Texte intégral
Nous sommes ici à Kiev, c'est tout d'abord un geste diplomatique exceptionnel. Les 27 ministres des affaires étrangères européens sont réunis, aujourd'hui, ensemble, pour la première fois, et nous tiendrons plusieurs réunions de travail avec le Président Zelensky. Cela veut dire que nous sommes aux côtés de l'Ukraine, je le redis, c'est une première. Nous sommes aux côtés de l'Ukraine, au sens propre, ici tous ensemble aujourd'hui. Nous venons lui témoigner par ce geste que le soutien est entier et dans la durée, pour que l'Ukraine recouvre sa souveraineté, son indépendance, recouvre son intégrité territoriale, comme elle le doit.
Et nous sommes à ses côtés pour défendre les principes fondamentaux de la Charte des Nations unies, ceux qui permettent la sécurité, non seulement sur notre continent, mais bien au-delà. Donc cette réunion a une particulière importance. Elle montre aussi, bien sûr, que l'Ukraine, pour nous, fait partie de la famille européenne, et que nous l'accompagnerons sur ce chemin, qui l'amène vers l'Europe.
Voilà une journée importante et au-delà du symbole, c'est la manifestation de notre soutien résolu durable, à ses côtés, et jusqu'à ce qu'elle puisse l'emporter. Merci beaucoup.
Q - Une question en plus, vous parlez de la portée symbolique de cette réunion aujourd'hui, est-ce qu'il y aura des réponses concrètes également sur le problème des armes par exemple ? Les Ukrainiens attendent du concret. Il n'y a pas que le symbole.
R - Bien sûr qu'il n'y a pas que le symbole. La question était au-delà du symbole, sur les gestes concrets que permettra cette réunion. Je répondais qu'après la visite du ministre des Armées français, après le forum de l'armement qui s'est tenu ici, la semaine dernière, nos pays aujourd'hui, au niveau politique, diplomatique, regarderont comment soutenir l'Ukraine, comme cela était prévu, en marge du Sommet de Vilnius, dans la durée, pour donner de la visibilité à nos industriels, de la sécurité à ce pays, donner aussi à la Russie le message qu'elle ne doit pas compter sur notre lassitude. Nous serons là pour longtemps. Pour ce qui concerne la France, nous avons déjà engagé ce travail bilatéral avec l'Ukraine, et nous travaillons, depuis quelques semaines déjà, à ce qu'on appelle un Memorandum of Understanding, une façon de contractualiser sur la longue durée, trois ans, cinq ans, peut-être davantage, le soutien que nous apporterons sur le plan bilatéral ; soutien économique, soutien humanitaire, soutien en matière de reconstruction, mais aussi soutien militaire, et soutien juridique. Voilà le travail qui est engagé. J'espère qu'il sera terminé à la fin de l'année. C'est ce que Dmytro Kuleba et moi-même sommes convenus, il y a quelques semaines, quand il est venu à Paris. Merci beaucoup.
Q - Est-ce qu'il y a une préoccupation à Paris sur le fait que les États-Unis ne pourraient pas aider financièrement l'Ukraine ? [inaudible]
R - Je comprends votre question, [...] Monsieur, mais j'ai noté surtout les assurances données par le Président Biden, et pour nous, il ne fait aucun doute que les États-Unis resteront aux côtés de l'Ukraine, il y a trop en jeu, au-delà de la question existentielle qui se pose pour ce peuple, cette nation, ce pays. Il en va de la défense de l'ordre international fondé sur les règles, il en va de notre sécurité à tous. Donc nous abordons cette question unis, avec confiance, et je ne peux pas imaginer qu'il en aille autrement. Merci beaucoup.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 octobre 2023