Texte intégral
Madame la sénatrice Boyer,
Il n'y avait ni ironie ni mépris ; votre champ lexical aurait sans doute pu vous permettre d'envisager d'autres points de vue.
Nous n'avons pas changé notre position, qui est extrêmement claire et précise. Ceux qui ont choisi Daech doivent être jugés au plus près des lieux où ils ont commis leurs crimes, mais, et ce n'est pas un petit "mais", il y a des enfants, Madame la Sénatrice, qui n'ont rien choisi et qui doivent être traités avec humanité et vigilance !
Je parle d'humanité, parce que ce sont des enfants, et des enfants français, ne vous en déplaise ! Et je parle de vigilance, parce qu'ils sont susceptibles d'être traumatisés à vie, avec toutes les séquelles que cela peut causer.
Non, nous n'avons pas changé de doctrine ! Nous rapatrions à la demande, chaque fois que cela est possible, des femmes avec des enfants, en ayant à l'esprit la sécurité de nos forces de l'ordre qui se trouvent sur place, car nous ne maîtrisons pas tout.
Les femmes ont toutes fait l'objet d'une judiciarisation. Quant aux enfants, ils sont placés parfois auprès de leurs grands-parents, qui sont des gens parfaitement intégrés, parfaitement honnêtes et, je le redis, parfaitement français, Madame la Sénatrice.
Ces enfants font l'objet d'un suivi sanitaire, d'un suivi médical et d'un suivi psychologique. Fermeté pour les femmes, humanité et vigilance pour les enfants : nous pourrions tomber d'accord sur ce point. Ce n'est ni de l'ironie ni du mépris !
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 février 2023