Texte intégral
Madame la Sénatrice,
L'Ukraine ne sera pas vaincue. Elle se relèvera et, lorsqu'elle aura surmonté cette épreuve, elle sera unie et pleinement ancrée dans la famille européenne. C'est notre conviction et nous y travaillons d'ores et déjà.
En complément de l'aide d'urgence imposée par la guerre, que cette aide soit militaire – on en parle souvent – ou civile, notamment aux moments les plus difficiles de l'hiver, nous avons aidé à la résilience du peuple ukrainien, ou que ce soit, évidemment, une aide humanitaire, comme nous l'avons encore montré ces derniers jours, après le sabotage du barrage, en envoyant déjà dix tonnes de matériel.
Et nous travaillons d'ores et déjà à l'après. C'est la raison pour laquelle nous avons nommé en mars, et la France était le premier pays du G7 à le faire, un Envoyé spécial chargé de la reconstruction. Il s'agit de Pierre Heilbronn, d'une excellente qualité. Il travaille en lien avec les Ukrainiens pour identifier leurs besoins prioritaires et avec les bailleurs internationaux pour construire les financements.
La France met aussi en place des mesures concrètes pour les entreprises françaises qui souhaiteraient s'engager en Ukraine. Elles sont nombreuses, la conférence qui s'est tenue le 13 décembre dernier à Bercy l'a montré, et nous réfléchissons, je peux vous le dire, Madame la Sénatrice, aux règles de sécurité, sachant que l'Ukraine est pour l'heure un pays en guerre.
Je participerai le 21 juin à Londres à une conférence internationale sur la reconstruction de l'Ukraine, et j'annoncerai notamment de nouveaux financements pour la reconstruction des infrastructures civiles critiques, celles dont vous parlez, celles qui sont attaquées, jour après jour, par la Russie.
Vous le voyez, Madame la Sénatrice, il n'est pas trop tôt pour s'occuper de l'après. C'est ce que nous faisons, et nous le faisons depuis des mois déjà.
Je vous remercie.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 juin 2023