Texte intégral
Q - Bonjour Clément Beaune.
R - Bonjour.
Q - Vous êtes ministre chargé de l'Europe et vous connaissez très bien le Président de la République, vous étiez d'ailleurs à ses côtés il y a quelques jours encore à Bruxelles pour le dernier sommet européen, le dernier de la présidence française de l'Union européenne. On va revenir sur tout ça mais d'abord on va faire un tour par les États-Unis qui remettent en cause le droit à l'IVG. C'est une décision de la cour suprême des États-Unis. Et Emmanuel Macron a rappelé que l'avortement est un droit fondamental pour toutes les femmes. Si on s'arrête à ce qui se passe en Europe, on n'a peut-être pas de leçon à donner aux Américains. Il y a des pays, Malte qui interdit par exemple l'IVG, ou d'autres qui ont des conditions tellement strictes comme la Pologne que l'IVG est quasiment inutilisable. Est-ce qu'il est imaginable un jour que l'IVG soit dans la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne ?
R - Oui, c'est ce qu'on défend. Si vous le permettez, puisque nous avons vécu un moment extrêmement douloureux, vendredi, je voudrais dire que c'était une forme de vendredi noir pour les droits à la liberté, avec la décision de la cour suprême américaine, je vais y revenir dans une seconde ; et puis avec, plus tragique encore évidemment, l'attentat d'Oslo qui nous rappelle aussi qu'à travers, ici, un attentat islamiste, c'est des droits, des libertés, la communauté LGBT qui a été ici visée, et que nous avons vécu cela sur notre sol européen, occidental. Aux États-Unis, c'est le vendredi.
Q - Vous mettez les deux sur un pied d'égalité ?
R - Non, absolument pas. Il y a une décision de la cour suprême dans un cadre démocratique. Je la déplore. Elle montre que même dans un cadre démocratique il faut se battre politiquement pour les droits, et je crois d'ailleurs à cet égard que l'Europe est plus en avance que les États-Unis ; mais nous avons vécu deux événements qui sont très différents, mais qui montrent que même dans les sociétés démocratiques, les libertés sont menacées, sont en danger par des attaques ou par des décisions qui sont évidemment de natures très différentes.
Q - Alors, revenons en Europe parce que, vous le savez, pour expliquer aux téléspectateurs, la peine de mort par exemple doit être interdite dans les pays qui adhèrent à l'Union européenne. L'IVG, ça ne fait pas partie des conditions. Est-ce que ça devrait l'être ? Est-ce que la France défend ça ?
R - Vous savez, je l'avais dit il y a déjà un an et demi. Je pense que le socle du droit européen il doit s'enrichir. Pour être très concret, très direct, il doit s'enrichir et s'élargir au droit à l'interruption volontaire de grossesse, au droit à l'avortement.
Q - Ça doit être dans la charte ?
R - Ça doit être dans la charte des droits fondamentaux. J'avais défendu cette idée il y a plusieurs mois, avant la présidence française de l'Union européenne. Le Président de la République, quand il a présenté au Parlement européen, en janvier, les grandes priorités, les grands axes de la présidence française, a dit justement qu'il souhaitait aussi qu'on intègre dans la charte des droits fondamentaux européens - qui s'impose à tous les États de l'Union qui est le socle commun de valeurs et de libertés - d'avoir ce droit à l'avortement garanti.
Q - Et ça ne s'est pas fait, pourquoi ?
R - C'est un combat politique là aussi.
Q - Ça va demander du temps.
R - Qui va prendre du temps, il faut être très clair, bien sûr. Il y a deux pays aujourd'hui dans l'Union européenne qui sont dans une situation de droit ou de fait d'interdiction de l'avortement. L'avortement est interdit à Malte et la Pologne est revenue en arrière par une décision d'une cour suprême aussi très politisée...
Q - Mais ça ne remet pas en cause leur appartenance à l'Union européenne ?
R - Non parce qu'aujourd'hui, soyons clairs, ce n'est pas dans les conditions d'appartenance à l'Union européenne.
Q - Et vous le regrettez quelque part ?
R - Oui, je le regrette, mais c'est un combat qui est devant nous encore et on voit bien à quel point des grandes démocraties - ça a été malheureusement le cas de la Pologne sur notre sol, il y a un an, un an et demi, et des États-Unis aujourd'hui - peuvent remettre en cause ces avancées. Et donc, on doit les défendre et, je crois, les consolider. Je dis juste quelque chose sur l'abolition de la peine de mort parce que c'est très intéressant. On a commémoré les 40 ans de l'abolition en France. C'était une loi majeure. Ça veut dire qu'aux conditions actuelles, imaginons les progrès, la France n'aurait pas pu être membre du projet politique européen, il y a 40 ans. Donc ce socle de droits, il va augmenter, s'élargir et je crois qu'il doit intégrer en effet le droit à l'avortement.
Q - Juste vous parliez de Malte. Est-ce que c'est avec l'actuelle Présidente du Parlement européen Roberta Metsola qui est Maltaise, connue pour ses positions anti-IVG, que ça va avancer ? Vous aviez déclaré à l'époque de son élection que ça vous gênait du point de vue du symbole ; à l'heure actuelle j'imagine encore plus.
R - Oui. Roberta Metsola, c'est sa position...
Q - Elle est frein ?
R - Non, objectivement, parce qu'il y a eu une pression politique, j'ai dit ce que j'en pensais. Elle est maintenant élue - je ne suis pas parlementaire européen par le Parlement européen, beaucoup de sensibilités politiques ensemble - Présidente de ce Parlement. Je la respecte évidemment, je travaille bien avec elle.
Q - Elle n'est pas un frein ?
R - Non, elle n'est pas un frein. Elle a même pris l'engagement de défendre un certain nombre d'avancées nouvelles au niveau européen, y compris ce qu'on appelle le pacte Simone Veil - ça a une résonance particulière aujourd'hui - pour augmenter dans toute une série de domaines, pas seulement la protection du droit à l'avortement mais d'autres encore, l'égalité dans les entreprises, les droits des femmes en Europe.
(...)
Q - L'Ukraine a obtenu le feu vert de Bruxelles et du Parlement européen pour adhérer à terme - ça va demander du temps - à l'Union européenne. Clairement l'Ukraine fait-elle partie des pays prioritaires ? En d'autres termes, sera-t-elle, l'Ukraine, le 28ème pays de l'Union européenne ?
R - Elle ne va pas passer devant les autres. Pour expliquer peut-être en quelques mots, il y a des pays qui sont aujourd'hui déjà candidats, des pays de la région des Balkans occidentaux. Je pense par exemple au Monténégro, à la Serbie, on est en discussions avec l'Albanie par exemple, la Macédoine du Nord. Ces pays-là, ça fait plus de vingt ans qu'ils font des efforts énormes, encore insuffisants, mais énormes de lutte contre la corruption, pour l'indépendance de leurs médias, pour se mettre au niveau européen qui est un projet politique unique au monde en termes de droits et de libertés. On en parlait.
Q - Donc pas de passe-droit pour l'Ukraine ?
R - Et donc, il n'y a pas en quelque sorte de coupe-file. Ce qu'on a dit ce vendredi à l'unanimité des pays de l'Union européenne, c'est un geste très fort, c'est que dans les circonstances actuelles, ce serait une faute, pas seulement morale, géopolitique pour l'Union européenne de fermer la porte à l'Ukraine, avec un peuple ukrainien, des dirigeants ukrainiens qui se battent avec un courage héroïque pour défendre leur souveraineté et leur territoire.
Q - Alors ça, vous le dites comme une évidence, mais ça fait débat en France.
R - Bien sûr.
Q - Parce que regardez, par exemple l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne, quand on demande à Jean-Luc Mélenchon il dit "pas tant qu'il n'y aura pas d'harmonisation fiscale et sociale." Marine Le Pen, elle, dit hors de question parce qu'elle est contre tout élargissement. Ces points de vue, il faut les entendre.
R - Mais bien sûr. D'abord, ça prendra du temps, je l'ai toujours expliqué...
Q - Et comment vous tenez compte de ces oppositions, de ces points de vue ?
R - D'abord, ce sera débattu devant notre Parlement, voire par référendum. C'est comme ça que c'est prévu. Tous les pays de l'Union européenne doivent au début à plusieurs étapes et à la fin, avant l'adhésion effective - le processus prendra des années - dire si oui ou non ils veulent qu'adhère tel ou tel pays, y compris l'Ukraine.
Q - Le référendum serait une solution, vous pensez ?
R - Mais c'est prévu par notre constitution aujourd'hui. Cela a été fait à l'époque de Jacques Chirac. Et donc, que ce soit par le Parlement ou par notre référendum, les deux sont légitimes, il y aura évidemment - ce sera l'unanimité des pays, donc la France aura son mot à dire...
Q - L'un ou l'autre. C'est-à-dire qu'il faudra choisir : ou référendum ou Parlement.
R - Ce qui est prévu par notre Constitution aujourd'hui, c'est le référendum. Donc en tout cas, ce que je veux dire très clairement, c'est que ça ne se fait pas par la porte de derrière, ça ne se fait pas en urgence et ça ne se fait pas de manière opaque. Il y a un processus long et c'est très important parce que la question sociale... Jean-Luc Mélenchon, la vérité, c'est qu'il est extrêmement gêné par cette affaire parce que son ami, c'était plutôt M. Poutine que M. Zelensky. Il peut rhabiller comme il veut avec des gestes de soutien à l'Ukraine, mais il a toujours été un fanatique de l'alliance avec la Russie. Il l'a redit quelques jours avant l'invasion donc soyons un peu décents. Maintenant, il pointe du doigt, ou ses députés européens pointent du doigt quelque chose, c'est les conditions auxquelles on rentre dans l'Union européenne. Ça vaut pour l'Ukraine dans quelques années...
Q - Mais est-ce que ça vaut pour les questions sociales ?
R - Bien sûr, mais bien sûr. Et c'est pour ça d'ailleurs, on en parlera peut-être, que sous présidence française on a renforcé encore le niveau de l'exigence parce que bien sûr un pays qui rentre dans l'Union européenne doit être aux standards démocratiques, sociaux, économiques.
Q - Pour parler d'autre chose : l'Ukraine aujourd'hui, il y a eu des bombardements sur Kiev et l'Ukraine demande de nouvelles sanctions contre la Russie et de nouveaux envois d'armes. La France y est-elle favorable ?
R - Nous sommes favorables, la France et toute l'Union européenne, nous l'avons encore redit vendredi - il y a eu des développements tragiques encore ce week-end, mais la situation était déjà terrible en fin de semaine - que nous allions renforcer notre soutien dans tous les domaines. Financier, économique, militaire...
Q - Et armement ?
R - Cela peut inclure évidemment l'armement. Je rappelle que l'Union européenne au total c'est deux milliards d'euros de soutien militaire financé par le budget de l'Union européenne...
Q - Là, l'Ukraine demande plus encore.
R - Mais nous avions décidé vendredi - les modalités doivent être décidées ensuite entre les États et par chaque État -, nous avions décidé d'accroître déjà cet effort y compris sur le plan militaire.
Q - Donc ça répond à la demande.
R - Donc ça répond... bien sûr. J'allais dire malheureusement, nous voyons les événements qui confirment le caractère tragique de cette guerre chaque jour, mais avant même ce dimanche, et cette nuit, nous savions qu'il faudrait encore soutenir davantage l'Ukraine.
Q - Et des sanctions contre la Russie en plus, c'est imaginable ?
R - Il n'y en a pas qui sont détaillées sur la table aujourd'hui. Il y a eu six paquets de sanctions en trois mois. C'est massif.
Q - Ils demandent encore plus, les Ukrainiens.
R - C'est une option bien sûr. Il faudra en discuter à 27 et le décider à 27.
Q - Et trouver lesquelles.
R - Bien sûr, trouver lesquelles. Je veux dire que ce qu'on a pris, ce ne sont pas des mesurettes. Ce sont des milliers d'oligarques russes qui sont sous sanctions avec un impact économique déjà très fort. Ce sont des secteurs économiques entiers - on l'a vu avec l'énergie, y compris le charbon et le pétrole, plus de 92% qui sont interdits -. Et nous sommes dans toujours l'idée de les renforcer à chaque fois que nécessaire.
Q - À ce propos, les Français le voient, ça aussi, parce que le diesel est de plus en plus cher, l'énergie coûte de plus en plus cher, le pétrole, enfin tout ce qui va avec, parce que les Russes prennent des sanctions à l'inverse et coupent par exemple les livraisons de gaz à l'Europe. Les Français doivent-ils se préparer à payer encore longtemps la note de la guerre en Ukraine ?
R - Je dois le dire, il n'y a pas que la note de la guerre en Ukraine. Il y avait déjà une hausse des prix de l'énergie très importante, on l'avait vue, à l'automne dernier, qui avait amené des mesures de bouclier tarifaire ou de chèque d'inflation en France, et dans d'autres pays d'ailleurs. Et ça amplifie. Il faut être très clair et très transparent.
Q - Et ça va durer.
R - Ça va durer bien sûr. Ça ne veut pas dire que les Français vont payer la facture sans aide. C'est précisément pour cela qu'il faut - on parle de combinaisons politiques et autres, ce n'est pas ça - des décisions, y compris des lois, pour protéger le pouvoir d'achat dans les toutes prochaines semaines.
Q - Et quand vous entendez par exemple les dirigeants...
R - Et nous prendrons - je le dis, c'est très important - nous prendrons ces mesures sur le carburant, sur le gaz, sur l'électricité encore dans les semaines qui viennent.
Q - Quand vous entendez les dirigeants de Total, d'Engie, par exemple, ou d'autres, qui appellent les Français à réduire immédiatement leur consommation de carburant, d'électricité et de gaz, vous les rejoignez ? Vous trouvez ça décent ?
R - Mais ce n'est pas un discours que les entreprises doivent tenir mais elles ont un discours de responsabilité. C'est ce qu'a dit la Première ministre cette semaine.
Q - Oui, mais les entreprises qui disent ça, est-ce qu'il faut...
R - Je vais vous dire, je ne commente pas les déclarations des dirigeants d'entreprise, mais la question, c'est de savoir si c'est vrai ou pas. Oui, c'est vrai, il va falloir faire des efforts y compris de ce qu'on appelle sobriété énergétique, économies d'énergie. D'ailleurs pas seulement les Français, d'abord les administrations publiques, les grandes entreprises, les collectivités locales... Dans nos bâtiments publics, toute une série de mesures doivent être prises. La Première ministre a été très concrète : elle a dit que d'ici l'année prochaine, nous devrions réduire notamment les administrations de 10% nos consommations d'énergie. Ça fait partie des réponses à cette crise qui va durer.
Q - Vous parliez tout à l'heure de la présidence française de l'Union européenne, son terme, c'est jeudi. Ce sera la fin de six mois de présidence française de l'Union européenne en pleine campagne présidentielle en France. Ça avait été reproché à l'époque à Emmanuel Macron, et puis il y a la guerre en Ukraine qui a percuté cette présidence française de l'Union européenne. Mais au bout de six mois, c'est quoi le bilan en un mot ?
R - Il est massif.
Q - Ah bon ?
R - Il est massif, oui.
Q - Peut-être que l'Ukraine a tout effacé.
R - D'abord avoir répondu - nous n'avons pas arrêté la guerre -, mais répondu par des sanctions, par du soutien inédit a l'Ukraine, c'était un résultat de la présidence française. Je le dis, ça n'a pas empêché - ça a peut-être parfois caché - ça n'a certainement pas empêché des réussites majeures. J'en prends une, majeure : le salaire minimum européen. Il y avait six pays européens qui n'avaient pas du tout de protection pour leurs salariés. C'est mauvais pour les salariés dans ces pays et c'est mauvais pour nos salariés parce que ça fait de la concurrence déloyale, moins chère. On l'avait vu avec le travail détaché et d'autres préoccupations. On a enfin, au bout de six mois mais de plusieurs années de combat, un salaire minimum instauré dans tous les pays de l'Union européenne.
Q - Il n'est pas le même dans tous les pays.
R - Bien sûr, heureusement d'ailleurs...
Q - J'explique. Il y a un salaire minimum dans chaque pays désormais.
R - Notre salaire minimum ne va évidemment pas baisser.
Q - Surtout s'il passe à 1500.
R - Il va même augmenter. Mais il sera protégé, on va lutter contre ce qu'on appelle le dumping social partout dans l'Union européenne. Je prends juste une autre mesure pour vous donner... Il y a eu cinquante textes, je ne vais pas les faire tous, mais l'égalité entre les femmes et les hommes. Toutes les entreprises européennes seront obligées d'avoir la parité dans les cinq années qui viennent dans leur conseil d'administration. C'est ça l'Europe des valeurs, des résultats concrets et de la protection sociale.
(...)
Q - Les cas de Covid repartent à la hausse en France, 60.000 cas de plus par jour, les hospitalisations aussi, comme en Europe d'ailleurs. Le Parlement européen vient de prolonger le passe sanitaire jusqu'en juin 2023. Est-ce que ça veut dire qu'il faut s'attendre de nouveau à des restrictions de circulation entre pays européens ?
R - Non, ce n'est pas à l'ordre du jour du tout et je veux être précis parce que parfois quand on entend passe sanitaire, ça nous rappelle des choses qui ont restreint nos vies. Le passe sanitaire européen, d'abord c'est une possibilité qui est donnée aux Etats. Premier point. Deuxième point, ce n'est pas du tout le passe sanitaire ou passe vaccinal qu'on a pu connaître dans nos activités du quotidien. C'est fait pour justement faciliter les choses s'il y avait besoin à l'avenir. Donc, c'est une faculté, et aujourd'hui la France exige encore ce passe sanitaire aux frontières pour que, justement, on puisse contrôler les pays qui sont en zone risquée. Tous les pays européens, quand on vient de tous les pays européens, on peut circuler librement en Europe.
Q - Donc pas de restriction supplémentaire à attendre.
R - Non. Pas de restrictions aux frontières, c'est un outil encore une fois qui est pour la seule circulation au cas où.
Q - La quatrième dose de vaccin est relancée L'histoire, l'idée, la question. Jusqu'à maintenant, on le sait, l'Europe achète les vaccins et les redistribue entre tous les pays de l'Union européenne. D'abord à l'heure qu'il est, est-ce qu'il y aurait assez de réserves en cas de quatrième dose et est-ce que ce serait le même système ?
R - Oui et oui.
Q - Alors dites-nous tout.
R - Il y a assez de doses, je veux être très clair. D'ailleurs la ministre de la santé Brigitte Bourguignon l'a encore dit en fin de semaine. Elle a invité les personnes qui y ont accès, les personnes de plus de 60 ans ou les personnes fragiles, immunodéprimées, à faire le deuxième rappel, la quatrième dose. On reçoit, pour donner une indication, environ 6 millions de doses de vaccin par mois en France, donc il y a des stocks tout à fait suffisants. Et oui, on le fait au niveau européen parce qu'on a défini ce cadre qui nous protège, qui nous permet d'acheter moins cher et qui nous a permis d'avoir accès à différents vaccins de manière sécurisée. Je dis que si on n'avait pas eu ce cadre européen pour les vaccins, nous aurions perdu plusieurs mois dans notre campagne de vaccinations.
Q - Donc ça, ça reste ?
R - Ça, ça reste bien sûr.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 juin 2022