Texte intégral
Monsieur le Sénateur,
Vous avez décrit la situation et la réalité du Liban ; je compléterais votre description en vous signalant que le produit intérieur brut du Liban a été ramené à celui des années 2000.
Cette crise n'est pas liée à une catastrophe naturelle, cette crise a des responsables bien identifiés, car face à cette situation, les forces politiques libanaises refusent de s'entendre sur la composition d'un gouvernement. Leur aveuglement est un crime de non-assistance à pays en danger, et pourtant, vous l'avez rappelé, des engagements avaient été pris, le 1er septembre dernier, y compris sur la totalité des réformes à entreprendre que chacun connaît.
L'obstruction délibérée à toute perspective de sortie de crise, et en particulier de la part de certains acteurs du système politique libanais, par des demandes inconsidérées et des demandes d'un autre temps, doit cesser.
Je voudrais vous informer, Monsieur le Sénateur, Mesdames et Messieurs les Sénateurs et les Sénatrices, que des propositions concrètes sont en cours d'élaboration à l'encontre de ceux-là mêmes qui ont abandonné l'intérêt général au profit de leurs intérêts personnels. Et si certains acteurs politiques libanais ne prennent pas leurs responsabilités, nous n'hésiterons pas à prendre les nôtres, à cet égard. Les décisions qu'ils prendront ou qu'ils refuseront de prendre, au cours des prochains jours, seront déterminantes.
C'est le message que le Président de la République et moi-même avons passé aux principaux responsables libanais, hier.
La France, pour sa part, continue de se tenir aux côtés du peuple libanais. Nous savons que le Liban peut compter sur des Libanaises et des Libanais de valeur, au sein de la société civile, qui ont à coeur de travailler sincèrement à l'édification du Liban de demain.
Nous entendons donc travailler avec ceux qui portent l'espoir et l'avenir de ce pays, et nous ne ménagerons pas nos efforts à cette fin.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 avril 2021