Déclaration de M. Franck Riester, ministre du commerce extérieur et de l'attractivité, en réponse à deux questions sur le conflit du Haut Karabagh, à l'Assemblée nationale le 18 mai 2021.

Prononcé le

Intervenant(s) : 
  • Franck Riester - Ministre du commerce extérieur et de l'attractivité

Circonstance : Question au gouvernement à l'Assemblée nationale

Texte intégral

Merci Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Députés, Monsieur le Député,


La France, comme vous l'avez rappelé, est très mobilisée sur le dossier du Haut Karabagh. Le Président de la République a réaffirmé d'une façon très claire sa volonté que les troupes azerbaïdjanaises se retirent de cette zone de la frontière entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie qui est aujourd'hui une frontière mal délimitée.

Après ce conflit dramatique de l'automne et après six mois de calme relatif, effectivement, des tensions à nouveau très fortes se font jour à cet endroit si stratégique et si critique. La France est mobilisée pour que les troupes soient retirées et que les tensions s'apaisent. Cet incident démontre à quel point le cessez-le-feu du 9 novembre est fragile, que nous devons veiller à consolider les fondamentaux de ce cessez-le-feu, libérer les prisonniers arméniens, vous l'avez rappelé avec beaucoup de force, Monsieur le Député, veiller à ce que la délimitation des frontières internationales soit respectée, préserver le patrimoine culturel et religieux arménien dans cette région du monde, veiller à ce que les populations civiles soient protégées.

Cet engagement-là, il est au coeur de la politique du Gouvernement. Le Président de la République a eu de nombreux échanges avec le Premier ministre arménien, il a évoqué cette question avec le Président russe. Jean-Yves Le Drian, dimanche dernier encore, était en dialogue avec ses homologues azerbaïdjanais, arménien et américain, et au sein du Groupe de Minsk, nous sommes mobilisés pour que ce cessez-le-feu soit consolidé et que les éléments de ce cessez-le-feu soient respectés par les parties prenantes, à commencer par l'Azerbaïdjan.


Merci beaucoup Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Députés, Madame la Députée,

Je ne peux pas vous laisser dire que la France n'a pas été au rendez-vous dans ce conflit dans le Haut Karabagh. La France a été au coeur des négociations, au coeur des discussions, en tant que membre du Groupe de Minsk avec les Etats-Unis et avec la Russie.

Dimanche dernier encore, Jean-Yves Le Drian était en discussion avec le secrétaire d'Etat Blinken, avec son homologue azerbaïdjanais et son homologue arménien pour trouver des solutions très claires et concrètes à ces troupes qui sont aujourd'hui positionnées dans une zone où les frontières internationales sont mal délimitées, en appelant très clairement au retrait de ces troupes azerbaïdjanaises.

Nous appelons très clairement à ce que le cessez-le-feu soit consolidé en le faisant appliquer, notamment en faisant appliquer cette demande de libération immédiate des prisonniers arméniens qui sont aujourd'hui détenus.

Jean-Baptiste Lemoyne, quand il s'est rendu à Erevan pour la commémoration du génocide, le 24 avril, a rencontré les familles des prisonniers détenus pour les assurer du soutien de la France.

Le Président de la République lui-même, a été en contact encore très récemment avec le Premier ministre arménien pour faire en sorte de lui démontrer le soutien de la France, et d'agir au sein du Conseil de sécurité au sein du Groupe de Minsk, pour faire en sorte que nous trouvions une solution sur le long terme dans cette région, qui est la seule façon d'assurer une paix durable dans le Haut Karabagh.

En ce qui concerne, - cela a été évoqué tout à l'heure -, la question du patrimoine culturel et religieux, nous sommes aussi mobilisés pour qu'il soit protégé au moment où il est en danger.

Vous voyez, Madame la Députée, que le Gouvernement est totalement mobilisé dans cette région du Haut Karabagh.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 mai 2021