Texte intégral
La visite du Président de la République à Washington, la semaine dernière, est historique et exceptionnelle, d'abord parce que c'est la première fois qu'un président français se rend deux fois en visite d'État aux États-Unis, ensuite parce que c'était la première visite d'État du mandat du président Joe Biden, enfin parce qu'elle a permis d'affirmer une fois encore, même si cela constitue peut-être pour vous un désagrément, une amitié forte, solide, historique, inscrite dans le passé et dans l'avenir, entre nos deux nations, les États-Unis d'Amérique et la France.
Elle a permis aussi, et vous le savez, un échange franc, honnête et transparent sur les enjeux de la compétition internationale et du soutien apporté aux industries française, européenne et américaine par nos deux États.
Elle a enfin permis d'affirmer que la compétition juste et loyale entre deux amis était à l'ordre du jour. Le président Joe Biden l'a dit et il a eu l'occasion de réaliser combien l'IRA avait pu inquiéter les Européens. Il a répété que l'IRA ne devait en aucun cas être considéré comme une menace pour l'industrie européenne, mais qu'il constituait une réponse réelle et ambitieuse aux mesures de protection prises par d'autres pays, dont certains que vous avez souvent tendance souvent à soutenir.
Comme vous le savez, le Président de la République et Bruno Le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, ont affirmé que notre politique de soutien à l'industrie européenne allait se poursuivre dans une logique de décarbonation et de conditionnalité, ce dont j'espère que vous vous réjouissez : les 54 milliards d'euros du plan France 2030 qui accompagne l'industrie sur la voie de la décarbonation sont conditionnés à des efforts réels.
(...)
Quinze secondes pour rappeler que, sur la planète sur laquelle nous vivons, la réalité économique s'impose à tous. Sur cette planète, l'amitié historique est essentielle, et le partenariat franco-américain a encore de beaux jours devant lui, ne vous en déplaise.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 décembre 2022