Texte intégral
Le Conseil des affaires étrangères d'aujourd'hui a pu examiner deux démarches que la France avait pu initier antérieurement :
D'abord, le Conseil a validé un cadre juridique permettant de prendre des sanctions contre les personnalités maliennes qui entraveraient le processus de transition tel qu'il avait été défini par les autorités, il y a maintenant quelques mois, et qui fixait les élections au mois de février prochain. Ce cadre juridique vient en appui des décisions de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, qui avait déjà décidé de mesures de sanctions, et qu'elle a rappelées lors de sa réunion d'hier. J'espère que ce processus fera pression pour que les autorités maliennes mettent en oeuvre le processus de transition, et aboutisse à ce que le peuple malien, enfin, parle et dise ce qu'il pense.
Et puis, en plus, le Conseil a décidé la mise en oeuvre, là, directement, de sanctions contre la société Wagner. Vous savez, cette société qui fait la guerre par procuration, en toute irresponsabilité, puisque ne dépendant théoriquement d'aucun Etat, en tout cas, se cachant derrière cette dénomination de société privée, en toute irresponsabilité et en toute impunité aussi, puisqu'elle se déclare société de mercenaires. On l'a vue à l'oeuvre, cette société Wagner, à la fois en Syrie, en Libye, en République centrafricaine et potentiellement dans d'autres lieux, peut-être demain au Mali et le Conseil des affaires étrangères a décidé de sanctions à la fois contre la société mère, la société Wagner, mais aussi contre trois filiales et contre huit individus liés à cette société. Ces mesures sont applicables dès maintenant pour marquer notre hostilité, notre détermination à combattre ce type de pratiques.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 décembre 2021