Texte intégral
Merci beaucoup. Et merci à nos interprètes.
Bonjour à tous et à toutes,
Je voudrais d'abord en commençant par de brefs propos préliminaires, moi aussi, faire part au Ministre, et à travers lui à la Jordanie, de nos condoléances pour les pertes de vies humaines subies ces derniers jours. Le Président de la République, bien sûr, les a exprimées à Sa Majesté le Roi, mais je voulais le faire publiquement et redire notre soutien à la Jordanie, évidemment.
Et puis je remercie le Ministre de l'organisation de ce sommet. Je sais que ça lui a donné beaucoup de travail ainsi qu'à son pays. Ce sommet qui est le second du genre, mais qui n'est pas le dernier, il nous l'a dit. Je remercie également notre collègue irakien Fouad, en rappelant que c'est l'Irak qui avait pris l'initiative l'an dernier d'organiser le premier sommet dans ce format, un format intéressant, puisqu'il réunit des pays qui doivent se parler et, sans doute, qui doivent se parler encore davantage, c'est bien l'objectif de ces réunions. Et vous avez vu que cette année nous avons pu élargir le cercle en invitant deux nouveaux pays.
Depuis le sommet de Bagdad, donc depuis un an, beaucoup de choses ont changé, en bien parfois. Il y a un nouveau gouvernement irakien et nous avons tous formé des vœux pour son succès. D'un autre côté, trop de tensions persistent et, bien sûr, ce sommet de la mer Morte s'est réuni pour exprimer son soutien à un Irak souverain, stable et prospère. Un Irak souverain, stable et prospère à travers la coopération des pays participants.
Nous sommes donc là pour donner le cadre de cette coopération - c'est l'objet de la déclaration qui a été adoptée -, poursuivre ce travail en commun et puis rapprocher les initiatives existantes, car il y en a un grand nombre, dans le domaine alimentaire comme dans le domaine climatique, dans le domaine des transports, des infrastructures civiles ou de la santé, comme l'a dit notre collègue irakien.
Et nous sommes donc là pour continuer ce progrès qui, aujourd'hui, a été vraiment le vœu de tous les participants qui représentaient leur pays ou leurs organisations internationales.
Quant à la France, comme l'a dit le Président de la République, elle n'est pas un pays de la région, mais elle est là en amie, pour aider à ces rapprochements et aussi pour convaincre, s'il le fallait, la communauté internationale de les soutenir activement. Donc nous nous retrouverons sur ces grandes lignes.
Je vous remercie.
Q - For Madam Colonna, we've heard Emmanuel Macron, calling without quoting Iran, for the end of the external hegemony in Iraq, and we've heard also Amir Hossein Abdollahian, without quoting France, calling for the end of their policy. If we don't want to marginalize any country, what do you think of the answer of Mr Abdollahian vis-à-vis Mr Macron?
R - Sur la première partie de votre question, nous avons entendu toute à l'heure au sommet un grand nombre de participants évoquer le caractère néfaste d'ingérences étrangères dans la région. Et je ne crois pas qu'aucun de ces commentaires visait prioritairement la France, ou du tout la France. Quant aux propos du Ministre Abdollahian, je ne souhaite pas les commenter ici. Sachez, ça peut vous intéresser, que je lui ai parlé brièvement dans la salle du sommet pour lui demander, à nouveau, la libération immédiate des otages qui sont détenus par l'Iran et le plein respect du droit international humanitaire, mais aussi du droit international en général, c'est-à-dire de respecter ses obligations internationales, tant pour ce qui a trait aux droits civils et politiques, comme le dit le pacte des Nations Unies, que la non-ingérence dans les affaires d'autrui, comme le recommande la Charte des Nations Unies. J'ai explicitement mentionné la livraison de drones en Russie servant à la guerre menée par la Russie.
Q - I heard you would encourage the international community to help Iraq stabilize, so what are you doing to stop Iranian and Turkish attacks on the Iraqi territories that have crossed the borders fifty times in the past months alone?
R - Very briefly, Madam, what we do : we are talking to each party. I believe Fouad knows that we are really concerned and we turn to those responsible for these actions. And then if necessary we might take sanctions. We did already in the past.
Q - Did you discuss all crises in the region? Was there any mention of the Lebanese crisis?
R - Pour répondre à Madame Es Said, Ayman vous l'a dit, ce n'est pas le sujet de ce sommet. Dans les bilatérales ou à d'autres occasions, nous ne manquons jamais d'évoquer le sujet du Liban que nous avons à cœur. Vous savez bien que nous avons à cœur de rappeler la préoccupation qui est la nôtre, mais aussi le souhait que les dirigeants du Liban assument leurs responsabilités pour faciliter l'élection rapide d'un nouveau Président et la formation d'un gouvernement de plein exercice, apte à mener les réformes dont le Liban a un cruel besoin.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 décembre 2022