Texte intégral
Alors, je prends deux minutes de votre temps pour vous parler de solidarité internationale.
La France doit en effet donner l'exemple. Pourquoi ? Parce qu'en luttant contre la pauvreté dans le monde, nous luttons contre les causes profondes des guerres. Parce qu'en apportant de l'aide humanitaire, nous incarnons nos valeurs. Parce qu'en étant solidaires avec les pays qui sont les plus vulnérables face aux impacts du réchauffement climatique, comme les inondations ou les sécheresses, nous luttons pour un ordre international plus juste, car ces pays ne sont pas responsables du changement climatique. Parce qu'en investissant dans la sortie du charbon et dans les énergies renouvelables au-delà de nos frontières, en investissant dans la protection des forêts et des océans, nous protégeons l'avenir de nos jeunes générations. Parce qu'en appuyant la formation de milliers de soignants dans les pays les plus fragiles, nous investissons dans notre sécurité collective.
Voilà pourquoi la solidarité internationale est clé. Et voilà pourquoi la France est engagée. La France est aujourd'hui solidaire. Nous sommes même devenus le quatrième pays au monde pourvoyeur d'aides. Nous avons investi 15 milliards d'euros dans notre solidarité internationale en 2022. Là où nous investissions 10 milliards d'euros en 2017. Donc vous voyez la progression en cinq ans.
La France apporte sa juste part, et même plus, pour financer l'action climatique dans les pays en développement, comme prévu par l'Accord de Paris. Car cette solidarité, elle incarne nos valeurs humanistes et nous pouvons en être fiers.
Mais face aux défis qui sont les nôtres, face aux crises qui viennent chaque jour mettre en péril les populations, je pense à l'épidémie de Covid, je pense aux répercussions profondes de l'agression russe en Ukraine, face au changement climatique dont nous voyons et ressentons déjà les effets dramatiques, il est de notre devoir d'accentuer l'effort au niveau mondial et d'embarquer tous les Etats, tous les acteurs en capacité d'agir dans cet effort et de bâtir un nouvel ordre mondial plus juste et plus solidaire.
Nous avons pour ça une échéance : les 22 et 23 juin prochains. C'est l'échéance à laquelle nous organisons à Paris un grand sommet international qui réunira tous ces acteurs avec un objectif : conclure un nouveau pacte.
Plus de moyens pour les pays vulnérables, plus d'investissements pour la transition climatique, plus de mobilisation des acteurs privés. Ce pacte de Paris, c'est un nouveau consensus international que nous voulons construire. Ce matin, j'ai demandé à la Première ministre d'engager de larges consultations pour présenter la nouvelle stratégie française d'ici le sommet. Et cette stratégie, ce sont bien sûr des moyens financiers, mais ce sont aussi des visages. Ceux de milliers de bénévoles, d'engagés au service des autres et des causes universelles.
Pour qu'on se donne encore plus de moyens pour notre solidarité, j'ai décidé, et je vous l'annonce, de créer pour la jeunesse française 3.000 postes d'experts et de volontaires à l'étranger d'ici à 2027. Si vous êtes jeunes, diplômés, que vous souhaitez vous engager au sein d'organisations internationales, d'administrations étrangères ou encore d'ONG internationales, c'est pour vous. Car vous êtes solidaires, vous aidez, vous œuvrez pour le bien commun, Et je sais qu'on a besoin de vous pour incarner les valeurs de la France à l'international. Je sais pouvoir compter sur vous, sur votre détermination, sur votre énergie. Le monde a aussi besoin de votre solidarité, de votre engagement et que vous l'incarniez. C'est tout l'objectif de ces 3.000 postes. Merci à tous.