Texte intégral
Nous suivons, évidemment, avec la plus grande attention les événements récents qui se sont déroulés au Kazakhstan ; je vous rappelle, la hausse des prix de l'énergie a provoqué un mouvement de protestation d'ampleur, social dans le pays et cette crise sociale s'est transformée en crise politique. Cette crise a entraîné un certain nombre de violences très graves qui sont intervenues, avec un certain nombre de victimes, avec un bilan provisoire probablement lourd, y compris avec un nombre très important de blessés.
Nous avons condamné les violences qui sont intervenues en appelant, bien évidemment, à la désescalade des tensions et au dialogue politique. Nous avons également - et le ministre Le Drian l'a dit la semaine dernière, dès les premiers éléments connus - rappelé toute l'attention que nous avions à l'égard du respect des libertés fondamentales, de la liberté d'expression et de la liberté de la presse. Et nous souhaitons que toute la lumière soit faite sur les circonstances ayant conduit à ces événements dramatiques.
Nous sommes par ailleurs attentifs au respect durable de la souveraineté et de l'autonomie d'action des autorités du Kazakhstan qui ont fait appel, vous l'avez rappelé, à l'assistance de l'Organisation du traité de sécurité collective. Un contingent, en grande majorité russe, a donc été déployé pour sécuriser les sites stratégiques du pays. Il est indispensable que les parties extérieures impliquées temporairement, dans cette situation, contribuent à la désescalade des tensions, puis se retirent dans le respect du calendrier indiqué publiquement par les autorités du Kazakhstan.
Jean-Yves Le Drian s'est entretenu de cette crise avec Josep Borrell, et nous maintiendrons en tant que présidence du Conseil de l'Union européenne un dialogue étroit avec le service européen pour l'action extérieure ainsi qu'avec nos partenaires de l'Union européenne. Le Kazakhstan est un partenaire important de l'Union européenne et de la France, vous avez rappelé mon déplacement, en mai dernier, au Kazakhstan, et aussi un partenaire important, comme nous l'avons vu récemment avec la crise afghane.
J'ajoute que nous avons mis en oeuvre, ces derniers jours, une vigilance toute particulière concernant la sécurité de la communauté française au Kazakhstan, et d'ailleurs une cellule de crise a été mise en place et a permis d'informer nos compatriotes et de maintenir un contact étroit avec nos ressortissants qui le souhaitent.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 janvier 2022