Texte intégral
Madame la sénatrice,
Vous avez raison, depuis lundi, et encore aujourd'hui, la Russie a lancé une série de frappes sur le territoire ukrainien, qui visent principalement les infrastructures civiles, et qui ont sans doute pour objectif également d'atteindre le moral de la population ukrainienne.
La France l'a réaffirmé : son soutien à l'Ukraine se poursuivra et il s'intensifiera. Nous aidons l'Ukraine dans sa résistance militaire, mais nous l'aidons aussi dans sa résilience civile, sa capacité à tenir, et notamment à l'approche de l'hiver.
Notre soutien porte sur tous les domaines : économique (à hauteur déjà de 2 milliards d'euros) ; humanitaire (avec pour la France plus de 200 millions d'euros mobilisés) ; et bien sûr militaire, avec de nouvelles décisions encore annoncées par le ministre des Armées, vous l'avez dit.
C'est aussi un soutien politique et diplomatique qui se poursuit, car il y a un agresseur et un agressé.
Hier, les dirigeants du G7 ont condamné les dernières attaques russes, qu'ils ont qualifiées de crimes de guerre, et ont dit que leurs responsables devront rendre des comptes.
Ce soir ou dans la nuit, l'Assemblée générale des Nations unies se prononcera sans ambiguïté sur l'annexion illégale de territoires ukrainiens par la Russie, montrant une fois de plus son isolement, l'isolement de la Russie. Et je réponds indirectement, Madame la sénatrice, à votre question sur le Bélarus, qui en effet ne doit pas s'engager davantage dans son soutien à l'opération illégale menée par la Russie.
Ce soutien, c'est aussi le soutien de l'Union européenne qui a mobilisé déjà plus de 9 milliards d'euros, qui a porté la Facilité européenne pour la paix à 2,5 milliards d'euros et qui a adopté déjà 8 séries de sanctions pour peser sur l'effort de guerre russe. Je vous le dis : il y aura, si nécessaire, d'autres sanctions.
Ce soutien s'inscrira dans la durée, pour que l'Ukraine recouvre sa souveraineté. Je vous le redis, Madame la sénatrice, après le Président de la République, après la Première ministre : nous serons aux côtés de l'Ukraine aussi longtemps que nécessaire.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 octobre 2022