Texte intégral
PATRICK ROGER
Bonjour Bérangère COUILLARD.
BÉRANGÈRE COUILLARD
Bonjour Patrick ROGER.
PATRICK ROGER
Les déplacements d’Emmanuel MACRON sur fond de contestations, nous allons y revenir dans un instant avant la venue ce matin du chef de l’Etat à Ganges dans l’Hérault, où nous serons d’ailleurs en direct tout à l’heure avec Jean-Jacques BOURDIN à 10h30, avec vous nous allons aussi bien sûr aborder toutes les interrogations autour de l’écologie, et Dieu sait s’il y en a, la sécheresse bien sûr, mais aussi des questions très concrètes de notre quotidien comme le recyclage, le tri des déchets, l’économie circulaire, comment faire avec son appareil qui ne marche plus au bout de trois ans, quatre ans, bien souvent on ne peut plus nous le réparer, ou encore la fameuse consigne pour les bouteilles en plastique. Commençons donc d’un mot, tout de même Bérangère COUILLARD, par le retour sur le terrain d’Emmanuel MACRON, on l’a vu hier, ça a été difficile quand même pour lui, chahuté, ça va être dur de tenir quatre ans comme ça, non ?
BERANGERE COUILLARD
Ecoutez, le président de la République il a fait un déplacement, il a été chahuté par une partie des personnes qui étaient présentes, il y a aussi des personnes que j’ai entendues lui dire " tenez bon ", il y a une partie évidemment de la population qui soutient l’action du président de la République. On a eu une période, on vit une période difficile, parce qu’on a passé une réforme qui est douloureuse pour les Français, le président de la République l’a rappelé, c’est un effort qu’on demande aux Français, un effort qui est budgétaire, il faut revenir du coup à l’équilibre et financer notre système de retraite, au-delà de ça le président de la République il a ouvert un temps de dialogue, de 100 jours, avec les partenaires sociaux, il leur a demandé une contribution, d’apporter toutes les idées qu’elles pourraient proposer…
PATRICK ROGER
Peut-être pas un peu trop tard, parce que les syndicats il voulaient parler avant, et là on leur fermait la porte quoi !
BERANGERE COUILLARD
Après c’était sur le sujet de la retraite, le sujet de la retraite c’est quelque chose qui a été proposé aux Français lors de la campagne présidentielle, le Président de la République il a réalisé la réforme, même d’ailleurs moins, puisque c’était 65 ans dans la campagne présidentielle et il a proposé 64 ans, mais il y a eu des discussions avec les partenaires sociaux, maintenant ce qu’il faut améliorer c’est le travail, être mieux payé au travail et aussi être mieux, la qualité de vie on va dire, au travail, et tout ça il y a donc une période de dialogue qui va s’engager avec les syndicats, les forces vives de la France, pour justement proposer un certain nombre de choses et améliorer, donc, la vie des Français.
PATRICK ROGER
Oui, mais peut-être qu’on l’a fait à l’envers, mais enfin on ne va pas revenir dessus, non, qu’il aurait fallu mettre le travail avant et puis ensuite voir à quel âge on partait à la retraite, non ?
BERANGERE COUILLARD
Après c’était, il en avait fait une priorité du quinquennat, il savait que pour arriver à l’équilibre et faire en sorte qu’on n’ait pas de déficit plus important, il fallait faire cette réforme des retraites, maintenant parlons justement de la qualité de vie au travail et surtout de ce que rapporte le travail pour les Français qui se lèvent tôt le matin.
PATRICK ROGER
Bon, on va voir comment tout ça va évoluer. En tout cas des questions très concrètes aussi avec vous dans votre secteur de l’écologie, avant d’y passer peut-être, il y a eu cette décision qui a été prise hier, des petits excès de vitesse, de 5 km/h, qui ne seront plus sanctionnés, dernièrement on voulait plutôt baisser la vitesse, j’entendais Agnès PANNIER-RUNACHER, il n’y a pas longtemps, qui voulait inciter par exemple les professionnels à rouler à 110 km/h. Est-ce que c’est antinomique ça, cette décision d’hier, avec l’écologie ?
BERANGERE COUILLARD
Non, parce que je pense que là c’est…là on parle de 5 km/h, ça permet en fait, encore une fois, aux Français qui ont beaucoup, enfin qui roulent beaucoup, qui se lèvent tôt le matin, qui souvent perdent des points malheureusement par des fautes d’inattention, ce n’est pas volontaire, ce n’est pas des excès de vitesse volontaires, donc en fait c’est juste que ça permet de gagner en tous les cas un petit peu de points et de ne pas perdre de points, en tous les cas bêtement par un petit excès de vitesse de 5 km/h.
PATRICK ROGER
Mais il y aura toujours les amendes.
BERANGERE COUILLARD
Oui, parce qu’on ne peut pas non plus dire que les Français ce n’est plus 130, c’est 135, la seule chose c’est que, au moins, ils ne perdront plus de points, ce qui ne les empêchera pas d’aller travailler.
PATRICK ROGER
Bérangère COUILLARD, il y a cette inquiétude autour des conséquences aujourd'hui de la sécheresse, il y a eu l’incendie de Cerbère dans les Pyrénées-Orientales, vous êtes en alerte en fait un peu partout, et est-ce qu'il y aura des décisions de prises aussi concernant les restrictions d'eau, alors je sais que c'est beaucoup Christophe BECHU, mais vous êtes aussi directement concernée ?
BERANGERE COUILLARD
Directement concernée en effet. Alors, les feux de forêts, déjà remercier évidemment les sapeurs-pompiers, les forces de sécurité qui sont mobilisées, je le dis parce que là ça a été extrêmement important dans les Pyrénées-Orientales, mais il y a eu évidemment une période estivale l'année dernière qui a été particulièrement difficile pour les sapeurs-pompiers et les forces de sécurité, et en Gironde particulièrement c'est une terre, moi c’est là où je vis, et donc du coup ça me touche particulièrement, mais en effet des feux de forêt qui sont de plus en plus tôt, là on a eu un premier feu de forêt important en avril, ce qui montre aussi que la sécheresse est là, on n’a pas eu la pluviométrie nécessaire pour recharger les nappes phréatiques et aussi pour humidifier les sols, et donc le feu part très facilement. D’ailleurs je profite d'être avec vous et d’avoir les auditeurs qui nous écoutent, il y a des obligations de défrichage, je le dis parce qu'il faut débroussailler autour de chez soi, c'est une obligation à 50 mètres de chez soi, il y a une carte d'ailleurs très facilement consultable sur le site Internet du Gouvernement, c'est important parce qu'en fait c'est une obligation, mais c'est aussi un geste citoyen pour éviter qu'il y ait des départs de feu, je rappelle quand même qu'il y a plus de 90% des départs de feu qui sont d'origine humaine, et donc c'est malheureusement aussi souvent pas volontaire, donc une étincelle suffit pour mettre le feu, et si on débroussaille bien autour de chez soi ça évite évidemment des dégâts pour les biens immobiliers évidemment, auxquels tiennent les Français, mais aussi la biodiversité qui souffre, qui est souvent ravagée par ces feux de forêt.
PATRICK ROGER
Bérangère COUILLARD, autre sujet, alors là c'est sur la mise en place de consigne sur les bouteilles en plastique, ça fait beaucoup causer et grincer des dents du côté des maires qui sont plutôt opposés à ça, est-ce que vous les comprenez, qu’est-ce que vous leur répondez ?
BERANGERE COUILLARD
Alors, moi j'ai ouvert une concertation beaucoup plus large que la simple consigne, c'est-à-dire que j'interroge les collectivités, donc les maires, de savoir comment on peut faire mieux. Aujourd'hui on n'est pas au niveau et si on continue sur cette même dynamique on ne sera pas aux résultats, c'est-à-dire les résultats c'est qu'on doit par exemple, sur l'ensemble des emballages ménagers plastiques, on doit atteindre 55% de recyclage alors qu'on n’est qu'à 25 aujourd'hui, donc j'interroge les collectivités de savoir comment on fait ce gap de 30% complémentaires. Si je prends le sujet des bouteilles plastiques, sur lequel vous m’interrogez, il faut qu’on atteigne, en 2029, 90% de collecte et taux de recyclage, on est à 60%, avec des grandes disparités sur l'ensemble des régions, vous avez des régions qui sont des régions bonnes élèves, où en fait on va avoir par exemple les Pays-de-la-Loire, la Bourgogne-Franche-Comté, plus de 80% de collecte et de recyclage, et il y a des régions, moins de 50%, Ile-de-France, la région PACA, qui sont…
PATRICK ROGER
Moins disciplinées, c’est ça ?
BERANGERE COUILLARD
Ce n’est pas que ça.
PATRICK ROGER
C’est quoi, c’est une organisation aussi du ramassage ?
BERANGERE COUILLARD
En fait c’est déjà une volonté politique, il faut le dire, quand on veut bien faire il y a des outils qui permettent de bien faire, donc c'est pour ça que j'interroge les collectivités sur justement quels outils on peut mettre en place, et la consigne est un des leviers. Il y a évidemment le bac de tri qui peut être généralisé et également étendu aux entreprises, aux zones touristiques, et les régions PACA et Ile-de-France sont particulièrement concernées, ça peut-être la tarification incitative, en fait c'est plus vous triez, moins vous payez, par contre il faut être vigilant à ce que ce soit solidaire pour pas que ça puisse être une crainte pour les familles…
PATRICK ROGER
Mais, Bérangère COUILLARD, très concrètement quand est-ce que vous allez mettre ça en place et comment ça fonctionnera ?
BERANGERE COUILLARD
Je discute justement avec les collectivités sur ce sujet, c'est un des leviers, je n’en fais pas une priorité, mais je mets ça sur la table aussi parce qu'en fait les voisins européens qui l'ont fait, pour atteindre les 90 %, y sont arrivés, et ça fonctionne bien, donc j'interroge juste…
PATRICK ROGER
Mais comment ça fonctionne, parce que là les auditeurs se posent la question, ils achètent des bouteilles en plastique et ils payent une consigne dans leur magasin ?
BERANGERE COUILLARD
En fait c’est ça, c’est que vous achetez, vous allez dans le magasin, vous allez payer légèrement plus chère votre bouteille, et donc en fait vous refaites le geste de ramener votre bouteille lorsque vous revenez, soit dans le magasin où vous avez l'habitude de faire vos achats, ou soit dans le centre-ville, enfin voilà, il y aurait des points de collecte qui seraient très présents. Ce que je veux vous dire aussi c'est qu’il y a des collectivités qui s'interrogent sur la mise en place de la consigne parce qu'en fait il y a déjà des consignes parallèles qui s'opèrent. Vous avez des distributeurs, donc des grandes surfaces, qui mettent déjà des points de collecte, et donc ça veut dire que c'est un manque à gagner pour les collectivités, rien qu'aujourd'hui il y a 900 points de collecte, à peu près en France, qui sont mis en place par des distributeurs, ça veut dire que c'est environ 10 millions d'euros déjà de perte pour les collectivités, donc j'interroge juste le modèle et je dis juste aux collectivités « est-ce que ça ne se fera pas sans vous si vous ne la faites pas ? », c’est la question que je pose aux collectivités.
PATRICK ROGER
Et donc une réponse quand ?
BERANGERE COUILLARD
Fin mai-début juin.
PATRICK ROGER
Fin mai-début juin, vous serez fixée.
BERANGERE COUILLARD
Ça va venir vite.
PATRICK ROGER
Autre sujet, très concret, c'est le bonus réparation, alors normalement il est entré en application là, je crois il y a quelques mois, le 15 décembre…
BERANGERE COUILLARD
Oui, il y a trois mois.
PATRICK ROGER
Est-ce que ça fonctionne véritablement ou pas ?
BERANGERE COUILLARD
Alors pas assez, je suis ravie que vous en parliez ce matin.
PATRICK ROGER
Je peux vous le dire, ça ne fonctionne pas du tout même…
BERANGERE COUILLARD
On ne peut pas dire pas du tout, non.
PATRICK ROGER
Non, mais c’est très compliqué, il faut avouer les choses.
BERANGERE COUILLARD
Alors je l’ai lancé officiellement il y a trois mois, il y avait 400 magasins labellisés " QualiRepar ", ce qu’on appelle, qui donc permet, qui surtout prend les bonus réparation. C’est quoi ? c'est un chèque, en fait c'est une réduction de la facture, entre 10 et 45 euros, en fonction du petit électroménager ou du téléphone, l'ordinateur, que vous venez faire réparer, donc il y a un certain nombre de magasins qui acceptent donc de prendre ces réductions qui sont directement payées par le fonds. Il y avait 400 magasins, quand j'ai lancé donc le réseau, et là il y en a 1200, on en veut 4000 avant la fin de l'année. Donc, on a beaucoup progressé, mais par contre il faut qu'on ait une meilleure dynamique, parce que si on continue sur cette dynamique-là, on n’arrivera pas aux 4000 sites de réparation.
PATRICK ROGER
Et ça c’est qui, vous visez qui précisément ?
BERANGERE COUILLARD
En fait je vise les éco-organismes, c'est-à-dire qu’aujourd'hui ce sont des éco-organismes qui récupèrent en fait le fonds, c'est-à-dire une contribution de la part des industriels, et ils sont censés le reverser aux Français, et donc moi ce que je dis c'est qu’il y a de l'argent aujourd'hui qui dort et que les éco-organismes, par le fait de ne pas avoir assez de points, donc de magasins labellisés partout en France, eh bien du coup il y a moins de réparations générées puisque les Français quand c’est à plus de 10 kilomètres de chez eux ils ne vont pas aller faire un déplacement de 50 kilomètres pour aller trouver un magasin…
PATRICK ROGER
Eh bien non, pour un bon de 15…ils dépenseront autant en essence.
BERANGERE COUILLARD
Voilà, et donc si on veut que ça fonctionne il faut qu’il y ait un maximum de points, en fait de de magasins labellisés, pour que les Français en fait s'intéressent au fait de réparer. On sait qu’aujourd'hui la réparation, pour les Français, c'est une contrainte et, en fait, c'est souvent pas assez intéressant en termes de budget, donc on y répond…
PATRICK ROGER
Ah bah vous appelez un réparateur il vous prend déjà 150 euros pour se déplacer quoi !
BERANGERE COUILLARD
Oui, mais là c’est différent parce que là du coup vous iriez en fait directement avec votre petit électroménager, ça passe du grille-pain, au sèche-cheveux, au téléphone, je veux dire c'est très large, donc là vous avez la possibilité donc de déposer en magasin, ce qu'il faut c'est réduire les contraintes, c'est-à-dire les contraintes il faut trouver un réparateur projet chez soi, donc c'est pour ça qu'on souhaite qu'il y ait un maillage important avec un nombre donc de magasins important en France, c'est pour ça qu'on en veut 4000 avant la fin de l'année, et à côté de ça il faut avoir des bonus réparation assez intéressants pour que les Français disent je gagne en fait en pouvoir d'achat, je vais plutôt faire réparer, plutôt que d'acheter du neuf, parce qu'aujourd'hui il n’y a pas assez d'écart en fait entre le prix du neuf et le prix de la réparation.
PATRICK ROGER
Bérangère COUILLARD, vous êtes en charge de l'écologie, ce week-end il va y avoir une mobilisation de militants écologistes contre le projet d'autoroute A69 Toulouse-Castres, est-ce que vous, vous êtes favorable à ce projet ou pas ?
BERANGERE COUILLARD
Déjà dire que j'espère qu'elle se passera dans le calme, parce qu'on a quand même eu beaucoup de manifestations ces dernières semaines qui ne se sont pas passées dans le respect de l'ordre que nécessite normalement une mobilisation de ce type, une manifestation qui soit…
PATRICK ROGER
Vous redoutez de la violence ?
BERANGERE COUILLARD
Oui, je vous le dis, parce qu'en fait on est arrivé quand même à un certain niveau de violence, tous les projets aujourd'hui sont contestés, je n'en connais pas un qui n'est pas contesté, que ce soit sur les réserves de substitution, sur les autoroutes, sur les projets d'énergies renouvelables, tous les projets sont contestés, et donc je ne remets pas en cause qu'il puisse y avoir des contestations et qu'il y ait du débat sur des projets qui qui vont se mettre en oeuvre, mais j'appelle aussi à la raison, c'est-à-dire qu’on ne peut pas avoir une mobilisation avec de la violence à chaque fois qu'il y a une remise en cause d'un projet. Sur ce sujet, écoutez, je ne l’ai pas regardé extrêmement en détail, je dois vous dire que c'est un projet des transports et donc pour le coup je l’ai moins regardé en détail…
PATRICK ROGER
Oui, mais c’est l'écologie puisqu’il y a l'abattage d'arbres notamment, qui est prévue, c'est ce que dénoncent certains militants.
BERANGERE COUILLARD
Vous savez, Patrick ROGER, à chaque fois qu'il y a une décision d'un projet il y a toujours des études qui sont menées, et avec des scientifiques, et moi je crois à la science, et donc à un moment donné si les scientifiques, en tous les cas les professionnels, les experts, ceux qui savent, disent que ce projet est possible et qu'il a de la compensation, parce que tout projet aujourd'hui qui est réalisé il y a de la compensation, notamment pour la biodiversité, donc je dis juste que sur ce projet je ne m’y suis pas penchée particulièrement, mais que, en tout cas, si ça a été validé c'est que normalement ça répond aux différents critères.
PATRICK ROGER
Dernière question, il nous reste une minute Bérangère COUILLARD, le journaliste et militant écologiste Hugo CLEMENT a été pris à partie sur les réseaux sociaux parce qu'il a débattu d'écologie avec Jordan BARDELLA du Rassemblement national, quel est votre avis, l'écologie n'appartient pas à un seul camp ?
BERANGERE COUILLARD
Alors non, l'écologie elle appartient à tous, moi j'interroge juste en fait Hugo CLEMENT, si c'était pour convaincre Jordan BARDELLA et l'ensemble des représentants du Rassemblement national des bienfaits de l’écologie je crois que c’est peine perdue.
PATRICK ROGER
Pourquoi ?
BERANGERE COUILLARD
Je les connais assez, j’ai été députée pendant cinq ans avant d'être secrétaire d'Etat, ils n'ont pas voté un seul texte en faveur de l'écologie, la dernière fois…
PATRICK ROGER
Par exemple ils sont pour la production en circuit court, depuis des années chez Marine LE PEN.
BERANGERE COUILLARD
Oui, en fait c’est juste qu’ils défendent, ils ont des idées nationalistes, et donc du coup…
PATRICK ROGER
Ça en fait partie.
BERANGERE COUILLARD
D’accord, mais juste pour vous donner un exemple, il y a 15 jours nous étions invités à un débat à l'Assemblée nationale, sur proposition du Rassemblement national, sur l'écologie punitive, en fait pour eux c'est que l'écologie égal forcément punition, et moi je suis évidemment contre cela…
PATRICK ROGER
C’est ce qui se passe quand même beaucoup dans la réalité quoi aussi pour beaucoup de gens sur le terrain.
BERANGERE COUILLARD
Non, regardez, je vous ai expliqué, rien que le recyclage plastique, les bonus réparation…
PATRICK ROGER
Non, mais il y a du positif, bien sûr.
BERANGERE COUILLARD
Bien sûr qu’il y a du positif, donc pourquoi toujours axer sur la punition, ce n’est pas vrai, et, à côté de ça tous les textes européens ne sont jamais votés par le Rassemblement national, quand il s'agit de protéger justement les Européens des produits qui sont importés et donc des difficultés que peuvent rencontrer certains de nos compatriotes, ils ne sont jamais au rendez-vous pour voter les textes, donc honnêtement… par contre je fais la différence avec les 13 millions d'électeurs du second tour de Marine LE PEN, qui eux… ce n’est pas un groupe homogène, et donc si on peut les convaincre que l'écologie c'est bon, évidemment pour l'avenir de la planète, eh ben écoutez, oui bien sûr qu'il faut continuer à débattre.
PATRICK ROGER
Merci Bérangère COUILLARD, secrétaire d'Etat en charge de l'Ecologie, qui était l'invitée ce matin de Sud-Radio.
Source : Service d’information du Gouvernement, le 20 avril 2023