Interview de Mme Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique, à CNews le 8 juin 2022, sur les mesures gouvernementales en faveur du pouvoir d'achat, la politique de l'énergie et les élections législatives.

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Média : CNews

Texte intégral

LAURENCE FERRARI
Bonjour Madame la Ministre

AGNES PANNIER-RUNACHER
Bonjour Laurence FERRARI.

LAURENCE FERRARI
Bienvenue dans La Matinale de CNews. Pour redonner un peu de pouvoir d'achat aux Français, Elisabeth BORNE, la Première ministre, a annoncé qu'une aide serait versée à la rentrée en faveur des ménages les plus modestes, et puis, qu'un dispositif spécifique pour les gros rouleurs serait également mis en place. Combien et quand pour ces mesures très précises ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Alors, ça, c'est l'objet de la loi pouvoir d'achat, que nous allons travailler pour cet été, l'enjeu est d'avoir des mesures qui soient prises rapidement, qui s'appliquent aux Français, elle a annoncé une mesure…

LAURENCE FERRARI
La rentrée, ce n'est pas rapidement, ce n'est pas tout de suite encore, c'est dans deux mois et demi…

AGNES PANNIER-RUNACHER
C'est cet été, cet été, c'est dans quelques jours…

LAURENCE FERRARI
La rentrée, la rentrée, la rentrée…

AGNES PANNIER-RUNACHER
Et je rappelle qu'elle a…

LAURENCE FERRARI
Pour le chèque inflation…

AGNES PANNIER-RUNACHER
Tout à fait, sur le chèque inflation, mais il y a d'autres mesures, elle a évoqué par exemple l'augmentation des retraites de 4%…

LAURENCE FERRARI
L'indexation…

AGNES PANNIER-RUNACHER
Ça, c'est une mesure majeure, très importante pour les retraités, ça arrive très vite. La question de l'indexation…

LAURENCE FERRARI
Ça sera versé en août effectivement, décidé en juillet, versé en août…

AGNES PANNIER-RUNACHER
Tout à fait. La question de l'indexation des salaires des fonctionnaires, ça aussi, c'est une mesure très importante, donc c'est des millions de Français qui vont bénéficier de ces mesures pouvoir d'achat pour faire face à l'inflation, et je veux dire ici que ces mesures, elles ont une vertu, c'est qu'elles permettent justement de casser le niveau d'inflation auquel nous faisons face ; je pense notamment au bouclier électricité et au bouclier gaz, il n'y a pas d'équivalent en Europe par rapport à ces mesures, et aujourd'hui, la France a une inflation de 5,1, 5,2%, c'est énorme par rapport à ce à quoi on a été habitué ces dernières années. Mais ailleurs, c'est de l'ordre de 8 à 10% chez nos voisins les plus proches, jusqu'à 20% dans les pays baltes. Donc c'est ça aussi la logique de cette politique.

LAURENCE FERRARI
Et ce bouclier sera prolongé jusqu'à quand, sur le gaz et l'électricité ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Alors, là aussi, ça a été indiqué, mon collègue Bruno LE MAIRE a mentionné la prolongation du bouclier gaz et électricité jusqu'à la fin de l'année, et nous ferons le point à l'automne, en fonction de l'évolution du prix du gaz, de l'électricité et de l'inflation en général, pour voir quelles sont les mesures qui doivent être prises pour protéger le pouvoir d'achat des Français.

LAURENCE FERRARI
Parmi vos missions, vous avez beaucoup dit que vous êtes celle qui devait sortir la France des énergies fossiles avant 2050, le problème, c'est que là, on est en train de financer massivement le pétrole avec la ristourne de 18 centimes d'euro à la pompe, comment est-ce que vous allez vous y prendre alors qu'on a un tel niveau de dépendance évidemment aux hydrocarbures ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Alors, d'abord, la France est en moyenne dépendante des hydrocarbures, mais moins que d'autres s'agissant de la production d'électricité, et ça, c'est très important, on le sait, sur le gaz russe, nous sommes dépendants à seulement, c'est beaucoup, mais à seulement 17%, et pourquoi ? Parce que nous avons une électricité nucléaire très importante, une électricité qui vient des barrages, qui est très importante aussi, et des énergies renouvelables. Donc premier enjeu : produire plus d'électricité d'origine nucléaire ou des énergies renouvelables, et ça va être, là aussi, l'enjeu du projet de loi d'urgence pour accélérer les projets de production d'électricité renouvelable. Deuxième sujet, comment vous et moi arrivons à nous passer des énergies fossiles, c'est-à-dire, comment on peut aider les Français à changer de chaudière fuel ou gaz, à changer de véhicule et à plutôt passer sur des véhicules électriques ou a minima bas carbone, et là aussi, nous sommes actifs depuis 5 ans, je rappelle que plus d'un million de ménages a profité de la Prime Rénov', qui leur a permis de faire des travaux dans leur passoire thermique…

LAURENCE FERRARI
C'est relativement peu, vous me l'accorderez, sur l'ensemble de la population française…

AGNES PANNIER-RUNACHER
Oui, mais c'est très important en matière d'émissions de gaz à effet de serre, et c'est très important en matière de chauffage et de sortie des énergies fossiles. Plus d'un million de véhicules également ont été financés, plus d'un million de ménages, c'est des ménages dont on parle, ce n'est pas des personnes individuelles, ont bénéficié d'un changement de véhicule, là aussi, nous avons été proactifs, et nous allons lancer une nouvelle mesure de leasing pour permettre aux Français les plus modestes, qui n'ont pas les moyens de se payer un véhicule bas carbone, eh bien, pour 100 euros par mois, d'avoir accès à ce type de véhicule, c'est une location longue durée.

LAURENCE FERRARI
Ça, c'est un leasing que vous allez mettre en place, là, pareil, dès cet été ou à la rentrée ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
C'est un leasing sur lequel nous allons travailler maintenant, l'enjeu, c'est de disposer des véhicules, c'est une promesse de campagne, elle sera tenue.

LAURENCE FERRARI
Quelles sont vos priorités alors, vous parliez de cette loi, cette loi qui va arriver très, très vite devant le Parlement, si la majorité est accordée à la majorité présidentielle, quelles sont vos priorités ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Mes priorités, elles sont de quatre ordres : sobriété énergétique, je souhaite travailler avec l'ensemble, je dirais, des forces vives de la nation, les organisations syndicales, les entreprises, les centres commerciaux, l'administration qui doit être exemplaire en la matière sur la sobriété énergétique…

LAURENCE FERRARI
Ça veut dire quoi, plus de climatisation dans les bâtiments publics, ça veut dire quoi concrètement ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Non, concrètement, c'est comment on organise le travail, et comment on organise la gestion des millions de mètres carrés que ces entreprises ou ces administrations ont pour faire en sorte de consommer moins d'énergie, ça peut être l'heure à laquelle on met le chauffage, ça peut être la température, ça peut être le fait de disposer de thermostats, je ne vais pas rentrer dans le détail, ça serait lassant, mais c'est autant d'éléments structurants qui permettent de réduire notre consommation d'énergie ; je crois qu'on ne peut pas demander aux Français de faire des efforts chez eux, si les administrations, les entreprises ne font pas des efforts elles-mêmes, surtout que ces efforts, ils seront probablement plus impactants que celui que vous et moi on peut faire chez nous. La deuxième chose, c'est l'efficacité énergétique, là, c'est, à usage égal, j'ai un chauffage, il chauffe à 19 degrés, j'ai le chauffage qui consomme le moins d'énergie fossile, et donc, je bascule sur l'électrique quand c'est possible. Et là, c'est toutes les mesures d'accompagnement, type Prime Rénov', que nous avons. Troisième sujet, c'est les énergies renouvelables, comment produire plus d'électricité avec des éoliennes marines, des éoliennes terrestres, du photovoltaïque, éventuellement, de l'énergie pour se chauffer avec de la géothermie, autant d'éléments sur lesquels nous avons beaucoup de projets en France, contrairement à ce qu'on peut penser, beaucoup de projets, mais nous mettons deux fois plus de temps pour les mettre en service.

LAURENCE FERRARI
Pourquoi ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Complexité administrative, procédure devant le juge, et c'est ce sur quoi nous voulons travailler dans cette loi d'urgence climat, sur laquelle nous allons accélérer…

LAURENCE FERRARI
Peut-être imposer par exemple des éoliennes à une région qui n'en veut pas, comme la région des Hauts-de-France ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Non, parce que précisément, lorsque vous imposez, vous avez des procédures contentieuses, et donc tout l'enjeu, c'est au contraire de prendre en compte la partie de dialogue avec les citoyens, mais de le faire dans le bon ordre. Si j'arrive avec un projet tout ficelé, comme parfois ça arrive, et je dis aux citoyens : donnez-moi votre avis, les citoyens répondent : eh bien, vous êtes gentil, mais comme tout est ficelé, en réalité, vous faites semblant de me consulter, vous ne me demandez pas mon avis. Si j'arrive avec un projet où il y a des marges de manoeuvre où on peut bouger le projet de quelques kilomètres, la forme, le contenu, la hauteur, alors là, il y a une vraie association des citoyens. Et deuxième élément, je vais vous donner un exemple tout bête, vous avez des sites d'éoliennes terrestres qui sont installés depuis plus de 20 ans ou à peu près 20 ans, ces sites-là arrivent entre guillemets en fin de vie, eh bien, on peut penser qu'on peut les rééquiper avec des matériaux, des équipements qui sont plus modernes, éventuellement avec du photovoltaïque, sans refaire toute l'instruction du dossier depuis le début, parce que, eh bien, ce site existe, et donc, ce n'est pas tout à fait la même chose que d'installer des éoliennes au milieu d'un champ qui n'est pas artificialisé.

LAURENCE FERRARI
D'accord, donc on pourrait transformer l'éolien en photovoltaïque, c'est ce que vous dites…

AGNES PANNIER-RUNACHER
On pourrait changer les éoliennes parce qu'elles sont aujourd'hui plus puissantes qu'il y a 20 ans, et éventuellement, complémenter ça avec du photovoltaïque, avec des procédures qui prennent en compte le fait que le site existe déjà.

LAURENCE FERRARI
Un mot sur le Parlement européen qui doit se prononcer aujourd'hui sur l'interdiction des moteurs thermiques en 2035, c'est demain, on est bien d'accord, la filière automobile va prendre de plein fouet ce nouveau choc.

AGNES PANNIER-RUNACHER
Alors, la filière automobile, elle a pris position sur ce sujet-là, je note que, par exemple, des constructeurs, comme VOLKSWAGEN, comme STELLANTIS, même comme RENAULT, ont indiqué qu'ils allaient sortir du moteur thermique à horizon 2030. Et c'est aussi sur le fondement de ces positions que ces décisions sont travaillées. Nous avons une décision du Parlement européen, moi-même, dans le cadre du Conseil climat et environnement, je vais accompagner ces décisions, je préside ces conseils avec Amélie de MONTCHALIN, et nous voulons aujourd'hui prendre des décisions très fermes pour réduire nos émissions de carbone. Je crois que ce gouvernement, il a du courage et de l'honnêteté, du courage, parce qu'il fait les choses et il prend des décisions difficiles, l'honnêteté, parce qu'on dit les choses, et c'est la grande différence peut-être avec Marine LE PEN et Jean-Luc MELENCHON qui n'ont pas le courage de nommer les choses, ils n'affirment aucune décision qui irait… ce qui ferait du… qui serait difficile et ils n'ont pas l'honnêteté par exemple de reconnaître qu'on ne peut pas faire la transition énergétique, qu'on ne peut pas se passer de nucléaire et d'éolien.

LAURENCE FERRARI
Alors, juste pour revenir sur ces histoires de moteur thermique, quelle est la position de la France, parce que, d'abord, les Français, je crois, n'ont pas été consultés, a priori, sur ce sujet-là, est-ce que ça veut dire qu'en 2035, ce sera l'arrêt de la production des moteurs thermiques et qu'on pourra toujours utiliser des voitures à moteur thermique, quelle est la position de notre pays ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Alors, la position de notre pays, elle est très claire, elle a été portée par les différents ministres, nous sommes en accord avec l'ensemble de ce paquet, qui est le paquet le plus ambitieux en matière climatique, je dirais, au plan mondial, et l'engagement du président de la République pour porter ce paquet est très fort. Nous sommes…

LAURENCE FERRARI
Les Français n'ont pas été consultés là-dessus, on est d'accord ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Les Français sont parfaitement au courant, ça fait plus d'un an que ce paquet est sur la table, discuté, négocié, et évidemment, les filières ont été consultées. Et ce sont les véhicules produits, c'est-à-dire que les Français n'achèteront plus de véhicule thermique, mais pourront évidemment…

LAURENCE FERRARI
Neuf ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Neuf, mais pourront évidemment utiliser leur propre véhicule, ça, c'est très clair.

LAURENCE FERRARI
Les voitures d'occasion pourront continuer à être donc revendues, même si elles ont un moteur thermique, au-delà de 2035 ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Alors, c'est la mise sur le marché, donc c'est les véhicules qui sont mis sur le marché, qu'ils soient thermiques ou hybrides rechargeables.

LAURENCE FERRARI
Comment s'organisent les choses entre la Première ministre, Elisabeth BORNE, vous-même, Amélie de MONTCHALIN, Transition écologique, transition énergétique, il y a en plus, on l'a appris, un secrétaire général à la Planification écologique, monsieur PELLION, qui va décider de quoi, en fait, qui va faire quoi, on ne comprend pas grand-chose à cette organisation ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
En fait, c'est une organisation très simple, le président de la République et la Première ministre décident, rien de nouveau sous le soleil, ils ont deux ministres qui ont chacun des portefeuilles, moi, qui suis en charge de l'Energie, et donc de la sortie des énergies fossiles. Amélie de MONTCHALIN, qui doit accompagner les territoires sur les enjeux écologiques, la gestion de l'eau, par exemple, la question de la pollution de l'air, la question de l'utilisation des terres et de l'artificialisation ; ce sont des sujets très concrets qui s'incarnent sur les territoires, et c'est pour ça qu'elle aussi ce levier de cohésion des territoires et de travail avec les collectivités locales et les élus…

LAURENCE FERRARI
C'est clair dans vos têtes en tout cas, c'est clair dans la répartition ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
C'est clair dans la répartition…

LAURENCE FERRARI
Parce que nous, on a du mal à comprendre…

AGNES PANNIER-RUNACHER
C'est clair dans la répartition, et surtout, on a l'air de découvrir que la Première ministre est la patronne du travail interministériel, je pense que de ce point de vue-là, c'est tout à fait logique, ce qui est important, c'est que spécifiquement, il est dit que sa priorité, c'est la transition écologique et énergétique, et donc à ce titre, elle attend de chaque ministre, au-delà d'Amélie de MONTCHALIN et de moi-même, une feuille de route dans laquelle chacun aura des objectifs en matière de transition écologique. Ces objectifs, ils doivent être cohérents et ambitieux, cohérents entre eux, ambitieux, et c'est pour ça que nous avons un secrétariat général, comme nous l'avons pour aligner nos positions européennes…

LAURENCE FERRARI
Qui va coordonner tout ça…

AGNES PANNIER-RUNACHER
Ou un secrétaire général de gouvernement, tout ça fonctionne très bien sur l'Europe et sur les décisions gouvernementales, eh bien, c'est la même chose sur les enjeux de transition énergétique et écologique, avec un alignement pour s'assurer qu'à chaque fois, les positions sont cohérentes, et les ministres qui ont des objectifs les atteignent.

LAURENCE FERRARI
Alors, comme d'autres ministres, vous êtes engagée dans les législatives pour soutenir les candidats, vous n'êtes pas vous-mêmes candidate, est-ce que la perspective que la Nupes de Jean-Luc MELENCHON fasse un score important, voire, vise une majorité à l'Assemblée est quelque chose qui vous inquiète ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Je crois surtout qu'il faut dire aux Français qu'il faut donner une majorité à Emmanuel MACRON, aujourd'hui, si l'on veut que le programme que porte Emmanuel MACRON, qui est un programme autour de quatre priorités essentielles pour les Français : le pouvoir d'achat, la santé, l'école et la transition écologique, se fasse, il faut donner une majorité à Emmanuel MACRON. Je ne crois pas une minute que monsieur MELENCHON soit capable de porter les ambitions françaises. Il est extraordinairement ambigu par rapport à la Russie, et je ne pense pas que ce soit l'intérêt de la France de se jeter dans les bras de Vladimir POUTINE, comme il le laisse penser. Je ne crois pas que ce soit l'intérêt de la transition écologique que nous sortions du nucléaire, alors qu'aujourd'hui, c'est ce qui fait que nous avons une électricité à 90% décarbonée, et j'aimerais qu'il nous explique comment il le fait sans provoquer de black-out, c'est-à-dire d'incapacité à fournir de l'électricité aux Français. Je ne crois pas non plus qu'il soit capable de porter un modèle qui soit profitable aux classes populaires, parce que ses décisions vont précipiter des millions de Français dans le chômage, ce n'est pas ce que nous souhaitons. Nous sommes le gouvernement du pouvoir d'achat et de la protection des Français…

LAURENCE FERRARI
250 milliards de dépenses dans le chiffrage du projet de la NUPES, ça donne le vertige, est-ce que ça peut générer autant de recettes ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Mais bien sûr que non, parce que ce sont des dépenses à fonds perdus, ce sont des dépenses qui détruisent le tissu des entreprises, le tissu industriel, moi, vous savez, j'ai été ministre en charge de l'Industrie, je me suis battue trois ans et demi pour arrêter l'hémorragie des emplois industriels, et faire en sorte que nous devenions le premier pays pour les investissements étrangers en France en matière industrielle et pour les Français, que les Français n'aillent pas investir en dehors de France, parce qu'ils considèrent que ce n'est pas un pays où on peut faire de l'industrie. Nous avons réussi avec le président de la République, c'est ça qu'on veut remettre en cause, notre souveraineté, notre capacité à maîtriser notre destin, notre capacité à créer de l'emploi, qui permet de créer des richesses sur les territoires ? Le programme de Jean-Luc MELENCHON est une catastrophe pour la France, et je pense que les Français l'ont bien compris, je crois qu'il faut aussi dire que Nupes, c'est une fiction normative, les groupes de gauche ont déjà dit qu'ils allaient chacun siéger dans son coin, cela ne ressemble à rien. Et puis, dernier point, on n'élit pas Jean-Luc MELENCHON Premier ministre, a fortiori, quelqu'un qui n'a pas été capable d'être au second tour et qui n'est pas candidat aux législatives. Et donc ça sera toujours le président de la République qui fera le choix du Premier ministre, là aussi, on vit sur des mensonges. Monsieur Jean-Luc MELENCHON ment.

LAURENCE FERRARI
Merci Agnès PANNIER-RUNACHER, d'être venue ce matin.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 9 juin 2022