. Pourquoi cet amendement surprise au Sénat sur la possibilité d'un vote anticipé à la présidentielle, c'est-à-dire qu'on pourrait voter 6 jours avant le jour de l'élection ?
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Voter avec une machine électronique.
PATRICK ROGER
Oui.
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Non, mais il faut le préciser parce que l'idée, en fait on l'a vu avec les municipales…
PATRICK ROGER
Comme ça se fait dans certains pays.
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
On l'a vu avec les municipales l'année dernière, il y a eu moins d'affluence, moins de participation, parce que les gens avaient peur des brassages, et donc l'idée de pouvoir aussi étaler la période de vote, et donc étaler les flux, sécuriser les gens de ce point de vue-là, peut favoriser la participation.
PATRICK ROGER
Ça peut fausser la campagne ça, on n'est pas habitué aux règles.
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
L'élection présidentielle, justement, c'est une élection où traditionnellement les Français votent beaucoup, c'est l'élection mère, et donc je pense qu'il ne faut pas que le contexte pandémique en arrive à justement faire baisser la participation, c'est important que chaque Français puisse s'exprimer, et donc il s'agit d'offrir une option supplémentaire…
PATRICK ROGER
Mais il faudrait qu'il y ait un débat quand même !
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Mais il y a un débat puisque…
PATRICK ROGER
Il y a un débat, il va y avoir un débat ?
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Il y a en ce moment, tout ça ne vient pas de nulle part, il y a l'examen, au Parlement, d'un projet de loi organique sur l'élection du président de la République, donc c'est vraiment le texte idoine pour pouvoir débattre d'un amendement relatif à ce sujet. Vous savez, moi je m'occupe des Français établis hors de France, c'est une communauté de 3 millions de personnes, qui aussi souffre parce que c'est compliqué la vie à l'étranger…
PATRICK ROGER
On va en parler.
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
En étant un peu séparé, eh bien nous allons voter pour leurs élections locales, ils vont désigner des conseillers des Français de l'étranger en mai prochain. Eh bien nous avons mis en place, il y a le vote à l'urne, mais également nous avons mis en place à un vote électronique par Internet, et donc les gens vont pouvoir…c'est super, parce qu'il y a une capacité du coup…
PATRICK ROGER
Donc il va y avoir un débat sur ce sujet. Question Jean-Baptiste LEMOYNE, dernière question avec Cécile de MENIBUS.
CECILE DE MENIBUS
Justement, en tant que ministre des Français à l'étranger, il y a un hashtag qui tourne beaucoup, #JeVeuxRentrerChezMoi, est-ce que justement les Français qui sont hors de l'Union européenne peuvent rentrer en France ?
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Alors, ils peuvent rentrer en France s'il y a un motif impérieux, s'il y a une urgence signalée, une urgence de type familial…
CECILE DE MENIBUS
Mais pourquoi il n'y a pas le même statut entre l'Union européenne et l'extérieur, ils sont Français, et pourtant le risque est le même ?
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Oui, mais, tous les Français sont soumis à ces motifs impérieux, vous, Patrick ROGER, moi, si nous voulons aller hors de l'espace Schengen, de l'espace européen, nous devons produire un motif impérieux, et donc tous les Français sont sur un pied d'égalité, qu'ils soient en métropole, en Outre-mer, ou établis hors de France, et par exemple même, un Français de métropole ne peut pas se rendre Outre-mer sans un motif impérieux. Donc on voit que…
CECILE DE MENIBUS
C'est-à-dire, de retrouver sa compagne en France, ou son compagnon en France, ce n'est pas un motif impérieux ?
JEAN-BAPTISTE LEMOYNE
Et donc, par exemple, un Français résidant à Paris, qui voudrait retrouver de la famille Outre-mer, ne rentre pas dans les cases des motifs impérieux, donc on est tous à la même enseigne, c'est dur, c'est très dur, franchement, parce que les témoignages je les vois, je veux dire, je ne suis pas sourd, je ne suis pas aveugle, mais naturellement tout ça on le veut le plus limité dans le temps possible, c'est le temps de combattre ce variant, là, et on espère qu'on en sort très vite pour redonner de la mobilité et que les gens puissent se retrouver. Parce qu'on a aussi le cas, vous savez, des couples qui n'étaient pas mariés, pas pacsés, et qui se retrouvaient durablement entravés, on avait mis en place par exemple un dispositif dérogatoire, qui permettait de se retrouver, on a instruit déjà 3000 dossiers, 80 % ont pu se retrouver, le dispositif a été suspendu au titre également des règles auxquelles on s'impose nous, mais j'ai demandé à ce qu'on continue à instruire les dossiers pour que dès qu'on reprend une mobilité plus normale, eh bien ils puissent avoir leur feu vert et qu'ils puissent tout de suite venir.
PATRICK ROGER
Merci Jean-Baptiste LEMOYNE, secrétaire d'Etat en charge du Tourisme, des Français de l'étranger et de la Francophonie, vous étiez l'invité ce matin de Sud Radio.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 18 février 2021