Texte intégral
Monsieur le Député,
Le Président de la République répondra aux trois présidents de groupe, mais le ministre des affaires étrangères, que je suis, peut d'ores et déjà vous dire que les propos tenus par le Président Aliev, s'agissant d'une élue de la République, qui plus est d'une candidate à l'élection présidentielle, sont inacceptables sur la forme et sur le fond. Je l'ai fait connaître, je l'ai fait savoir avec fermeté à l'ambassadeur d'Azerbaïdjan en France. Et il le sait.
Si je peux me permettre une remarque, Monsieur Ciotti, on se connaît depuis longtemps, mais je trouve par ailleurs regrettable que ce déplacement n'ait fait l'objet d'aucune information à l'égard des autorités de la République. Ce n'est pas dans les habitudes. Ce n'est pas superflu. D'autres le font. Le Président Retailleau, lorsqu'il se rend pour défendre les chrétiens d'Orient, le fait, et Mme Pécresse ne le fait pas. En République, si je peux me permettre l'expression, ce n'est pas convenable.
Et, Monsieur Ciotti, ce n'est même pas superflu, parce que lorsqu'on va à Stepanakert par le corridor de Latchin, il est peut-être préférable de prévenir les instances de la République qui sont au service de tous les élus, et je le regrette.
Ceci étant, au-delà de cet incident, il importe que la France soit solidaire de l'Arménie. Nous l'avons été, Jean-Baptiste Lemoyne, qui est près de moi, a fait trois déplacements récemment pour apporter son soutien qui est reconnu par l'Arménie. Et il importe que nous soyons aussi au rendez-vous diplomatique et politique pour permettre une solution pacifique...
source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 janvier 2022