Interview de Mme Sylvie Retailleau, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, à Sud Radio le 11 juillet 2023, sur les étapes du processus d'admission à Parcoursup.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Média : Sud Radio

Texte intégral

STEPHANIE DE MURU
Merci de nous rejoindre en direct sur Sud Radio, l’heure de recevoir mon invité politique, Sylvie RETAILLEAU, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, bonjour Sylvie RETAILLEAU.

SYLVIE RETAILLEAU
Bonjour.

STEPHANIE DE MURU
Merci d’être avec nous ce matin. Fin de l’année scolaire, on a évidemment plein de questions à vous poser sur Parcoursup, la première étape du processus d’admission sur la plateforme s’est achevée vendredi, combien de candidats sont encore sans réponse ?

SYLVIE RETAILLEAU
Alors au jour d’aujourd’hui, à la fin de la phase principale, comme vous l’avez dit, il y avait environ 77.000 candidats qui sont basculés sur cette phase complémentaire, donc phase complémentaire aujourd’hui où il reste à peu près 100.000 places, 100.000 places pour 6300 formations, et au jour d’aujourd’hui, sur ces 77.000, il y a déjà 39.000 qui viennent de recevoir ou qui ont reçu une proposition, donc en fait il en reste 77, -39.000, puisque dans ces quelques jours 39.000 ont eu une proposition.

STEPHANIE DE MURU
Donc ça veut dire que vous nous garantissez, vous leur garantissez, à ces lycéens, que chacun aura une place ?

SYLVIE RETAILLEAU
Alors, je pense que le mieux c’est de regarder, vous savez, les chiffres et les années précédentes…

STEPHANIE DE MURU
Justement.

SYLVIE RETAILLEAU
Exactement. Donc, dans les années précédentes vous savez que ce qu’il faut dire vraiment aux candidats, ce qu’il faut savoir c’est que tous les candidats qui sont aujourd’hui sur la phase complémentaire sont appelés, un à un, au téléphone, ou par message mail, pour être contactés.

STEPHANIE DE MURU
Parce que 160 bacheliers, sauf erreur de ma part, étaient restés sans affectation l’année dernière.

SYLVIE RETAILLEAU
Exactement, et donc c’est pour ça…

STEPHANIE DE MURU
Ça n’arrivera plus ?

SYLVIE RETAILLEAU
C’est pour ça que l’année dernière, avec la Commission d’accès, plus la phase complémentaire, à la fin, effectivement, on a évalué à 160 bacheliers le nombre de bacheliers qui étaient sans proposition, donc 160 bacheliers sur à peu près 900.000, environ, candidats au départ, 600.000 et quelques lycéens, donc c’est vrai que ces bacheliers-là l’idée c’est de ne laisser personne au bord du chemin, les rectorats se mobilisent, l’Enseignement supérieur se mobilise, pour accompagner et trouver des solutions, et surtout la voie pour tous les jeunes et les accompagner dans l’accès à l’enseignement supérieur.

STEPHANIE DE MURU
Vous avez déclaré dimanche dans « Le Parisien » : Parcoursup ça marche. Bon, vous le savez, ce n’est pas l’avis de tout le monde, il y a beaucoup de critiques, déjà cette année les délais d’admission vont être réduits, vous voulez vraiment insister sur ce point, c’est ça ?

SYLVIE RETAILLEAU
Alors je veux insister sur peut-être trois points. Pourquoi je dis que ça marche ? Parce que je dirais par rapport à ce… qu’il y ait des améliorations à faire, oui, mais quand je dis que ça marche c’est la proposition, finalement, que fait Parcoursup, c’est une proposition de mettre, rendre accessible une offre de formation, avec 21.000 formations en France, à tous, et une offre d’attribution des places avec une gestion de l’attribution des places, et effectivement cette année pour répondre, parce qu’on le comprends, on entend les critiques, on entend les inquiétudes des étudiants, mais aussi des familles souvent…

STEPHANIE DE MURU
C’est un moment de stress.

SYLVIE RETAILLEAU
Bien sûr, mais vous savez, quand on choisit son avenir, quand on choisit ses formations, et moi il y a déjà plus de 40 ans, c’est une période qui naturellement stresse tous les jeunes du monde entier, donc notre rôle…

STEPHANIE DE MURU
Oui, ça n’a pas changé.

SYLVIE RETAILLEAU
C’est de réduire le stress, notre rôle c’est de faciliter la vie, le stress il est inhérent à cette période, et donc pour réduire on a réduit les périodes et en particulier la période de proposition des voeux, eh bien au début, en 2018, elle faisait 108 jours, cette année elle fait 37 jours et on a pu donner effectivement, proposer, des voeux à la majorité des candidats, puisqu’aujourd’hui 9 lycéens sur 10 ont une proposition pour la rentrée.

STEPHANIE DE MURU
Alors, malgré tout beaucoup de critiques persistent, notamment sur une certaine opacité quant au processus de sélection d’admission, le chef de l’Etat a d’ailleurs demandé de travailler sur l’humanité du système, est-ce qu’on peut aller un jour vers plus de transparence ?

SYLVIE RETAILLEAU
Alors je pense que si vous regardez les efforts qui ont été faits, sur la demande du président de la République aussi puisque, évidemment, il est très attentif à l’avenir de la jeunesse et donc en particulier à cet outil, à cette plateforme qu’est Parcoursup, cette année toutes les formations, je dis bien toutes les formations qui ont été mises sur Parcoursup, ont été accompagnées d’une nouvelle fiche de critères, d’examen des voeux, chaque responsable de formation de l’Enseignement supérieur a rempli cette fiche avec tous les critères, donc je crois qu’on a fait un grand pas sur la transparence, on a revu l’ergonomie de la plateforme, la compréhension. C’est vrai qu’avoir l’accès à 21.000 formations, Parcoursup c’est un outil d’orientation, c’est un outil très riche, donc obligatoire complexe, donc on travaille à simplifier, à rendre plus clair, à rendre les informations plus claires, aux étudiants et à leurs familles, aux élèves et à leurs familles, et en particulier ces fiches, sur les critères, ont été mises pour toutes les formations cette année, donc je pense qu’on a fait un progrès supplémentaire.

STEPHANIE DE MURU
Je voudrais quand même qu’on s’arrête quelques instants, parce que c’est vrai que ça a cette réputation d’usine à gaz, il y a plusieurs exemples évidemment, les syndicats, par exemple SUD-Education évoque un tri social, une fabrique à élite, le sociologue Romain DELES estime que la plateforme crée une égalité de façade, notamment qui défavorise les élèves de classes sociales moins favorisées, que leur répondez-vous ?

SYLVIE RETAILLEAU
Alors je leur réponds que, vous savez, moi en tant que scientifique je regarde toujours la thèse et l’antithèse, l’ensemble des analyses, et dans ces analyses que vous citez j’ai aussi le comité d’éthique, le comité de suivi de Parcoursup, qui montre aussi les progrès, qui nous aide aussi à analyser les problèmes, on est à l’écoute de ces problèmes, mais on est aussi à l’écoute des progrès.

STEPHANIE DE MURU
Mais sur le tri social, qu’est-ce que vous répondez ?

SYLVIE RETAILLEAU
Je réponds que Parcoursup c’est un outil, et que cet outil elle permet à tous les élèves, contrairement à avant, à tous les élèves d’accéder à toutes les formations, et donc, à un moment donné, effectivement ces formations se font suivant l’orientation, et on travaille beaucoup avec le ministre de l’Education nationale pour améliorer cette orientation, parce que c’est la clé de la réussite de poursuite d’études, c’est la clé pour les étudiants, et à ces problématiques-là, et à ces critiques, je réponds orientation, je réponds passerelles, je réponds suivi de l’étudiant, je réponds réussite de l’étudiant dans le supérieur parce que derrière Parcoursup il y a beaucoup d’humain, beaucoup de gens qui travaillent en amont, les professeurs des lycées qui accompagnent, les conseillers d’orientation, les psychologues de l’Education nationale, et dans le supérieur.

STEPHANIE DE MURU
J’entends Sylvie RETAILLEAU, mais c’est vrai que ça donne l’image d’un robot, d’une machine, d’un algorithme qui décide. Par exemple, là on parlait des enfants de classe sociales plutôt défavorisées, moi j’ai l’expérience de parents autour de moi qui m’expliquent que leurs enfants sont dans des bons lycées, qu’ils ont des notes un petit peu moyennes, et que, au dernier moment, avant Parcoursup, eh bien ils les mettent dans des lycées moins favorisés, ils se retrouvent tout d’un coup avec des moyennes exceptionnelles, et ils se retrouvent avec des bonnes places à Parcoursup, finalement doublant les autres anciens élèves qui étaient dans les bons lycées, ça n’a aucun sens, c’est une absurdité.

SYLVIE RETAILLEAU
Mais moi je ne travaille pas à partir d’anecdotes, même si les humains ce sont des réalités…

STEPHANIE DE MURU
Oui, mais je vous assure que c’est quelque chose qui revient très souvent.

SYLVIE RETAILLEAU
Alors, très souvent nous faisons beaucoup, beaucoup, dans Parcoursup, de web conférences, de vidéos, nous discutons avec les fédérations de parents d’élèves, vous savez, les gens qui travaillent sur Parcoursup, qui n’est pas un algorithme, et je pense que vous avez aussi un rôle de faire passer ces messages…

STEPHANIE DE MURU
C’est pour ça qu’on vous pose la question.

SYLVIE RETAILLEAU
Exactement, et que je suis là aujourd’hui, je vous en remercie ; justement Parcoursup n’est pas un algorithme, Parcoursup ce sont des gens, des commissions, des enseignants, qui étudient les dossiers, ces enseignants ils ont toujours étudié les dossiers. Aujourd’hui ils sont aidés par cette plateforme d’accès à l’information, d’accès au dépôt, c’est une plateforme qui gère. Ensuite…

STEPHANIE DE MURU
Donc ça veut dire que ce ne sont pas que les notes, on regarde aussi le savoir-faire, le savoir-être, la personnalité, le projet du candidat ?

SYLVIE RETAILLEAU
Eh bien vous avez sur ces fiches que chaque enseignant, chaque commission de l’Enseignement supérieur, a remplie cette année, ces fiches de critères, vous avez ces critères dont vous me parlez, est-ce qu’on regarde que les notes, est-ce que c’est la note de maths, est-ce que c’est la note de gestion… dans les filières, est-ce qu’on regarde particulièrement la lettre de motivation, est-ce qu’on regarde effectivement le savoir-être, tout ça c’est renseigné dans toutes les fiches de chacune des formations, donc vous avez l’information sur la plateforme Parcoursup de façon factuelle. Ensuite il y a de l’humain, donc il y a de l’humain, ce sont des commissions d’examen des voeux qui regardent les dossiers, qui regardent les dossiers par rapport à l’ensemble des références, vous savez un étudiant, une note, elle n’est pas bonne ou mauvaise, c’est par rapport aux autres, par rapport à l’ensemble, et donc pour ça, eh bien, comme de tout temps, ces commissions d’examen des voeux, ces enseignants qui regardent les voeux, ils les regardent en se disant « est-ce que cet étudiant il a une chance de réussir dans ma formation ? », et c’est ça qui les guide, c’est la réussite future de l’étudiant. C’est pour ça que dans Parcoursup on a rajouté les taux de réussite, les taux d’insertion, des informations très factuelles, mais importantes, je pense, pour l’orientation de nos élèves et de nos étudiants.

STEPHANIE DE MURU
Un mot, Sylvie RETAILLEAU, sur les masters, puisqu’il y en a aussi pas mal, vous avez lancé cette année une plateforme « Mon Master », aujourd’hui combien d’élèves demeurent sans cette formation ?

SYLVIE RETAILLEAU
Alors aujourd’hui sur la plateforme « Mon Master » il y a environ 145.000 étudiants qui ont eu une proposition, sur la plateforme, de candidats, et ce qui est important de voir c’est que 145.000 étudiants c’est le chiffre, l’année dernière, du nombre d’inscrits en M1, c’était 146.000, donc on est dans le chiffre du nombre d’inscrits en M1, or on est pratiquement à deux mois de la rentrée, un mois et demi, deux mois, suivant les filières, et donc ça veut dire qu’on a vraiment accéléré ces propositions au niveau des candidatures de masters et ils vont pouvoir s’inscrire, c’est pour ça qu’on lance, là maintenant, il reste… au total il y a à peu près 185.000 places en masters, 145 ont été proposées, et donc on propose aux étudiants qu’il reste une autre procédure.

STEPHANIE DE MURU
Sylvie RETAILLEAU, là aussi plusieurs critiques, c’est comme l’entrée en Parcoursup, en fac, c’est la même chose en masters, il y a d’excellents élèves, j’ai vu plein d’exemples en préparant cette interview, 18 en géo, à l’école Normale Sup de Lyon, mais finalement aucune place en masters, c’est d’ailleurs un peu la même chose, d’excellents élèves n’obtiennent pas de fac, qu’est-ce que vous leur dites, vous pouvez quand même les rassurer parce que ça revient assez souvent, c’est une sorte de discrimination positive des bons élèves parfois ?

SYLVIE RETAILLEAU
Alors, sur les bons élèves qu’il y a je pense que vraiment il faut, si…les cas de ce cas-là, il fait vraiment s’adresser au rectorat, nous avons ces commissions d’accès à l’Enseignement supérieur où l’étudiant, encore une fois, que ce soit en master, ou en particulier en premier cycle parce qu’ils ont plus, encore plus besoin d’être orientés, nous appelons les étudiants un à un et ils ont accès de façon personnalisée au rectorat et à ces commissions d’accès, et je pense que c’est ça qui est important, pour les étudiants qui aujourd’hui se trouvent sans proposition il faut vraiment qu’ils contactent le rectorat et qu’ils contactent ces commissions…

STEPHANIE DE MURU
On les invite alors…

SYLVIE RETAILLEAU
Et ils auront un suivi personnalisé.

STEPHANIE DE MURU
Alors cette année a été marquée évidemment par l’inflation, une grosse inflation, après l’épisode du Covid, certains étudiants vivent avec 3 euros par jour selon l’association Linkee, certains envisagent même d’arrêter leurs études, 1 sur 5, c’est une terrible injustice, non ?

SYLVIE RETAILLEAU
Ah c’est… nous nous devons de permettre à nos jeunes de faire des études dans les meilleures conditions possibles, c’est pour ça qu’il y a un vrai travail, un vrai soutien du gouvernement, sur la vie étudiante depuis, donc nous avons pris des mesures d’urgence, dès la rentrée l’année dernière, pour accompagner les étudiants par rapport effectivement sortie de la crise Covid qui a été une catastrophe pour nos jeunes au niveau mental, et il y a eu les annonces que j’ai faites, à peu près au mois de mars cette année, pour la rentrée, avec effectivement une augmentation des bourses sur critères sociaux pour les étudiants, une augmentation qui n’avait pas eu lieu depuis 10 ans, à cette échelle-là, puisque le gouvernement a mis sur la table un demi-milliard de mesures, pour la rentrée prochaine, en particulier pour les bourses, mais aussi, par exemple, la pérennisation du repas à 1 euro.

STEPHANIE DE MURU
Et des primes exceptionnelles envisagées comme l’année dernière peut-être ?

SYLVIE RETAILLEAU
Alors là on a plutôt misé sur une pérennisation et sur des mesures fortes sur les bourses, les primes exceptionnelles c’était les mesures d’urgence l’année dernière, donc, vous savez, le système de bourses c’est à partir, en gros, du 15 mars, que les étudiants font leur demande de bourse, donc l’année dernière, en juillet, on était dans des mesures d’urgence, aujourd’hui on a regardé l’amélioration du système de bourses, aider plus, aider mieux, donc aider plus d’étudiants, il y aura plus d’étudiants boursiers, et avec une augmentation de minimum 37 euros par mois, voire plus puisque beaucoup d’étudiants vont monter d’échelon, donc entre 66 et 127 euros par mois de plus pour beaucoup d’étudiants.

STEPHANIE DE MURU
Sylvie RETAILLEAU, on arrive bientôt à la fin de cet entretien, le calme est revenu dans les villes françaises à l’approche du 14 juillet, on espère que ça va durer, Emmanuel MACRON avait désigné comme étape la fin de ses 100 jours, censés être les 100 jours d’apaisement, votre nom a été cité ici ou là pour remplacer Pap NDIAYE à l’Education, c’est un poste qui vous intéresserait ?

SYLVIE RETAILLEAU
Alors, vous savez, moi je ne fais pas… ce n’est ni à moi d’en juger, je ne sais pas d’où vient cette information, clairement…

STEPHANIE DE MURU
Notamment des « Indiscrets » de « Libération », nos confrères.

SYLVIE RETAILLEAU
Donc ce n’est pas…moi les rumeurs, moi je suis au travail, vous avez pu remarquer, hier encore j’ai fait des nouvelles…

STEPHANIE DE MURU
Ça c’est l’élément de langage qu’on entend partout au gouvernement.

SYLVIE RETAILLEAU
Mais c’est un élément de langage, je pense, qui est sain, qui est sain, chacun son travail, chacun son poste, et je pense que la France s’en portera bien mieux.

STEPHANIE DE MURU
Alors tout de même, sur Pap NDIAYE, il est l’objet de pas mal de critiques, là il s’est encore distingué en critiquant beaucoup les médias comme BOLLORE, CNews chaîne d’extrême-droite, ça fait un petit peu mal à la démocratie, en tout cas pour certains. Vous, ministre de l’Education, ou en tout cas ne serait-ce que ministre de l’Enseignement supérieur, puisque c’est cela que vous êtes pour l’instant, est-ce que vous diriez cela ?

SYLVIE RETAILLEAU
Alors moi je suis effectivement ministre de l’Enseignement supérieur, et de la Recherche, et dans l’Enseignement supérieur mon périmètre c’est effectivement de former des étudiants, mais pas seulement dans leur métier, c’est aussi de former des étudiants à être des citoyens, et donc c’est sûr que dans l’Enseignement supérieur ce que l’on s’efforce à faire c’est d’ouvrir l’esprit critique, de les apprendre à analyser, d’avoir une certaine méthode scientifique, et je crois que c’est ça qui guide mon travail, qui guide finalement le périmètre que j’aie, parce que quand on a une jeunesse, et cette responsabilité, je pense qu’il faut garder le cap.

STEPHANIE DE MURU
Vous n’avez pas totalement répondu à la question, mais merci, la démocratie effectivement ça passe par le fait de donner…

SYLVIE RETAILLEAU
Les outils aux jeunes.

STEPHANIE DE MURU
Exactement, et de demander l’opinion et l’avis de tout le monde. Merci à vous…

SYLVIE RETAILLEAU
Merci à vous.

STEPHANIE DE MURU
Sylvie RETAILLEAU, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, d’avoir été avec nous.


Source : Service d’information du Gouvernement, le 12 juillet 2023