Texte intégral
Madame la députée Genetet,
Le projet de loi sur les agents de l'étranger que vous avez évoqué était évidemment absolument incompatible avec les valeurs de l'Union européenne, Union européenne que la Géorgie aspire à rejoindre, et à laquelle le peuple géorgien a, une nouvelle fois, démontré son attachement profond, de façon pacifique d'ailleurs.
Les messages que nous avons passés, avec les autres Etats européens, ont contribué à conduire le Parlement géorgien à retirer ce projet de loi. C'est chose faite, et il s'agit évidemment d'une décision salutaire. Elle doit conduire désormais la Géorgie à poursuivre sans plus tarder les réformes qui sont nécessaires pour renforcer l'Etat de droit. Je l'ai dit à plusieurs reprises, je l'ai dit publiquement, je l'ai dit également aux autorités de Géorgie, à sa présidente, que j'ai reçue, il y a une quinzaine de jours, à Paris, et à mon homologue, ministre des affaires étrangères de Géorgie : le statut de candidat à l'Union européenne passe par des profondes réformes.
L'aspiration des Géorgiens est à plus d'Etat de droit, plus de liberté pour la société civile, pour les médias et pour les ONG, vous l'avez dit. En un mot, plus de ces valeurs qui sont celles de l'Europe. Et cette aspiration du peuple géorgien, il nous revient aussi de la préserver face aux tentatives de déstabilisation - nous en avons vu quelques-unes. Et je voudrais rappeler la présence illégale de troupes russes, en Géorgie comme en Moldavie. Je l'ai d'ailleurs souligné, hier, à mon arrivée à Bruxelles, à la réunion des 27 ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne.
La France continuera donc à accompagner la Géorgie dans la voie européenne, sur le chemin des réformes, et elle doit savoir pouvoir compter sur notre amitié, sur notre vigilance également, et sur notre soutien pour y parvenir.
Je vous remercie.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 mars 2023