Interview de M. Bruno Le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, à France 2 le 10 novembre 2022, sur la polémique concernant le bateau humanitaire Ocean Viking, l'inflation, les salaires, la question énergétique et l'industrie.

Prononcé le

Intervenant(s) : 
  • Bruno Le Maire - Ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique ;
  • Thomas Sotto - Journaliste

Média : France 2

Texte intégral

THOMAS SOTTO
Bonjour et bienvenue à vous, Bruno LE MAIRE. On n’est pas dans notre studio habituel pour cause de grève d’une partie du personnel de France Télévisions.

BRUNO LE MAIRE
Bonjour Thomas SOTTO.

THOMAS SOTTO
Je voudrais que l’on commence avec ce que l’on a entendu dans le journal : la Commission européenne vient d’appeler au débarquement immédiat au port le plus proche, des 234 hommes, femmes et enfants recueillis en mer à bord de l’Ocean Viking, pour éviter – dit cette Commission – une tragédie humanitaire. Alors, politiquement, il y a un bras de fer entre l’Italie et la France, mais humainement, dans l’urgence, que doit faire la France, Bruno LE MAIRE ?

BRUNO LE MAIRE
Respecter les règles européennes, comme nous l’avons rappelé à plusieurs reprises. La règle européenne c'est que le bateau doit débarquer dans le port le plus proche…

THOMAS SOTTO
Donc, en Corse, là, dans les prochaines heures.

BRUNO LE MAIRE
Le port le plus proche est un port italien, donc il faut que les italiens respectent la règle européenne, qui vient d'être rappelée par la Commission européenne.

THOMAS SOTTO
Et s'ils ne veulent pas, est-ce qu'on doit y aller avant de compter les morts, comme disait hier Fabien ROUSSEL ici même ?

BRUNO LE MAIRE
Pour le moment, je rappelle juste la règle européenne. Parce que si l’on commence à dévier par rapport à cette règle-là, il n’y a plus de solidarité possible, il n’y a plus de gestion efficace des flux migratoires, donc je souhaite que la règle européenne soit respectée et que l’Italie accueille dans un de ses ports, ce bateau de migrants. Ça n'exclut pas de faire preuve d'humanité, de faire attention évidemment heure par heure à ce qui se passe sur ce bateau, à ce qui se passe pour ces migrants, mais si nous avons défini des règles, c'est pour qu'elles soient appliquées.

THOMAS SOTTO
L'inflation vers de nouveaux records, c'est la Une de La Dépêche du Midi ce matin, c'est aussi le quotidien de très très nombreux Français, Bruno LE MAIRE. En matière de hausse des prix, le pire est à venir, on va vers un tsunami d'inflation, a dit Michel-Edouard LECLERC en début de semaine. Est-ce que vous redoutez comme lui de nouvelles hausses à 2 chiffres, notamment dans l'alimentaire ? Est-ce que vous reprendriez ce terme de tsunami ?

BRUNO LE MAIRE
Non, certainement pas. Et je pense qu'il ne faut pas jouer avec les peurs des Français, il faut savoir garder son sang-froid dans une période de crise inflationniste comme nous n'en avons pas connue depuis les années 70. La réalité, de toute façon, c'est que l'inflation à 2 chiffres elle est déjà là pour beaucoup de produits alimentaires. Elle est déjà là pour les pâtes, elle est déjà là pour le blé, elle est déjà là pour un certain nombre d'autres produits alimentaires, donc ne commentons pas ce qui est déjà arrivé.

THOMAS SOTTO
Mais il dit que ça va s’aggraver.

BRUNO LE MAIRE
La réalité, c'est que nous n'anticipons pas d'inflation à 2 chiffres sur l'ensemble des produits de consommation en France d'ici la fin de l'année 2022.

THOMAS SOTTO
On ne va pas rester autour de 6.2, autour des chiffres qu'on a aujourd'hui à peu près, peu ou prou ?

BRUNO LE MAIRE
Mais nous sommes à un niveau très élevé, ça ne va pas baisser dans les semaines qui viennent, mais quand je regarde les chiffres aujourd'hui des prix de gros, c'est-à-dire sur le marché du blé, sur le marché du zinc, du cobalt, un certain nombre de produits qui ensuite vont participer à la formation des prix sur les prix à la consommation, ils sont à la baisse, ce qui veut dire que d'ici quelques mois, comme nous l'avons toujours indiqué, nous devrions voir en 2023 un reflux de l'inflation. Donc oui, c’est dur pour les Français…

THOMAS SOTTO
A partir de quand, en début d’année ?

BRUNO LE MAIRE
Enfin, j'imagine que tous ceux qui nous écoutent, ils font leurs courses comme vous et comme moi, Thomas SOTTO, ils voient bien que les prix alimentaires ont explosé, que c'est dur, que c'est dur d'arriver à remplir son panier et à nourrir sa famille, je veux simplement leur dire, nous en avons conscience…

THOMAS SOTTO
On voyait ces femmes célibataires qui ne se nourrissent pas, pour nourrir leurs enfants.

BRUNO LE MAIRE
Mais bien sûr, nous en avons conscience. Nous continuons à protéger massivement les Français, notamment en leur permettant de faire des économies sur leur budget électricité, sur leur budget gaz. Mais arrêtons de jouer avec les peurs des Français. Nous faisons tout pour que l'inflation recule.

THOMAS SOTTO
Pardon, je reviens sur ce que vous avez dit : reflux en début d'année 2023 ?

BRUNO LE MAIRE
Reflux dans le courant de l'année 2023. Les semaines qui viennent resteront difficiles, sur le front de l'inflation, c'est bien pour ça que nous avons maintenu les protections, notamment sur le prix de l’électricité et sur le prix du gaz. Mais quand je regarde très en amont ce qui se passe sur les marchés de gros, les prix pour la première fois depuis plusieurs mois, commencent à baisser. Donc le temps qu’ils se transmettent aux prix à la consommation, d'ici quelques mois, dans le courant de l'année 2023, on devrait enfin voir refluer l'inflation. C'est notre objectif, c'est notre détermination avec l'ensemble des ministres européens. Et je pense que nous sommes dans la bonne voie.

THOMAS SOTTO
" Nous sommes dans la bonne voie ". Bien sûr qu'il y a des aides, Bruno LE MAIRE, l'Assemblée a encore voté dans la nuit de mardi à mercredi des rallonges anti-inflation. Bien sûr qu'il y a des boucliers, vous les évoquiez, notamment sur l'énergie, mais sur l'alimentaire on est déjà à + 16% pour les produits laitiers, + 13% pour les produits frais et l'épicerie. Comment faire pour que les Français arrivent à se nourrir ? On ne pensait pas poser cette question en France en 2022, en fait.

BRUNO LE MAIRE
En allégeant d'autres budgets des ménages français. Quand vous regardez les prix de l'énergie, c'est de 8 à 10% d’un budget d'un ménage français les prix alimentaires c’est 13, 14%. Eh bien le choix que nous avons fait avec le président de la République, avec la Première ministre depuis maintenant près de 2 ans, c'est d'alléger massivement la facture énergétique. Si nous n’étions pas là, la facture énergétique, elle prendrait au 1er janvier 200 € par mois.

THOMAS SOTTO
C'est vrai, sauf que vous l'allégez, mais vous allégez la hausse, et en fait tout augmente, la nourriture, l'énergie malgré le bouclier, les impôts locaux aussi, la taxe foncière notamment à Paris qui va prendre 50 %, les prix de l'essence dont l'aide va être minorée…

BRUNO LE MAIRE
Enfin, permettez-moi de vous couper, Thomas SOTTO , parce qu’on ne peut pas laisser passer des idées comme quoi Paris augmenterait sa taxe foncière, parce qu’il y aurait de l'inflation et que le gouvernement ne serait pas présent.

THOMAS SOTTO
Je ne dis pas que c'est la faute du gouvernement ou pas, je dis simplement que sur la facture, à la fin du mois, ou quand ça arrive…

BRUNO LE MAIRE
Non non, mais que chacun prenne ses responsabilités. L’Etat a massivement protégé les ménages, et continuera à le faire, parce qu’aujourd'hui c'est difficile pour beaucoup de nos compatriotes.

THOMAS SOTTO
Très difficile.

BRUNO LE MAIRE
Mais quand vous regardez l'ensemble de l'inflation, 55% du coût de l'inflation est supporté par l'Etat. 40% par les entreprises, 5% seulement par les ménages, grâce aux mesures que nous avons prises. Alors, quand il y a des collectivités locales comme Paris, qui augmentent les impôts, et qui osent s'en prendre à l'Etat, en prenant comme prétexte à l'absence de soutien de l'Etat, alors que nous avons massivement soutenu la ville de Paris…

THOMAS SOTTO
C’est un mensonge ?

BRUNO LE MAIRE
… pendant la crise du Covid, en tout cas c'est vraiment se moquer des Parisiennes et les Parisiens.

THOMAS SOTTO
En attendant…

BRUNO LE MAIRE
La réalité, c'est que, pour revenir juste à la gestion de Paris, c'est la gestion calamiteuse de Paris qui explique l'augmentation des impôts décidée par Anne HIDALGO, et certainement pas l'action de l'Etat qui a toujours été en soutien de Paris et des Parisiens.

THOMAS SOTTO
Pardon d'en revenir aux factures et au portefeuille des Français. Les impôts locaux, donc on l’a dit, augmentent les charges aussi, hier matin ici même écoutez ce que disait Fabien ROUSSEL, il prenait un exemple très concret.

FABIEN ROUSSEL, SECRETAIRE NATIONAL DU PCF
Saint-Amand-les-Eaux, dans la résidence Manouvrier, les gens reçoivent des régulations de charges, c'est un HLM, les gens paient des loyers qui sont modestes, ils perçoivent, là, ils ont des régulations de charges de chauffage de 400 € à payer. Là, dans 15 jours !

THOMAS SOTTO
Que répondre face à la … Personne ne dit que le gouvernement ne fait rien, mais que répondre à la détresse de ces habitants ? Est-ce que vous avez peur que les Français craquent ?

BRUNO LE MAIRE
On est là pour que les choses tiennent.

THOMAS SOTTO
Oui.

BRUNO LE MAIRE
Nous sommes là pour que la société française tienne. Et quand je vois l'exemple qui est donné par Fabien ROUSSEL, des copropriétés, nous avons justement tenu compte de cette difficulté. Ils n'étaient pas couverts par le bouclier énergétique, nous avons décidé de les inclure dans le bouclier énergétique. Alors, peut-être qu'il y a ici ou là des problèmes qui demeurent, on est là pour les régler, tout n'est pas parfait, mais à chaque fois qu'on entend parler d'une difficulté comme celle-là, on essaie d'apporter une solution. Notre politique a consisté à amortir le plus possible le choc énergétique pour nos compatriotes, sur les carburants, sur l’électricité, sur le gaz. Nous avons décidé de le maintenir notamment sur l’électricité et sur le gaz. Et s'il y a une difficulté ici ou là, eh bien nous interviendrons pour corriger cette difficulté.

THOMAS SOTTO
Aujourd'hui, c’est une nouvelle journée de grève, pour les salaires notamment, où on est-on sur les hausses de salaires, Bruno LE MAIRE ?

BRUNO LE MAIRE
+ 4,4%.

THOMAS SOTTO
La DARES doit donner des chiffres ce matin.

BRUNO LE MAIRE
C'est le chiffre…

THOMAS SOTTO
Quelle est la tendance ?

BRUNO LE MAIRE
+ 4,4%, c'est-à-dire que…

THOMAS SOTTO
Ça se prolonge ?

BRUNO LE MAIRE
Nous avons demandé, et j'ai demandé depuis maintenant, pas cette année, depuis près de 3 ans, à toutes les entreprises qui le peuvent, d'augmenter les salaires, parce que c'est légitime, parce que c'est juste, parce que tous ceux qui travaillent doivent avoir une bonne rémunération de leur travail. Ça a été suivi d’effet, on a une augmentation des salaires en moyenne de 4,4%…

THOMAS SOTTO
Qui est inférieure à l'inflation qui est de 6,2.

BRUNO LE MAIRE
Mais, nous ne sommes que début novembre, donc il reste encore des semaines pour essayer d’augmenter les salaires.

THOMAS SOTTO
Que va dire la DARES ce matin ? C'est quoi ? Ça sera plus que…

BRUNO LE MAIRE
Je ne vais pas…

THOMAS SOTTO
Non mais est-ce que la tendance est, on ne joue pas aux petits jeux, mais est-ce que la tendance c’est que ça continue à augmenter ?

BRUNO LE MAIRE
La tendance est positive.

THOMAS SOTTO
Oui.

BRUNO LE MAIRE
Ça continue à augmenter, vous aurez les chiffres officiels, mais la tendance est positive. J'ajoute à ça que toutes les mesures que nous avons décidées avec le président de la République, d'intéressement, de participation, de partage de la valeur, elles sont efficaces. Nous avons voté avec les parlementaires, et Fabien ROUSSEL par exemple, une prime défiscalisée de 6 000 €…

THOMAS SOTTO
La prime Macron.

BRUNO LE MAIRE
… elle a été triplée cet été. Au moment où je vous parle, 710 000 Français en ont bénéficié, pour un montant moyen de 730 €. Enfin, ce n’est pas négligeable, ça fait quand même un complément de rémunération qui est intéressant. L'intéressement, on a supprimé la taxe à 20%…

THOMAS SOTTO
Pardon, mais cette prime Macron, pardon…

BRUNO LE MAIRE
… vous avez 60 % de salariés qui ont, plus de 60% de salariés qui ont bénéficié d'intéressement grâce à la suppression de la taxe sur l’intéressement.

THOMAS SOTTO
Cette prime Macron défiscalisée, elle va être pérennisée ou pas ?

BRUNO LE MAIRE
Eh bien, ce que je constate c'est qu'elle marche, donc on a toujours intérêt à pérenniser ce qui marche, donc oui nous souhaitons pérenniser tout ce qui permet de compléter le revenu des salariés, tout ce qui permet tout simplement de tenir notre ligne fondamentale depuis 6 ans, du travail pour tous et du travail qui paie.

THOMAS SOTTO
Au milieu de tout ça il y a l’urgence climatique qui s’invite, et qui réclame aussi beaucoup de milliards, le gouvernement sort 5 milliards d'euros supplémentaires pour aider les industries les plus émettrices de gaz à effet de serre dans le pays, pour les aider à réduire drastiquement ces émissions, ce sont les cimentiers, ce sont les chimistes, ce sont les sidérurgistes, est-ce que vous redoutez qu'elles quittent le pays ces industries ?

BRUNO LE MAIRE
Je pense qu’il y a…

THOMAS SOTTO
Est-ce qu’il y a un risque ?

BRUNO LE MAIRE
Il y a un risque si on ne règle pas le problème énergétique, donc c'est pour ça que nous avons fait de l'énergie le sujet numéro 1 de l'économie française, et de l'économie européenne, pour les années qui viennent. Le choix qui a été fait par le président de la République d'accélérer la décarbonation des industries, c'est bon pour la planète, c'est bon pour le climat, et c'est bon pour la relocalisation des activités industrielles.

THOMAS SOTTO
Mais on peut lutter contre le réchauffement et préserver les emplois, Bruno LE MAIRE ?

BRUNO LE MAIRE
Bien sûr. Hier j’étais dans l’usine SOLVAY en Meurthe-et-Moselle, c’est une usine de chimie, qui fait du bicarbonate de soude, donc c'est évidemment assez polluant comme activité, ils fonctionnaient avec du charbon, venu de Russie, en émettant massivement du CO2, ils remplacent le charbon par des déchets solides, ils vont émettre 250.000 tonnes de CO2 en moins, c'est bon pour la planète, et ils vont être plus compétitifs parce que ces déchets recyclés sont évidemment moins chers que le charbon importé de Russie, donc c’est un double gain, et les 5 milliards d'euros, que nous avons décidé de mettre sur la table, avec le président de la République, pour décarboner notre industrie, c'est ce qui va accélérer la relocalisation industrielle européenne.

THOMAS SOTTO
Le coût de la transition pour les années qui viennent, pour les 10 ans qui viennent, c'est 70 milliards dit Jean PISANI-FERRY, l'économiste qui a remis un rapport à Elisabeth BORNE, il dit qu’on a une vision peut-être un peu romantique de tout ça, qu’il va y avoir des chocs négatifs sur la croissance, que les années qui viennent vont être dures et qu’on a une lecture optimiste. Est-ce qu’on n’est pas en train de jouer à jusqu'ici tout va bien ?

BRUNO LE MAIRE
Alors, nous ne sommes pas romantiques du tout, nous sommes extrêmement lucides, et croyez-moi…

THOMAS SOTTO
Lui il est extrêmement inquiet.

BRUNO LE MAIRE
Moi je ne suis pas inquiet, je suis lucide, sur le fait que nous sommes engagés dans une compétition farouche et brutale avec les Etats-Unis et avec la Chine pour garder notre industrie chez nous. C’est quoi les conditions pour y arriver ? C’est d'avoir l'avantage comparatif. C’est quoi notre avantage comparatif ? C’est d'avoir des produits décarbonés qui émettent peu de CO2. Mais pour que cet avantage comparatif joue, il faut taxer, massivement, les produits carbonés qui rentrent sur le sol français, et qui rentrent sur le sol européen, et si on engage cette bataille, et croyez-moi, nous sommes totalement déterminés à la mener, décarbonation en Europe, taxation des produits carbonés à l’étranger…

THOMAS SOTTO
Donc il faut protéger nos produits et notre industrie.

BRUNO LE MAIRE
Evidemment Thomas SOTTO, ça ne sert à rien de décarboner notre économie si c'est pour réimporter des produits lourdement carbonés, que ce soit du ciment, de l'acier, de l'aluminium, venus de l'étranger, donc notre stratégie sur le long terme est très simple, nous voulons accélérer la décarbonation de notre industrie, parce que c'est bon pour la planète, et c'est bon pour notre compétitivité, et dans le même temps nous mettrons en place une taxe carbone aux frontières de l'Union européenne pour taxer les produits qui polluent et qui viennent de l’étranger.

THOMAS SOTTO
Vous avez répondu à mes questions Bruno LE MAIRE, j’en ai une dernière, vous voulez bien y répondre sincèrement aussi ?

BRUNO LE MAIRE
Bien sûr. Toujours.

THOMAS SOTTO
Certains ont la tentation de Venise, il se murmure que vous vous auriez la tentation du FMI pour 2024, prendre la présidence du Fonds monétaire international, c'est dans votre tête quelque part ?

BRUNO LE MAIRE
Non, je le dis très sincèrement, ce qui est dans ma tête, avec tous les problèmes que vous avez soulevés ce matin, c'est d'apporter des solutions à nos compatriotes qui vivent l’inflation très durement, qui ont besoin d'avoir un ministre de l'Economie… à la tâche….

THOMAS SOTTO
Donc sur le FMI vous dites fontaine je ne boirai pas de ton eau, je ne boirai jamais de ton eau ?

BRUNO LE MAIRE
Je dis qu’aujourd'hui je m'occupe de l'économie française et des Français, et puis de quoi l’avenir serait fait, nous verrons bien.

THOMAS SOTTO
Merci beaucoup Bruno LE MAIRE d’être venu dans " Les 4V "


source : Service d’information du Gouvernement, le 18 novembre 2022