Texte intégral
Monsieur le sénateur Karoutchi,
Je ne voudrais pas en venir à penser que vous n'avez pas bien entendu le Président de la République, Monsieur le Sénateur, ou Mme la Première Ministre, quant à moi, je n'ai pas à imaginer que vous fassiez attention à mes propos.
Mme la Première Ministre vient de rappeler toute l'horreur que nous inspirent les actes barbares qui ont été commis par le Hamas, et de dire, de redire, la condamnation absolue par la France de ces actes terroristes commis par un groupe terroriste, le Hamas, soutenu par d'autres groupes terroristes. Et de plus, les prises d'otages abjectes, les assassinats monstrueux, les massacres ne laissent aucun doute sur la nature terroriste du Hamas. Notre condamnation est donc totale et absolue, et ceci depuis le premier jour, Monsieur le Sénateur.
Face à l'horreur, nous sommes solidaires d'Israël et du peuple israélien, et nous disons avec force qu'Israël a le droit de se défendre. Nous l'avons dit publiquement, depuis le premier jour, nous le redisons, et nous le disons à tous nos interlocuteurs dans la région et ailleurs.
Et dans le même temps, oui, la Première ministre le disait, la responsabilité diplomatique de la France est aussi d'éviter l'embrasement de la région. L'Autorité palestinienne a un rôle à jouer à cet égard, nous continuerons à la soutenir, le Président de la République s'est exprimé sur ce point très clairement hier.
La diplomatie française est aussi active pour que la situation ne s'aggrave pas à la frontière avec le Liban. Je ne doute pas que vous suiviez avec attention ce qu'il qui s'y passe, comme à la frontière avec la Syrie. Le Président de la République et moi-même avons multiplié les contacts depuis samedi avec nos homologues israéliens, palestiniens, dans la région, européens et bien au-delà.
Et bien sûr, comme l'a dit Mme la Première ministre, quand le calme sera revenu, il faudra se demander comment mieux prendre en compte les aspirations du peuple palestinien, comment mieux répondre au droit absolu d'Israël à la sécurité. La paix doit rester notre impératif, même si d'évidence, ce moment n'est pas venu.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 octobre 2023