Texte intégral
Q - Quelle est la santé des entreprises tournées vers l'étranger ?
R - Evidemment, le contexte international est dégradé. Il y a eu une baisse des échanges commerciaux en 2020. Près de 10% au niveau mondial. Certaines filières ont été touchées plus particulièrement. C'est le cas de l'automobile, l'aéronautique ou encore du tourisme. Mais notre appareil exportateur est résilient. Il est solide. Par exemple, début 2021, on a retrouvé le nombre d'entreprises exportatrices qu'on avait en 2020. Elles sont pratiquement 130 000.
Q - La crise a accéléré de nouveaux modes de consommations. Existe-t-il une menace sur l'export ?
R - Il est important que nous puissions relocaliser une partie de nos productions en France pour être moins dépendant des fournisseurs étrangers, notamment chinois. C'est un des objectifs que nous conduisons en matière de relance pour accompagner cette relocalisation. Pour autant, il ne faut pas se replier sur soi-même. On a des opportunités à l'international qui sont exceptionnelles.
Q - Vous êtes en Mayenne ce jeudi. Quel regard portez-vous sur l'attractivité des territoires ?
R - L'attractivité de la France passe par ses territoires. En 2020, 70% des projets d'investissement étrangers en France étaient dans des villes de moins de 20 000 habitants. Cela irrigue les territoires. Dans l'attractivité, il y a des éléments très quantifiables comme la fiscalité, les contraintes administratives... Cela joue. Il y a aussi la qualité de vie : les conditions d'éducation, de santé. C'est ce qui est de plus en plus recherché par des talents qui quittent de grandes métropoles ou reviennent en France après un parcours international.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 mai 2021