Interview de M. Roland Lescure, ministre chargé de l'industrie, à Sud Radio le 10 février 2023, sur EDF, le déficit commercial de la France, les voitures électriques, les délocalisations, les superprofits et la politique industrielle.

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Texte intégral

PATRICK ROGER
Bonjour Roland LESCURE.

ROLAND LESCURE
Bonjour à vous.

PATRICK ROGER
La nationalisation d’EDF, qu’est-ce qui s’est passé hier à l’Assemblée, on va essayer de comprendre avec vous, à côté de la réforme des retraites, une grande préoccupation aussi aujourd’hui pour notre économie. Déficit commercial, pourquoi la France n’arrive plus à vendre suffisamment, et puis le retour à la souveraineté, la réindustrialisation, où en est-on avec ce qui se passe du côté de LATECOERE à Toulouse qui déménage à l’étranger, enfin nous parlerons aussi du monde automobile qui est en pleine incertitude et qui attend des annonces. Commençons donc par ce petit pataquès hier à l’Assemblée sur EDF. Alors, c’était la niche parlementaire des socialistes, toutes les oppositions ont voté leur texte sur la nationalisation de l’entreprise, contre votre avis, alors il y a aussi le bouclier tarifaire pour les artisans boulangers, l’extension, en considérant, toutes les oppositions, que votre projet vise, je cite, certes à nationaliser, mais en vendant d’abord les activités les plus rentables. Alors vous deviez répondre effectivement à ça, qu’est-ce que vous répondez ce matin ?

ROLAND LESCURE
D’abord que cette proposition de loi elle est inutile puisqu’elle décide de nationaliser une entreprise qui depuis trois jours est détenue à 96% par l’Etat, puisque la nationalisation on l’a lancée il y a six mois, et que dans quelques semaines on sera à 100%, donc un elle est inutile. Deux, elle est complotiste, parce que…

PATRICK ROGER
Pourquoi ?

ROLAND LESCURE
Parce qu’on nous prête des intentions, que le gouvernement a démenti de manière très ferme depuis plusieurs mois, nous ne souhaitons ni démembrer, ni démanteler, EDF, nous souhaitons le développer, c’est l’opérateur qui va nous permettre de redévelopper, de manière accélérée, ambitieuse, le nucléaire en France, Bruno LE MAIRE l’a dit en juillet dernier, la Première ministre l’a écrit à Luc REMONT, le nouveau PDG d’EDF, le projet Hercule est enterré, nous souhaitons développer cette entreprise. Trois, c’est peut-être plus important, elle est contraire au droit européen, alors que les Insoumis et le Front national soient contraires au droit européen, ça fait des années qu’ils se font la laine, si je puis dire, sur le dos de l’Europe, mais qu’un groupe socialiste, historiquement européen, porte une proposition de loi qui met à mal des conclusions du sommet européen, du sommet de Barcelone en 2002, président Jacques CHIRAC, Premier ministre Lionel JOSPIN, ministre du gouvernement, Jean-Luc MELENCHON, c’est de ça dont on parle, ils adoptent une proposition de loi qui va à l’encontre de ça, qui, pour simplifier, a permis de faire en sorte que le marché européen aujourd’hui, de l’électricité, soit le plus efficace au monde. En Californie, quand il y a un blackout, le Texas n’envoie pas d’électricité en Californie. En France, quand il y a insuffisamment d’électricité, comme ça a été le cas cet hiver, l’Allemagne nous en envoie, et vice versa. Ce marché il a été organisé par Lionel JOSPIN, les socialistes aujourd’hui, avec l’appui des Républicains, dont l’histoire voulait quand même qu’ils s’affichent comme libéraux. Et dernier point, encore plus important, cette proposition de loi elle est anticonstitutionnelle. Le président de la commission des Finances, Eric COQUEREL, qui s’assoit sur deux articles de la Constitution, pas un, l’article 40, l’article 45, en laissant adopter une disposition qui, un, n’a rien à voir avec le texte, ça c’est l’article 45, et deux, n’est pas financée, c’est l’article 40, c’est anticonstitutionnel. Franchement, un président de commission qui se comporte anticonstitutionnellement, c’est la première fois que je prononce le mot le plus long de la langue française sur vos radios, c’est quand même un scandale…

PATRICK ROGER
C’est une accusation grave que ce matin vous prononcez Roland LESCURE contre toutes les oppositions, notamment les socialistes et les Insoumis là !

ROLAND LESCURE
Eh bien moi je regrette qu’on ait une association de ceux qui, historiquement sur ce sujet européen, étaient contraires, pour faire, je le répète, une proposition de loi inutile, démago, contre-productive, et en plus anticonstitutionnelle.

PATRICK ROGER
Mais sur le risque, disent-ils, de démantèlement d’EDF, là vous leur donnez des garanties ?

ROLAND LESCURE
Fantasme, complotisme… mais, oui, on l’a dit, on l’a écrit, mais surtout, EDF, non seulement il ne faut pas le démembrer, non seulement il ne faut pas le démanteler, mais il faut le développer. EDF va construire six EPR, c’est le président de la République qui l’a annoncé il y a un an, mais EDF va aussi… on va parler de désindustrialisation, EDF c’est un champion qui doit exporter, c’est un champion qui porte une filière où il y a 200.000 employés aujourd’hui et des centaines de filiales et d’entreprises qui travaillent pour EDF, si vous empêchez EDF de se développer, parce qu’il y a ça dans cette proposition de loi, incapacité d’EDF de nouer des partenariats capitalistiques avec une entreprise finlandaise, pour construire un EPR en Finlande, avec une entreprise italienne, pour construire un réacteur en Italie, ce n’est plus possible avec cette proposition de loi, on coupe les ailes d’EDF. Moi je souhaite qu’EDF se développe.

PATRICK ROGER
Et à ce propos, est-ce qu’on pourrait financer justement le nucléaire en France par le Livre A, c’est ce qui a été, on en a parlé avec Eric REVEL ce matin, ce qui est dans l'air visiblement ?

ROLAND LESCURE
Oui, enfin il y a eu des bruits dans la presse autour de ça. Ce que je peux vous dire, moi j'étais au conseil de politique nucléaire il y a une semaine, jour pour jour, avec le président de la République, on a un plan de développement extrêmement ambitieux du nucléaire en France et on est en train de le préciser, y compris les conditions de financement, donc on va regarder toutes les options, financement public, financement privé. L’objectif il est clair, c'est que si on veut décarboner la France on a besoin d'électricité décarbonée, en volume extrêmement important, et à un prix compétitif, donc les sujets de financement ils vont être très importants.

PATRICK ROGER
Donc vous ne l’écartez pas…

ROLAND LESCURE
Non, ça fait des parties des…

PATRICK ROGER
Mais alors si les gens qui ont un Livret sont contre le nucléaire…

ROLAND LESCURE
Mais ça, ça fait évidemment partie des enjeux à intégrer dans la réflexion, c'est pour ça que je ne vous annonce pas aujourd'hui qu'on va le faire, je vous dis qu'on va regarder un certain nombre d'options, financement public, financement privé, et moi je considère qu'il va sans doute falloir des deux. On a besoin de plus de 50 milliards pour construire six EPR dans les années qui viennent, et surtout, je le répète, si on veut réindustrialiser, décarboner la France, on a besoin d'électricité pas chère, décarbonée, et en quantités astronomiques.

PATRICK ROGER
Roland LESCURE, venons-en au coup de froid sur l'économie, le déficit commercial de la France, on va voir ça, des doutes sur la réindustrialisation et puis un monde de l'automobile aussi qui patine. A ce sujet on attend un grand plan d'investissement autour de l'automobile, est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?

ROLAND LESCURE
Oui. Alors d'abord, j'aimerais bien être le docteur Feelgood du gouvernement si ça ne vous dérange pas, la France ne va pas si mal que ça.

PATRICK ROGER
Déficit commercial record.

ROLAND LESCURE
Le déficit commercial est un défi majeur auquel, notamment je m'attelle, parce que la…

PATRICK ROGER
164 milliards.

ROLAND LESCURE
Oui, dont 80 milliards, malheureusement…

PATRICK ROGER
Ça a doublé.

ROLAND LESCURE
De facture énergétique qui a explosé, et face à ça des exportations qui repartent à la hausse, si on se réindustrialise pas la France on va toujours avoir un déficit extérieur qui se creuse parce que, pour exporter il faut produire, pour l'instant on achète, donc premier point. On a les moyens de combattre ce déficit, mais il faut réindustrialiser la France. Deux, on a encore une croissance positive en France, là où un certain nombre de pays européens sont au bord de la récession. Trois, l'inflation est plus faible chez nous qu'ailleurs. Mais, quatre, vous avez raison, il y a des secteurs qui font face à des vents de face énormes, dont le secteur de l'automobile puisqu'on a décidé ensemble de passer du moteur thermique au moteur électrique. Il faut accompagner la filière, et donc ce que je vous annonce ce matin c'est qu'on va consacrer plus d’1 milliard d'euros aux filiales et aux fournisseurs de rang 2 et 3, donc les petites entreprises qui aujourd'hui fourmillent pour construire les automobiles d'aujourd'hui, on va les accompagner pour les orienter vers à la fois la construction des véhicules de demain, les voitures électriques, mais aussi d'autres secteurs qui se développent, pourquoi pas le nucléaire par exemple. On a aujourd'hui des entreprises qui travaillent pour l'automobile…

PATRICK ROGER
Donc c’est tous les équipementiers du monde automobile.

ROLAND LESCURE
Exactement, et surtout…

PATRICK ROGER
Donc 1 milliard !

ROLAND LESCURE
Plus d’1 milliard, on appelle ça un appel à projets. Qu'est-ce que ça veut dire ? ça veut dire qu’on va dire à ces sous-traitants, on va vous aider, avec de l'argent public, à organiser votre transition, et notamment votre diversification vers des secteurs qui vont bien. On va peut-être parler de LATECOERE, mais l'aéronautique aujourd'hui est un secteur qui va bien en France, qui rebondit, les carnets de commandes sont pleins, et donc peut-être qu’un certain nombre de fournisseurs automobiles vont se diriger vers la fourniture de pièces vers l'aéronautique. On a aujourd'hui les moyens d'accompagner une vraie révolution industrielle de la décarbonation et on va le faire.

PATRICK ROGER
Oui, mais alors attendez, si je vous écoute, et si je vous suis Roland LESCURE, donc vous allez aider les équipementiers automobiles à aller vers d'autres secteurs notamment, mais les automobiles en France elles viendront d’où alors, elles sont fabriquées en Europe centrale, en Chine, etc. ?

ROLAND LESCURE
Vous avez raison, il faut être très précis.

PATRICK ROGER
Bien sûr.

ROLAND LESCURE
Vous avez raison, il faut être très précis. Le plan c’est 2 millions de voitures, automobiles électriques, construites en France, très vite, d’ici 2030, on a déjà des engagements fermes de constructeurs pour en construire 1 million dans les deux années qui viennent, la 308, la 4L, la Renault 5, tout ça, ça va être construit en France, mais en revanche ce qu’on sait c’est que pour construire une voiture électrique on a besoin de beaucoup moins de pièces mécaniques que pour construire une voiture thermique, donc ce n’est pas les constructeurs automobiles qui vont être les plus affectés par cette transition, c’est les fournisseurs, c’est eux qu’il faut qu’on accompagne, il faut qu’on forme leurs employés, il faut qu’on les aide à se diversifier, il faut qu’on les aides à non seulement survivre, mais à profiter de cette transition, qui est au fond une opportunité. La révolution industrielle, celle du 21e siècle, c’est la révolution de la décarbonation, on va créer des dizaines de milliers d’emplois, malheureusement il va falloir orienter les qui aujourd’hui sont dans des filières qui vont avoir tendance à décliner, vers celles qui vont se développer, et ça ça fait partie de mon job.

PATRICK ROGER
Vous avez parlé de l’aéronautique, l’usine LATECOERE qui va déménager, a priori, on avait un syndicaliste tout à l’heure qui nous disait…

ROLAND LESCURE
Je l’ai entendu oui.

PATRICK ROGER
Vous êtes inquiet de cette situation, parce qu’il y a eu de l’argent public qui a été mis quand même sur la table pour cette usine qui était dite du futur ?

ROLAND LESCURE
Je vais être très franc avec vous, je suis pour le moins surpris, parce que je l’ai dit il y a un instant, le secteur de l’aéronautique va plutôt bien, après évidemment une crise du Covid qui l’a beaucoup affecté, le secteur de l’aéronautique européen va bien, les carnets de commandes d’AIRBUS sont pleins, on a aujourd’hui toute une filière qui est en train de rebondir de manière extrêmement forte, donc un des fournisseurs importants du secteur aéronautique qui, visiblement, a des plans de fermeture, j’en suis surpris. Donc moi j’ai demandé à mes équipes, pour être très concret, de recevoir la direction dès aujourd’hui, je souhaite d’ailleurs, à l’issue de cette rencontre, échanger avec la présidente de la région, Carole DELGA, qui elle aussi s’est émue de cette situation. On va, comme on le fait à chaque fois, rencontrer les représentants des salariés, les organisations syndicales, moi j’ai besoin qu’on m’explique exactement ce qui est en train de se passer parce qu’à ce stade je suis un peu surpris.

PATRICK ROGER
Vous n’aviez pas été prévenu avant ?

ROLAND LESCURE
Non, j’ai été, comme vous…

PATRICK ROGER
Déménagement donc, délocalisation au Mexique, République Tchèque, a priori.

ROLAND LESCURE
On n’en n’est pas encore là, moi j’entends qu’il y a des plans, donc j’aimerais qu’on m’explique les plans et voir si on peut peut-être trouver d’autres plans.

PATRICK ROGER
Oui, parce que sinon il faudrait rendre l’argent public ou pas ?

ROLAND LESCURE
Non mais écoutez, moi c’est très clair aujourd’hui, de l’aide publique on en a fait beaucoup pendant la Covid, on va d’ailleurs continuer à en faire, on aide des entreprises, moi j’ai aidé DURALEX, vous savez qu’on a cherché, et on espère trouver très vite, un repreneur définitif pour l’entreprise CARELIDE qui fait des poches à Tourcoing, des poches à perfusion, nous on est là pour aider le tissu industriel à se développer en France, mais pour ça on a besoin d’actionnaires qui s’engagent, de directions qui font le boulot, et de salariés, en général ça c’est le cas, qui sont mobilisés, donc on va voir si c’est le cas pour cette usine et cette entreprise.

PATRICK ROGER
Il y a une question aussi en ce moment qui agite beaucoup autour des superprofits, des gros bénéfices des grandes entreprises, il y a VINCI par exemple pour les autoroutes, ou il y a TOTAL. Alors, Patrick POUYANNE a dit qu’il y a ces superprofits, mais qu’il va réfléchir, si les prix s’envolaient, à baisser peut-être les carburants, qu’est-ce que vous lui dites ce matin ?

ROLAND LESCURE
Je lui dis d’abord merci d’y penser, c’est sans doute une très très bonne idée, mais je vous dis aussi autre chose, c’est que TOTAL c’est 19 milliards de profits en 2022, dont une très large partie d’ailleurs à l’international, ils l’ont dit, 33 milliards d’impôts payés un peu partout, c’est deux à trois fois moins que CHEVRON, TEXACO, SHELL, les autres majors pétrolières. Si on affaiblit TOTAL, si on dit TOTAL finalement, en France, on n’en veut pas, sachant que TOTAL est un des plus grands investisseurs dans la décarbonation, les éoliennes, les énergies renouvelables, etc., eh bien on aura toujours besoin d’essence, cette essence il ne viendra pas de TOTAL, il viendra de CHEVRON, il viendra de TEXACO, il viendra de SHELL, qui font trois plus de profits aujourd’hui, qui sont sans doute des entreprises moins responsables que notre champion national, donc moi j’en ai un peu marre qu’on fasse du « TOTAL bashing », du « LVMH bashing », pour des entreprises qui créent des centaines de milliers d’emplois, il faut qu’elles soient responsables, une entreprise comme TOTAL elle doit payer ses impôts, elle le fait, elle doit investir dans la transition écologique, elle doit partager les profits avec ses salariés, je pense qu’elle l’a fait, en tout cas ils ont annoncé qu’ils le faisaient en 2022 et en 2023, mais à partir de là est-ce qu’on peut être un peu fier qu’on ait des champions mondiaux, aujourd’hui, qui font rayonner la France à l’international. LVMH, c’est là aussi des dizaines de milliers d’emplois, c’est le savoir-faire français. On parlait tout à l’heure de déficit extérieur…

PATRICK ROGER
Oui, bien sûr.

ROLAND LESCURE
LVMH c’est un des principaux contributeurs positifs aux comptes extérieurs de la France, AIRBUS, VINCI, VINCI, VINCI construit des transports, des autoroutes et des métros partout dans le monde, c’est la marque France qui s’exporte, et nous on est là à dire nos champions nationaux on va leur couper les ailes…

PATRICK ROGER
On se tire des balles dans le pied alors…

ROLAND LESCURE
Mais bien sûr.

PATRICK ROGER
Parce qu’il y a un discours ambiant qui dit il faut moins produire en France, etc.

ROLAND LESCURE
Il faut moins produire, il faut moins exporter, il faut moins gagner d’argent, il faut moins employer, non, non. Moi je suis un ministre qui souhaite la France à la conquête du monde, moi je souhaite que l'industrie française elle prospère, qu’elle prospère, oui, en créant des emplois chez nous, et elle le fait, pour la première fois depuis 25 ans, elle le fait depuis 5 ans, on a créé 60.000 emplois en France depuis 5 ans, on a besoin de dizaines de milliers d'emplois industriels en France, sinon ils iront ailleurs, on continuera à consommer de l'essence, des sacs, des vêtements…

PATRICK ROGER
On va continuer à consommer de l’essence donc ?

ROLAND LESCURE
Au moins pendant 20 ans, il faut se le dire…

PATRICK ROGER
Vous croyez quand même à l’électrique ou pas ?

ROLAND LESCURE
Mais bien sûr.

PATRICK ROGER
Il y a des doutes quand même sur le tout électrique.

ROLAND LESCURE
Non mais, il faut être très clair, en 2035 on ne vendra plus de véhicules thermiques en France, on vendra que de l'électrique, mais en 2035…

PATRICK ROGER
Vous êtes sûr ?

ROLAND LESCURE
On s’y est engagé…

PATRICK ROGER
C’est l’Europe.

ROLAND LESCURE
Non, ce n’est pas juste l’Europe, c’est une stratégie industrielle de développement, mais ce qui est sûr aussi, Patrick ROGER attendez, c’est qu’en 2035 on aura encore 20 millions de véhicules thermiques, qu’il va falloir laisser rouler, moi je ne suis pas pour l'interdiction de… je suis pour organiser la transition de manière ordonnée vers l'industrie du futur, vers les biens du futur, je veux qu'on produise en France des biens du quotidien, des meubles, des montres, des vélos, des voitures, de manière à ce qu'on ait, à nouveau, une France industrielle, qui rayonne dans le monde, dont on est fier, et qui crée de l'emploi.

PATRICK ROGER
Merci Roland LESCURE, ministre délégué en charge de l'Industrie, qui était l'invité ce matin de Sud Radio.

ROLAND LESCURE
Merci à vous.


Source : Service d’information du Gouvernement, le 14 février 2023