Texte intégral
Le ministre du travail, du plein emploi et de l'insertion a présenté une communication sur le plan relatif aux tensions de recrutement.
La deuxième phase du plan relatif aux tensions de recrutement s'inscrit dans la lignée du plan lancé en octobre 2021. Il s'agit :
- d'une nouvelle étape dans la mobilisation du service public de l'emploi pour répondre aux difficultés de recrutement que connaissent les entreprises ;
- d'une réponse co-construite avec elles, et avec les branches professionnelles.
Le plan d'octobre 2021 - centré sur des formations au plus près des besoins des entreprises et doté de 1,4 milliard d'euros – comportait des actions centrées sur les problématiques spécifiques de demandeurs d'emploi de longue et de très longue durée. Il a permis d'augmenter sensiblement le nombre de candidats aptes à occuper les métiers en tension.
Les résultats sont là : le nombre de demandeurs d'emploi de longue durée a en effet baissé de 280 000 depuis le lancement du plan (- 19 %) et le nombre de demandeurs d'emploi de très longue durée de 146 000 (- 19 %). Ils sont au plus bas depuis près de dix ans.
1. Une nouvelle phase de la mobilisation pour réduire les tensions de recrutement
La mobilisation ne doit pas faiblir. L'effort de formation et l'ensemble des outils introduits dans la phase 1 seront bien sûr poursuivis mais un nouvel élan est nécessaire. Celui-ci s'articule autour de la constitution de viviers de demandeurs d'emploi immédiatement disponibles dans chaque agence pour répondre plus rapidement et plus systématiquement au besoin de compétences des entreprises. Les métiers en tension ciblés par ces actions seront définis bassin d'emploi par bassin d'emploi : les secteurs du médico-social, des transports et des hôtels-cafés-restaurants, qui connaissent des difficultés de recrutement importantes, sont les premiers visés.
2. Un ciblage du contrôle de la recherche d'emploi sur les métiers en tension
La majorité des demandeurs d'emploi recherche activement un emploi ou est en demande d'un accompagnement renforcé. Mais une minorité, environ 10 %, n'est pas impliquée dans sa recherche d'emploi.
C'est la raison pour laquelle Pôle emploi poursuivra les contrôles de la recherche d'emploi en les ciblant sur les métiers en tension. 500 000 contrôles seront réalisés en 2023 dont 60 à 70 % sur les métiers en tension.
3. Une approche sectorielle co-construite par les entreprises et le service public de l'emploi
La mobilisation du service public de l'emploi et la multiplication des formations ne sont pas les seuls leviers à actionner pour réduire les tensions de recrutement.
Les salaires et la qualité de vie au travail sont également des facteur fondamentaux d'attractivité et de maintien en emploi des salariés. Si l'État peut accompagner les entreprises et les branches professionnelles, en la matière, l'essentiel des actions sont entre les mains de ces dernières.
À cette fin, une série de plans sectoriels continuera à être déployée au cours des prochains mois avec les branches professionnelles. Ils comportent des engagements concrets des branches pour négocier en vue d'améliorer l'attractivité de leurs métiers. Ils seront régulièrement annoncés tout au long des prochains mois.
Le premier plan sectoriel annoncé le 14 octobre 2022 à l'occasion d'un déplacement du ministre du travail, du plein emploi et de l'insertion à Tours concerne la branche des transports routiers qui s'est fortement engagée en matière de négociation sur l'amélioration des conditions de travail et le partage de la valeur.