Texte intégral
LAURENCE FERRARI
Bonjour Madame la ministre.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Bonjour Laurence FERRARI.
LAURENCE FERRARI
Bienvenue sur le plateau de CNews. On va parler de la question du prix de l'énergie, qui est centrale évidemment pour les Français. Pour les particuliers le Gouvernement a dégainé la prime inflation, 100 euros pour 38 millions de personnes, mais les entreprises, les industries, sont lourdement impactées par la hausse des prix de l'énergie, est-ce qu'il y a des mesures d'aide qui sont envisagées aujourd'hui pour ces entreprises, parce que ça pèse sur leur compétitivité ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Il y a des premières séries de mesures d'aide qui ont été mises en place, vous le savez, qui vont dans le sens des aides qui ont été proposées pour les particuliers, puisque la réduction de la taxe qui est faite sur l'électricité s'applique aussi aux entreprises, mais je veux vous annoncer aujourd'hui que nous allons déposer un amendement, dans la journée, pour permettre aux entreprises, qui aujourd'hui consomment le plus d'électricité, je pense par exemple aux entreprises qui sont dans l'aluminium, de pouvoir bénéficier d'une compensation supplémentaire qui leur permet de rester compétitives au plan européen. C'est bon pour le climat, parce que, notre électricité, elle est décarbonée en France, quasi essentiellement, et c'est bon pour ces entreprises et pour l'emploi.
LAURENCE FERRARI
Cette aide se monterait à combien et elle concerne combien d'entreprise ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
C'est 150 millions d'euros et ça représente à peu près un potentiel de 400 à 450 entreprises, celles qui consomment le plus d'électricité aujourd'hui.
LAURENCE FERRARI
Qui vont recevoir cette avance, c'est une avance, d'ici quelques jours ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
C'est une compensation sur la taxe carbone, je ne rentre pas dans le mécanisme technique, mais au fond d'habitude elles ont une compensation qui est basée sur un prix du carbone, qui est calé sur l'année précédente, comme le prix du carbone a augmenté fortement, on tient justement compte de cette augmentation de façon à ce qu'elles en bénéficient, et c'est des montants très importants pour ces entreprises, 150 millions d'euros.
LAURENCE FERRARI
Et c'est une aide ponctuelle, on imagine qu'elle n'est pas appelée à durer dans le temps ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Ce n'est pas tout à fait une aide, c'est-à-dire que c'est la prise en compte de la réalité du marché, et donc, si les prix du carbone continuent à augmenter, il y aura une évolution dans le sens qui permettra d'accompagner les entreprises.
LAURENCE FERRARI
On est encore une fois dans la politique du carnet de chèques qui est ouvert, il faut aider, après les particuliers, les entreprises qui sont impactées par cette hausse des prix ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Ce n'est pas une politique du carnet de chèques, c'est une politique de la compétitivité. Nous sommes dans des secteurs qui sont très concurrentiels, la France a un bilan carbone qui est un des meilleurs, s'agissant de l'électricité, elle fait en sorte de défendre ses entreprises dans la concurrence mondiale. Et je veux dire aussi ici une chose, cette augmentation du prix de l'énergie elle montre l'importance d'avoir la maîtrise de notre mix énergétique et de produire en France notre énergie. 40% du prix de l'énergie, pour les entreprises françaises, est basé sur le nucléaire, ça leur donne un avantage compétitif majeur, elles ne subissent l'augmentation du prix de l'électricité que sur le reste de leur facture, ce qui est beaucoup déjà, 60 %, mais le prix de l'électricité a beaucoup moins augmenté qu'en Allemagne ou qu'en Espagne par exemple, et nous devons faire en sorte que demain, avec les énergies renouvelables, et l'électricité nucléaire, ce soit 100 % du prix qui puisse être calé sur des fondamentaux français.
LAURENCE FERRARI
Mais est-ce à dire que vous voulez revenir sur la diminution de la part du nucléaire dans notre mix énergétique, je rappelle que l'objectif c'est 50% en 2030, vous trouvez que c'est trop et qu'au fond on va y perdre une partie de notre souveraineté ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Pas du tout. En fait, ce qu'il faut comprendre, c'est que nous allons augmenter massivement notre besoin en électricité, et donc passer de 70% aujourd'hui, d'une base 100, à 50% demain, sur un volume d'électricité beaucoup plus important, c'est la bonne trajectoire, nous allons avoir besoin des énergies renouvelables et nous allons avoir besoin du nucléaire, l'un ne va pas sans l'autre, tous ceux qui vous disent le contraire…
LAURENCE FERRARI
Si la demande augmente, il faudra augmenter la part du nucléaire, non ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Tous ceux qui vous disent le contraire sont des menteurs, parce que le nucléaire ça ne se fait pas en claquant dans les doigts, ça prend des années pour construire les EPR, et les énergies renouvelables nous en avons également besoin, c'est un complément essentiel, et que ce soit les dogmatismes de gauche qui vous expliquent qu'on peut se passer du nucléaire comme ça, bienvenue pour couper l'électricité pendant l'hiver, ou les dogmatisme de droite qui vous expliquent qu'on va éteindre les éoliennes parce qu'on peut s'en passer, ce sont des menteurs, le rapport de RTE le dit très clairement, nous avons des scénarios qui imposent d'avoir un mix énergétique équilibré si on ne veut pas taper trop fort dans le portefeuille des Français.
LAURENCE FERRARI
Les EPR justement, est-ce que vous avez une date pour l'EPR de Flamanville, quand est-ce qu'il sera opérationnel ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Je n'ai pas la date précise, puisque ce sont des facteurs techniques qui vont permettre de le démarrer, le calendrier il avance, ce sera dans le courant des mois à venir.
LAURENCE FERRARI
Le président a aussi annoncé l'investissement pour des petits réacteurs nucléaires, est-ce que tout ça n'est pas incohérent finalement avec cette volonté de baisser la part du nucléaire à l'horizon de 2030 ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Pas du tout car nous allons… encore une fois, nous allons avoir besoin de plus de nucléaire et de beaucoup plus d'énergies renouvelables. Si vous avez vos besoins d'électricité qui sont multipliés par deux, vous devez augmenter tout, et le nucléaire, et le renouvelable, et ce qui est intéressant avec les petits réacteurs c'est qu'on s'appuie sur l'excellence française en matière nucléaire, 220.000 collaborateurs qui travaillent dans ce secteur en France, pour rester à la pointe sur de nouvelles offres de nucléaire où on maîtrise, aussi on se pose la question des déchets, du cycle du combustible, et qui peuvent être utilisées à l'exportation.
LAURENCE FERRARI
On est en pleine COP26 en Ecosse, l'objectif c'est atteindre la neutralité carbone en 2050, est-ce qu'au fond ces grand-messes qui servent à des grandes phrases sont utiles, est-ce que ça sert encore à quelque chose…
AGNES PANNIER-RUNACHER
Elles sont essentielles.
LAURENCE FERRARI
De dire la planète brûle et nous regardons ailleurs ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Elles sont essentielles. Regardons ce qui a été fait depuis la COP21. D'abord, je veux souligner que la COP21, les accords de Paris, ils doivent beaucoup à la détermination de Laurent FABIUS à qui on pour rendre un sacré coup de chapeau, et avec le recul…
LAURENCE FERRARI
Et pas Ségolène ROYAL ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Je crois que c'est Laurent FABIUS qui a été particulièrement instrumental ; depuis 2021, qu'est-ce qui s'est passé ? Les Etats-Unis étaient sortis des accords de Paris, la Russie et la Turquie n'avaient pas signé ces accords, aujourd'hui les trois sont rentrés dans les accords de Paris. Aujourd'hui, au G20, il y a un consensus pour arrêter les financements à l'exportation des centrales à charbon, donc oui il y a des avancées, il y a des avancées au plan mondial, il y a des avancées en France. Il faut quand même être conscient du chemin parcouru depuis la COP21. Je rappelle que nous avons multiplié par 10, à peu près, le nombre d'immatriculations de véhicules électriques, je rappelle qu'aujourd'hui la plupart des ménages, grâce à la prime Rénov', peuvent changer leur chaudière à fuel pour une chaudière qui émet moins de gaz à effet de serre, c'est très concret, c'est 450.000 ménages qui ont bénéficié de la prime Rénov'. Donc, ce chemin parcouru, sous l'égide du président de la République, il montre que ces rendez-vous, où on met un point sur image et où chacun s'engage, sont essentiels.
LAURENCE FERRARI
Il y a aussi des grands absents comme le président chinois ou Vladimir POUTINE, ainsi que Jair BOLSONARO. Je voudrais qu'on revienne à la filière automobile que vous venez d'évoquer, est-ce qu'elle n'est pas en danger, elle est vraiment au coeur de toutes les transformations aujourd'hui de la société environnementale, il y a une pénurie de composants en ce moment, il y a l'arrêt de la production qui plombe la filière automobile française, qu'est-ce que vous pouvez faire pour aider cette filière française ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
D'abord vous avez raison, c'est une filière qui traverse une transformation absolument majeure, qui n'est pas seulement liée à une pénurie de composants, qui a priori ne va pas durer des années, mais qui est liée à la transformation écologique, elle est sur des moteurs décarbonés, je pense à l'électricité évidemment, mais il y a aussi l'hydrogène pour les véhicules plus lourds, peut-être d'autres technologies qui vont s'imposer dans les années qui viennent, et vous savez que le Gouvernement observe une stricte neutralité technologique, mais c'est aussi la voiture autonome, la voiture connectée, donc des transformations qui sont massives. Nous avons en Europe de grands constructeurs, ces grands constructeurs vont conserver leurs parts de marché et tout l'enjeu aujourd'hui c'est d'accompagner la filière de sous-traitance, et c'est ce que nous faisons. Lorsque nous mettons 50 millions d'euros sur la table pour permettre à la filière forge et fonderie de se transformer, et lorsque nous aidons les salariés de ces filières à rester dans l'industrie, mais peut-être pas sur les mêmes productions, c'est ce que nous faisons pour accompagner la filière.
LAURENCE FERRARI
Néanmoins les ventes ont baissé de 20% en septembre, les usines tournent à 60, 70% de la capacité, il y a une crise, là, qui est devant nous.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Oui, tout à fait, et c'est pour ça que nous avons mis en place ces différents dispositifs, des dispositifs immédiats, l'activité partielle permet de préserver les compétences, par exemple, et justement d'éviter l'effondrement de la filière et nous travaillons à moyen terme avec cet accompagnement de la sous-traitance, et nous travaillons à long terme en permettant de reconstruire, je pense aux projets de Gigafactory, de grandes usines de production de batteries électriques, ça c'est la volonté du président de la République, c'est la volonté de Bruno LE MAIRE, d'avoir une industrie où nous avons toute la partie électrifiée des voitures, en France, et pas ailleurs.
LAURENCE FERRARI
Un petit mot du Covid parce que vous êtes évidemment en charge de l'achat des vaccins. La France a commandé 50.000 doses de la pilule anti-Covid développée par MERCK, quand est-ce que les premières livraisons vont arriver et à qui vont-elles bénéficier ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Alors, ça c'est mon collègue Olivier VERAN qui en a la charge, y compris désormais des vaccins, ces 50.000 pilules elles vont arriver au fur et à mesure de leur production, l'enjeu c'est de pouvoir répondre à des personnes, à des cas de personnes vulnérables, ce n'est pas tout le monde qui a vocation à se voir prescrire ce type de traitement, des personnes vaccinées, et qui a priori n'ont pas de vulnérabilité par rapport à la Covid, n'ont pas vocation à se voir prescrire par un médecin ce type de pilule, c'est pour ça qu'il n'y en a que 50.000, parce que ça correspond à des personnes qui ont un " background ", enfin, une situation sanitaire qui doit amener à beaucoup de vigilance et faire en sorte qu'on puisse les protéger avec des résultats aujourd'hui, que nous livre le fabricant, de un cas, la réduction d'un cas sur deux, dans les cas graves.
LAURENCE FERRARI
Un petit mot de politique avec ce début de campagne qui est assez mouvementé, avec Anne HIDALGO qui évoque " le guignol Eric ZEMMOUR ", qui traite les journalistes de " débiles ", la République en Marche qui parle du " virus Eric ZEMMOUR ", Marlène SCHIAPPA qui elle-même est traitée d'imbécile par le même Eric ZEMMOUR, tout ça pour ça, comment est-ce qu'on va faire, on va faire toute la campagne comme ça ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Je pense que les Français attendent autre chose, et donc moi je ne serai pas le faire-valoir de tel ou tel candidat, certains candidats n'étant même pas déclarés, donc… ce qu'attendent les Français c'est des réponses très concrètes, sur le pouvoir d'achat, sur l'avenir de leur enfant, sur l'école, sur la santé, sur la sécurité, et c'est ce que nous allons faire avec le président de la République, et nous arrivons avec un bilan…
LAURENCE FERRARI
Il est déjà en campagne le Président ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Le Président il travaille, et il travaillera jusqu'au dernier instant, parce que c'est ce que lui demandent les Français, et les Français lui reprocheraient de ne pas mener, avec le Gouvernement, la suite des transformations du pays. Je crois que nous avons aujourd'hui fait la preuve que nous étions capables de traverser des crises, d'apporter des propositions, d'être agiles, de tenir compte de ce que nous disent les Français, et que, au fil de ces 5 ans, nous avons montré aussi que nous étions capables de nous remettre en cause et que nous étions capables…
LAURENCE FERRARI
Sur quels sujets vous vous êtes remis en cause ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Nous nous sommes remis en cause justement dans la façon dont nous prenons en compte la parole des Français, dont nous prenons en compte leurs besoins, dont nous sommes à l'écoute de…
LAURENCE FERRARI
Oui, c'est juste être à l'écoute en fait !
AGNES PANNIER-RUNACHER
Mais c'est essentiel…
LAURENCE FERRARI
Mais pas de se remettre en cause.
AGNES PANNIER-RUNACHER
C'est essentiel, et c'est ça qui a permis, je crois, d'être dans une gestion de la crise qui a plutôt été saluée, je pense notamment sur le volet économique, Laurence FERRARI, et je voudrais ajouter une chose…
LAURENCE FERRARI
Pour ce qui est des aides, il n'y a absolument rien à dire.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Je voudrais ajouter une chose. Lorsque vous interrogez les gens sur des marchés, ou dans les brocantes, comme je le fais, dans le Pas-de-Calais, les gens vous disent " je ne suis pas sûr que je connaisse quelqu'un qui aurait mieux gérer la crise. Je ne dis pas que je l'apprécie ou je lui trouve tel et tel défaut, mais je reconnais qu'il a fait le travail ", et je crois qu'aujourd'hui les Français ont besoin d'un président qui a montré qu'il était au service des Français, et capable de gérer la tempête et les plus grandes tempêtes, et je pense qu'on peut lui rendre cet hommage.
LAURENCE FERRARI
Emmanuel MACRON a annoncé aujourd'hui un Contrat engagement jeunes avec 500 euros par mois en échange d'une formation, l'idée c'est d'aller chercher tous ces jeunes qui n'ont ni formation, ni parcours scolaire, pour tenter de les arracher à la délinquance, qui, on le voit, mine le quotidien des Français. 500 euros par mois en échange d'une formation, combien de jeunes est-ce que ça pourrait concerner et qui les formerait ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Alors, le Premier ministre va préciser ce dispositif, mais l'enjeu il est très clair, c'est un donnant-donnant, c'est un coup de pouce pour des jeunes qui n'ont pas facilement accès à des formations, je veux dire qui, tout simplement ne peuvent pas se rendre sur le lieu leur formation parce qu'ils ne peuvent pas se payer un véhicule, ou ne peuvent pas se payer leur permis de conduire, ou ne sont pas en capacité d'être pris en charge par leurs parents, donc pour ces jeunes-là, donnant-donnant, on les aide à rentrer dans un parcours d'insertion et ils ont un coup de pouce financier, qui peut aller jusqu'à 500 euros, effectivement…
LAURENCE FERRARI
C'est le maximum 500 euros en fait.
AGNES PANNIER-RUNACHER
500 euros c'est le maximum, sur une période qui n'est pas aussi indéfinie, ce n'est pas une prestation sociale…
LAURENCE FERRARI
Sociale déguisée, voilà.
AGNES PANNIER-RUNACHER
C'est un contrat entre les jeunes et les services de l'Etat, avec l'implication de Pôle emploi pour toute la partie accompagnement puisque Pôle emploi, vous le savez, a transformé, ces derniers mois, son accompagnement des chômeurs, mais également son accompagnement des jeunes qui rentrent sur le marché de l'emploi, pour faire en sorte de faire du sur-mesure pour chacun d'entre eux et leur permettre de trouver la meilleure insertion.
LAURENCE FERRARI
Ce seront les entreprises qui formeront encore une fois ces jeunes, ce seront des organismes de l'Etat, qui va s'en charger de cette formation ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Le système de formation professionnelle il est bien en place, donc il est financé par des prestations et des crédits étatiques, parfois régions également, puisque les régions ont de la compétence sur une partie de la formation, et ce sont les organismes de formation qui le font, donc ça c'est un système qui ne change pas, ce qui est important c'est comment on met ces jeunes dans l'insertion, comme nous l'avons fait avec " 1 Jeune, 1 Solution ", je rappelle que c'est ce Gouvernement qui a trouvé des solutions pour 3 millions de jeunes pendant la crise, ce qui explique qu'aujourd'hui nous avons un niveau de chômage qui finalement revient à un niveau inférieur avant celui de la crise, un niveau de PIB qui est en train de retrouver celui d'avant crise, et que nous sommes aujourd'hui la locomotive économique de l'Europe, donc ces investissements, cet argent qui a été mis sur la table pour les Français, cet argent il a rapporté à l'ensemble des Français et c'est ça qui est important.
LAURENCE FERRARI
Merci beaucoup Agnès PANNIER-RUNACHER d'être venue ce matin dans " La matinale " de Cnews.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 3 novembre 2021