Texte intégral
Monsieur le sénateur,
Vous le savez, la France est pleinement solidaire du peuple arménien. Elle l'a toujours été, vous l'avez dit. Elle l'a toujours été parce que nos histoires ont été liées depuis que notre pays a accueilli les rescapés du génocide arménien de 1915. Elle est aux côtés du peuple arménien, elle est solidaire du peuple arménien, elle le restera jusqu'à que nous parvenions à un règlement négocié et pacifique du conflit qui l'oppose à l'Azerbaïdjan. Les armes ont assez parlé, Monsieur le sénateur.
Les incursions armées de l'Azerbaïdjan et les frappes menées contre le territoire internationalement reconnu de l'Arménie constituent une violation de la Charte des Nations unies. Elles doivent cesser. Nous l'avons dit. Je le répète ici-même. Nous nous mobilisons aussi pour obtenir la libération des prisonniers arméniens, prisonniers de guerre, et je peux vous faire savoir que 17 d'entre eux ont été libérés hier par l'Azerbaïdjan.
La France, avec l'Union européenne, est engagée dans un processus de dialogue entre les deux pays, qui se poursuit en ce moment-même, et que le Président de la République poursuivra demain avec un certain nombre de ses collègues européens. Parce que c'est l'attachement à la paix et au droit international qui guide notre action. Et c'est ainsi que sera garanti le droit de l'Arménie à vivre libre.
Nous avons aussi réuni, Monsieur le sénateur, le Conseil de sécurité, sous présidence française, à deux reprises, les 15 et 16 septembre, parce que, oui, le Conseil de sécurité peut avoir un rôle, vous avez raison. Mais comme la priorité immédiate est de faire baisser les tensions, et que pour cela il faut établir un constat objectif de la situation à la frontière, nous œuvrons concrètement à obtenir l'envoi rapide d'une mission d'établissement des faits, de l'OSCE, et je l'ai demandé au président en exercice de cette organisation, il y a quelques jours à peine.
Je vous remercie.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 octobre 2022