Texte intégral
CAROLINE ROUX
Bonjour Gérald DARMANIN.
GERALD DARMANIN
Bonjour.
CAROLINE ROUX
Je vais faire suite à la question que vous posait Thomas SOTTO, vous avez vu un président ou un candidat ?
GERALD DARMANIN
J'ai vu un président et je souhaite que ce soit aussi un candidat.
CAROLINE ROUX
Il n'y avait pas d'éléments hier soir, ça peut durer longtemps cette – je veux dire, certains peuvent parler d'hypocrisie – cette façon de laisser planer le doute sur ses intentions en réalité ?
GERALD DARMANIN
A chaque élection présidentielle, je commence à avoir quelques campagnes présidentielles, à chaque élection présidentielle, c'est toujours la même chose, ceux qui sont candidats souhaitent absolument connaître ce que fera le président sortant, et si j'aimais le président sortant était très tôt candidat, on dit : mais il ne s'occupe pas du pays, il s'occupe de sa compagne. On a vu un président de la République, je crois humble, déterminé, qui a fait un bilan également de son action, qui a tracé des perspectives pour l'avenir, des choses très fortes, sur la réforme des retraites, par exemple, qui a été dit, sur le Covid, et bien évidemment…
CAROLINE ROUX
Ça, c'est un programme de candidat sur la réforme des retraites, pour le coup…
GERALD DARMANIN
Je pense que tout le monde devra faire la réforme des retraites, le président de la République a juste expliqué ce qu'il fallait faire selon lui, j'y avais beaucoup travaillé lorsque j'étais ministre des Comptes publics, mais également qu'elle était sans doute l'objet principal de notre travail collectif, c'est de travailler plus longtemps, que l'on doit plus travailler, bon, c'est une des données du problème, au moins, il est honnête, s'il avait été candidat…
CAROLINE ROUX
Quel était l'objet de cette émission ?
GERALD DARMANIN
S'il avait été candidat absolument, je pense qu'il n'aurait pas pris ce genre de propositions, qui ne sont pas très populaires, avouez-le.
CAROLINE ROUX
Oui, ça veut dire qu'il abandonnera cette proposition sur la réforme des retraites, quand il sera candidat ?
GERALD DARMANIN
Aujourd'hui, le président de la République, il prend des décisions qui ne sont pas populaires, et il n'est pas dans une posture de candidat, lorsqu'il dit : on va fermer les discothèques, ce n'est pas très populaire, lorsqu'il impose de porter le masque aux enfants dans les écoles, ce n'est pas très populaire, lorsqu'on contrôle davantage les chômeurs, ce n'est pas très populaire, lorsqu'on dit qu'il faut travailler plus longtemps, ce n'est pas très populaire, il est en responsabilité, et l'élection présidentielle, c'est dans 4 mois.
CAROLINE ROUX
Oui, ça arrive vite…
GERALD DARMANIN
C'est encore très long, voilà, moi, je me rappelle du président SARKOZY, pour qui j'ai beaucoup d'estime, qui avait fait le même genre d'émission fin janvier, voilà, à peu près à la même date de la présidentielle, donc, bon, je pense qu'il faut rester raison garder.
CAROLINE ROUX
Donc ça peut durer, c'était la question, ça peut durer, y compris jusqu'au mois de février, c'est ce que vous nous dites ce matin. Le titre de l'émission, c'était " Où va la France ? " On a eu l'impression que c'était surtout qui est Emmanuel MACRON, quel était l'objet de cette émission, est-ce que vous pensez que les gens qui vous regardent ce matin connaissent un peu mieux Emmanuel MACRON, après ces 2h d'émission ?
GERALD DARMANIN
Alors, moi, je ne suis journaliste à TF1 ni président de la République, donc…
CAROLINE ROUX
Non, mais vous êtes un téléspectateur, j'ai fait comme tous les Français, j'ai regardé la télévision, voilà, enfin, comme beaucoup de Français, je regarde la télévision. Moi, j'ai vu le président de la République tel que je le connais, humain., humble reconnaissant aussi ses erreurs, expliquant parfois pourquoi il a pris telle ou telle décision, mais vous savez, quand vous êtes en responsabilité politique, et surtout lorsque vous avez cette éminente responsabilité, je ne suis pas sûr que ce soit automatique de se représenter, en tout cas, de façon automatique de dire, absolument, je vais à la prochaine élection, c'est aussi dur la politique, c'est dur parce qu'on doit prendre des décisions difficiles, c'est dur parce qu'on est attaqué personnellement, c'est dur parce qu'on est tout le temps regardé, et c'est dur parce que, effectivement, le pays, la France a besoin de réformes, et parfois, il y a beaucoup de contestations dans notre pays, le monde est dangereux, et moi, je ne trouve pas ça automatique que de se représenter. Le président de la République a eu raison de dire, notamment à la fin de l'émission, que tout ça n'est pas si automatique. Et il faut croire, quels que soient d'ailleurs les hommes et les femmes politiques, c'est-à-dire qu'ils ne cherchent pas absolument le nouveau mandat, en tout cas, pas pour simplement se représenter…
CAROLINE ROUX
Ça n'était pas une entrée en campagne ?
GERALD DARMANIN
Mais la politique, vous savez, enfin, moi, j'ai tendance à penser qu'une bonne campagne, c'est celle qu'on recommence dès le lendemain en étant présent auprès des gens et en faisant des choses pour les gens. Que disent les Français que je rencontre, ils disent : le président de la République, qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, il a fait le job, il nous a protégés de la crise, le chômage est au plus bas, il a sauvé l'entreprise, le restaurateur près de chez moi, il a permis aux gens de se faire vacciner, on est aujourd'hui un des pays qui avons le résisté à la crise économique et sanitaire. Le président de la République, en faisant ça, il n'est pas en campagne, il fait son travail de président de la République, après, ce sera stop ou encore s'il décide de se représenter…
CAROLINE ROUX
Rassurez-moi, vous croisez quand même des gens qui vous disent qu'il n'a pas totalement fait le job sur certains sujets, vous ne croisez pas que des gens vous disent que le bilan est bon ? Si ?
GERALD DARMANIN
Non, je ne crois pas que ces gens, vous savez que je suis élu local et dans une terre difficile…
CAROLINE ROUX
Oui, justement…
GERALD DARMANIN
Mais ce que je constate, c'est que, qu'on aime ou qu'on n'aime pas le président de la République, je ne connais pas beaucoup de Français qui nous écoutent et qui disent : il n'a pas bien géré la crise Covid, il a sauvé l'économie française, il a sauvé des millions d'emplois, il a permis, me semble-t-il, par des décisions sanitaires difficiles, en même temps de protéger les Français, et par ailleurs, de faire que nos enfants retournent à l'école le plus rapidement possible. Je crois que la gestion de la crise a été saluée unanimement, et il faut savoir reconnaître que le président de la République, heureusement que c'était lui qui était à la barre.
CAROLINE ROUX
Est-ce qu'il a réussi selon vous à décrocher l'étiquette président des riches ou président arrogant avec cette émission ? C'était le but ?
GERALD DARMANIN
Mais, en tout cas, il a fait des choses qui ne sont pas faciles à faire, pour quelqu'un de public, pour quelqu'un en général, c'est de reconnaître des erreurs, c'est de présenter des excuses.
CAROLINE ROUX
Il n'a pas présenté d'excuses.
GERALD DARMANIN
Si, il a dit : si j'ai blessé des gens, alors, je le regrette, ça s'appelle une excuse, voilà. Et ce n'est pas facile de reconnaître ses erreurs, je ne sais pas si beaucoup de gens reconnaissent leurs erreurs devant des millions de Français. Il l'a fait. Et je sais que c'est un président de la République qui est très attentif au sort de chacune et de chacun.
CAROLINE ROUX
Alors juste, parce qu'on a beaucoup parlé du président hier soir, une dernière question, il dit : j'ai changé, j'ai appris, j'ai compris pas mal de choses, j'aime peut-être mieux les Français aujourd'hui, et en même temps, il dit : je suis le même, je suis toujours l'homme des révolutions, l'homme de la transgression, donc il est différent ou il est le même ?
GERALD DARMANIN
Mais ça, c'est à vous et aux Français de le dire…
CAROLINE ROUX
Mais qu'est-ce que vous comprenez, vous ?
GERALD DARMANIN
Moi, je comprends que c'est un homme, comme tout homme et toute femme politique, qui, à l'épreuve de l'expérience politique, ça a été mon cas, très modestement, mais c'est le cas de beaucoup de gens, change, bien évidemment, comprend mieux les difficultés de la vie, comprend mieux les difficultés du pouvoir, comprend mieux le fait qu'il y a ceux qui parlent, et la campagne électorale est là pour ceux qui parlent, et puis, faire, c'est très différent, c'est très difficile, et on apprend beaucoup de choses, mais en même temps, c'est toujours évidemment le président jeune, dynamique, très dynamique, que chacun de ses ministres a sans doute du mal à suivre, et qui veut transformer le pays, et il a fait le statut de la SNCF, le prélèvement à la source, la réforme du code du travail, la suppression de l'impôt sur le capital, la suppression de la taxe d'habitation, la baisse d'impôt sur le revenu ; on ne peut pas dire que ce quinquennat est un quinquennat pour rien, c'est un des quinquennats le plus réformateur malgré les gilets jaunes et malgré la crise du Covid.
CAROLINE ROUX
Alors, il a parlé du bilan, vos anciens camarades de droite ciblent en particulier le bilan sur les questions de sécurité, dans ce début de campagne, Valérie PECRESSE souhaite une troisième force obligatoire et armée dans toutes les villes de plus de 10.000 habitants, elle dit : il faut casser les ghettos, donc il faut cette force-là en plus de la police et de l'armée. Est-ce que c'est une proposition qui vous semble aller dans le bon sens, qu'en pensez-vous ?
GERALD DARMANIN
D'abord, un très récent sondage évoquait que le président de la République était le mieux placé pour protéger les Français, 40% des Français lui font confiance pour les protéger en termes de sécurité. Il a créé 10.000 postes de policiers et de gendarmes, et je veux rappeler que le travail de sécurité, c'est avant tout le travail de l'Etat, moi, j'ai été maire, bien sûr, j'avais une police municipale, elle était armée, mais le travail contre la délinquance, c'est le travail de l'Etat, et de ce point de vue, je vois qu'il y a beaucoup changements idéologiques, quand j'ai présenté la loi Sécurité globale, qui prévoyait notamment de renforcer un peu les pouvoirs de la police municipale, beaucoup d'élus de droite, et beaucoup d'élus des Républicains, notamment le président François BAROIN, le président de l'AMF, qui disaient : oh, là, là, surtout pas renforcer trop les pouvoirs de la police municipale, c'est le travail de l'Etat, et il avait raison. Que les polices municipales aient un rôle, évidemment, on en est tous conscients, mais c'est avant tout des policiers et des gendarmes. Ce qui me fait un peu peur dans la proposition qui a été faite, c'est que madame PECRESSE et les LR proposent désormais une suppression de 200.000 postes de fonctionnaires, donc des policiers en moins, donc des gendarmes en moins…
CAROLINE ROUX
Ce n'est pas ce qu'elle dit…
GERALD DARMANIN
Elle a proposé 200.000 postes de fonctionnaires en moins.
CAROLINE ROUX
Oui, elle dit : on en remettra dans la police, justice et à l'école.
GERALD DARMANIN
Donc elle en mettra partout, et on se demande comment elle fait 200.000 en moins, puisque les plus gros bataillons de fonctionnaires, c'est l'armée, c'est la police, c'est la justice et c'est l'école, voilà, c'est comme ça. Donc elle va supprimer des postes de policiers et de gendarmes, bon, c'était un choix qu'avait déjà fait la droite d'ailleurs, vous le savez bien. Et elle dit maintenant, c'est aux maires d'embaucher plus finalement, de remplacer ceux que nous allons supprimer, des policiers et des gendarmes ; on ne pense pas que c'est une très bonne proposition, nous, on pense qu'il faut continuer à faire ce que nous faisons, ça marche, puisque la délinquance baisse, et vous l'avez vu, très fortement sur les biens…
CAROLINE ROUX
Vous avez vous-même reconnu, lors d'entretiens avec la presse régionale, l'augmentation des violences subies par les victimes, comme par les forces de l'ordre, quel bilan faites-vous de votre propre mandat en matière de sécurité ?
GERALD DARMANIN
Eh bien, moi, je pense que la sécurité des Français, elle est un peu plus garantie évidemment chaque année, grâce aux augmentations d'effectifs, et la délinquance baisse, il y a moins de cambriolages, il y a moins de vols de véhicules…
CAROLINE ROUX
Les violences ?
GERALD DARMANIN
Il y a moins de feux, il y a moins de vols avec arme, il y a moins de vols sans arme, il y a deux augmentations de violences que nous constatons, les violences conjugales, la quasi intégralité d'augmentation des violences contre les personnes, c'est les violences conjugales, et les prises à partie des personnes dépositaires de l'autorité publique, les policiers, les élus, les pompiers.
CAROLINE ROUX
Vous ne pouvez pas vous en satisfaire de ça ?
GERALD DARMANIN
Bien sûr que non, c'est d'ailleurs pour ça qu'on continue à se lever le matin à essayer d'encourager les policiers qui font un travail difficile, à améliorer le service public de la justice…
CAROLINE ROUX
C'est votre bilan, c'est ça que je veux dire ?
GERALD DARMANIN
Mais bien sûr, mais c'est le bilan de tout le monde, l'augmentation des atteintes contre les policiers, ça fait 17 ans que ça augmente chaque année, donc effectivement, c'est aussi notre bilan, c'est le bilan de chacun, pourquoi, parce que, quand des enfants de 13 ans, Madame, attaquent des policiers, ce qui est encore arrivé la semaine dernière, ou un élu, 13 ans, bon, ce n'est pas qu'un problème de policiers et de gendarmes, c'est un problème sans doute de justice, c'est un problème d'éducation, c'est peut-être aussi un problème d'autorité parentale. Donc on a tout un travail à faire, compliqué, de société, qui n'est pas qu'un problème de sécurité, pour remettre l'église au milieu du village.
CAROLINE ROUX
Vous avez fait passer une note aux préfets pour renforcer la sécurité à l'approche de ces fêtes de fin d'année, quel dispositif particulier sera mis en place, Gérald DARMANIN ?
GERALD DARMANIN
Les moments commerciaux, les fêtes de Noël, les centres commerciaux, où les gens vont faire leurs courses où la sécurité est particulièrement renforcée dans cette période particulière de fêtes de Noël, et puis, il y a la fête de Noël, le réveillon, la messe de minuit, et les messes du 25 décembre, autour de la vie chrétienne, nous aurons beaucoup de renforcement de policiers…
CAROLINE ROUX
Parce que la menace est renforcée à ce moment-là ?
GERALD DARMANIN
Parce que pendant les fêtes religieuses, et singulièrement pendant les fêtes chrétiennes, il y a des difficultés où on peut imaginer qu'il y ait des menaces terroristes particulières, c'était déjà le cas l'année dernière, lorsque j'étais ministre de l'Intérieur, il y a eu quasiment partout, devant quasiment toutes les églises de France, si j'ose dire, malheureusement, des policiers, des gendarmes, des militaires de Sentinelle qui ont permis aux fidèles chrétiens de notre pays de prier dans le calme et dans la sérénité, eh bien, nous recommencerons et nous mettrons les moyens à la demande du président de la République pour protéger tous les lieux chrétiens.
CAROLINE ROUX
C'est vrai qu'on parle beaucoup de la menace d'Omicron, par exemple, mais moins de la menace terroriste en ce moment, elle est toujours là, elle est toujours réelle, elle est toujours très élevée ?
GERALD DARMANIN
Elle est toujours très élevée, nous avons déjoué 37 attentats islamistes depuis 2017, 37, et nous avons déjoué 6 attentats d'extrême-droite, donc ça fait plus de 40 attentats évidemment, pourquoi on arrive à déjouer ces attentats, parce que les services de renseignement ont été renforcés, parce que nous avons plus de moyens, parce qu'on a des nouvelles lois qui nous permettent de le faire, mais je veux rappeler à chacun des Français que la menace terroriste évidemment peut frapper à chaque instant.
CAROLINE ROUX
Vous parlez de l'extrême-droite, dans votre ligne de mire, les Zouaves de Paris, un groupuscule qui serait à l'origine des violences au meeting d'Eric ZEMMOUR, deux interpellations, deux personnes placées en garde à vue. Est-ce que vous avez des éléments concrets pour dissoudre ce mouvement ?
GERALD DARMANIN
On y travaille, et dès que j'ai des éléments concrets pour pouvoir proposer la dissolution au Conseil des ministres, je le ferai.
CAROLINE ROUX
Certains vous reprochent d'être plus sévère avec les groupuscules d'extrême droite qu'avec des groupuscules d'extrême gauche, Eric CIOTTI, par exemple, fait un tweet un ce matin pour dire à Lyon : des antifas organisent un festival où tout le monde déteste la police : " à bas les flics et les fachos ", ils peuvent continuer à le faire, que répondez-vous à ceux qui vous disent cela, qu'l y a deux poids, deux mesures ?
GERALD DARMANIN
Bon, d'abord, je regrette que monsieur CIOTTI ne suive pas les actualités, puisque lundi, j'ai annoncé que je poursuivrai également ces deux associations. Et deuxièmement, il n'y a pas de comparaison entre qui est le meilleur entre le moins mauvais, entre l'extrême droite et l'extrême gauche, monsieur CIOTTI devrait s'en rappeler, lui, qui, malheureusement, s'acoquine avec l'extrême-droite désormais. Effectivement, c'est la même pression sur l'extrême droite et sur l'extrême gauche.
CAROLINE ROUX
J'ai une toute dernière question, il y a eu 400 enquêtes qui ont été ouvertes pour démanteler des réseaux de faux pass sanitaires, il y a eu combien d'interpellations ?
GERALD DARMANIN
Ah, il y a eu plus d'une centaine d'interpellations sur les 400 enquêtes qui ont commencé à être ouvertes, c'est assez neuf…
CAROLINE ROUX
Oui, bien sûr…
GERALD DARMANIN
Le problème des faux pass sanitaires, c'est que, souvent, c'est en complicité avec de vrais médecins ou de vrais infirmiers, très minoritaires, mais c'est très difficile, puisque les gens mentent, ils disent : je vous fais le pass contre de l'argent, en échange, je dis que vous avez eu notamment un vaccin, c'est évidemment difficile à prouver. Mais nous y arrivons, c'est 5 ans de prison, je veux dire qu'il y a déjà des condamnations qui ont été prononcées notamment pour les utilisateurs de pass, des prisons avec sursis, parfois de la prison ferme. Et nous avons découvert 11.000 faux pass.
CAROLINE ROUX
11.000 faux pass, et Olivier VERAN dit aux députés de la Commission des affaires sociales qu'il souhaite que les poursuites soient abandonnées pour les personnes qui ont un faux pass et qui souhaitent se mettre en règle, est-ce que vous êtes favorable avec ça ?
GERALD DARMANIN
Oui bien sûr, l'important de ce sujet, c'est de protéger des personnes et de protéger les autres, donc si ces personnes spontanément se présentent, pas ceux qui organisent des réseaux, vous avez bien compris, mais ceux qui ont un faux pass, pour dire : finalement, je m'aperçois de l'énorme bêtise que j'ai faite, et je veux changer ça et avoir un vrai pass et me faire vacciner, évidemment, nous serons indulgents, s'ils ne le font pas, nous les condamnerons.
CAROLINE ROUX
Merci beaucoup Gérald DARMANIN.
GERALD DARMANIN
Merci à vous.
THOMAS SOTTO
Merci Gérald DARMANIN. Déjà 11.000 faux pass sanitaires, Gérald DARMANIN satisfait de son bilan, exception faite des violences conjugales et des agressions visant les élus, les pompiers et les policiers, qui rappelle aussi, le ministre de l'Intérieur, que la menace terroriste peut frapper à tout moment, et qui, sans surprise, a trouvé Emmanuel MACRON très bon hier soir à la télévision.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 17 décembre 2021