Texte intégral
THEO HETSCH
Bonjour Agnès PANNIER-RUNACHER.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Bonjour Théo HETSCH.
THEO HETSCH
Avant de parler industrie, une question, réaction sur la mort de Jean-Paul BELMONDO, quel est votre BELMONDO à vous, celui de quel film ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Moi mon BELMONDO, celui qui m’a enchantée, c’est " A bout de souffle " et " Pierrot le fou ", c’est l’élégante désinvolture et le charme fou de cet acteur dans des films qui venaient de nulle part, j’ai d’ailleurs encore une affiche de " A bout de souffle " chez moi, voilà.
THEO HETSCH
Très bien.
AGNES PANNIER-RUNACHER
…Tristesse.
THEO HETSCH
J’imagine, comme beaucoup de Français ce matin. Vous êtes à Lyon aujourd’hui pour le salon Global Industrie, hier c’était Jean CASTEX qui était en Isère pour rencontrer également des industriels, chimiques notamment, l’industrie rhônalpine c’est un pilier du plan de relance ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
L’industrie c’est un pilier du plan de relance pour une raison très simple, c’est que l’industrie c’est la colonne vertébrale de notre économie, on l’a vu pendant la crise, on a besoin de l’industrie pour produire des biens, des médicaments, des masques, et nous devons réagir à 30 ans de capitulation industrielle, et c’est ce que nous faisons, avec la politique déployée sous l’égide du président de la République depuis 4 ans, et le plan de relance est effectivement une façon d’accélérer ce choc de réindustrialisation qui doit nous permettre de revenir maître de notre destin.
THEO HETSCH
Et en Rhône-Alpes et en Isère particulièrement, il y a une filière qui monte notamment c’est l’hydrogène, pour les transports, mais aussi comme énergie pur des solutions industrielles, où on en est de l’hydrogène, quelles étapes industrielles on doit encore franchir dans la région ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Alors, en Isère le plan de relance accompagne plus de 300 entreprises, c’est considérable, et sur le sujet spécifique de l’hydrogène nous venons de pré-notifier à la Commission européenne une quinzaine de projets, de projets transformants, parce que tout l’enjeu c’est de monter une filière qui n’existe pas aujourd’hui, une filière d’hydrogène bas carbone, il faut des électrolyseurs, il faut des solutions de stockage, il faut des piles à combustible, et nous avons des projet sur chacune de ces briques technologiques, que nous portons, qui embarquent des entreprises d’Auvergne-Rhône-Alpes, je pense notamment à MICHELIN, donc là on est plutôt en Auvergne, mais également des start-up de l’écosystème isérois.
THEO HETSCH
A Grenoble le maire Eric PIOLLE, et candidat à la primaire écologiste, connaît bien l’industrie, lui aussi a travaillé près de 20 ans dans le secteur, lui dit qu’on ne peut pas changer les choses avec les grands patrons industriels, qu’est-ce que vous vous en pensez ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Je pense que c’est une pétition de principe parce qu’aujourd’hui les grands groupes sont à la pointe de la transition écologique énergétique et je rappelle que ce sont eux qui déposent le plus de brevets et qui consacrent le plus d’argent à la recherche et développement. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas soutenir les start-up industrielles, on le voit d’ailleurs dans le tissu isérois, moi j’étais il y a quelques jours près de Grenoble chez ALEDIA, ALEDIA c’est une start-up qui a mis au point un écran pour de l’électronique, avec de micro-Led, qui sont beaucoup plus économes en énergie, donc c’est vraiment une transformation technologique majeure pour nous, et ALEDIA va développer un site industriel.
THEO HETSCH
Donc industrie et transition écologique sont compatibles ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
C’est surtout que ça va ensemble, plus nous avons désindustrialisé notre pays, plus nous avons augmenté notre emprunte carbone, parce qu’en fait nous importons des marchandises qui sont produites dans des conditions environnementales beaucoup moins exigeantes que les nôtres, et donc le simple fait de réindustrialiser le pays et de moins acheter à l’étranger diminue immédiatement notre emprunte carbone et en même temps augmente le nombre d’emploi. On le voit, l’industrie c’est plus d’emplois, moins de carbone, ce n’est pas très compliqué en réalité, ce n’est pas très compliqué mais cela suppose une politique déterminée pour améliorer l’attractivité et la compétitivité du site France, c’est ce que nous faisons en baissant les impôts de production, par exemple, et cela suppose aussi de donner ce petit coup de pouce aux industriels pour les aider à prendre des risques dans un moment de crise, c’est tout l’enjeu du plan de relance, plus de 10.000 entreprises accompagnées dans le monde de l’industrie c’est une entreprise industrielle sur trois qui aujourd’hui investit, prend des risques et crée de l’emploi.
THEO HETSCH
Merci Madame la ministre chargée de l’Industrie, Agnès PANNIER-RUNACHER, je rappelle que vous êtes à Lyon aujourd’hui pour le salon Global Industrie, bonne journée à vous.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Merci beaucoup. Bonne journée.
Source : Service d’information du Gouvernement, le 17 septembre 2021