Texte intégral
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ce matin notre invitée, Sabrina AGRESTI-ROUBACHE, secrétaire d'État chargée de la Ville et de la Citoyenneté, bonjour.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Bonjour Jean-Jacques BOURDIN.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Merci d'être avec nous.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Merci à vous.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous avez votre franc-parler, l'actualité est grave, hier soir le président de la République, Emmanuel MACRON, s'est adressé aux Français et il a, je vais retenir deux mots, "restons unis", est-ce que vous avez senti Emmanuel MACRON inquiet ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Non, je ne l'ai pas senti inquiet, mais je le sens grave, comme nous sommes tous graves, le moment est d'une gravité absolue, je n'ai pas besoin de vous le redire, ce qui se passe, et si vous permettez Jean-Jacques BOURDIN, justement pour toutes les victimes de cette attaque terroriste, immonde, inqualifiable en réalité, et tellement hors du champ de l'Humanité, que voilà, mes premières pensées en fait sont bien sûr pour les Français victimes, je vous rappelle que 13 de nos compatriotes ont perdu la vie dans ces attaques immondes, 17 sont portés disparus, et vous connaissez le bilan, 1200 morts du côté israélien, et maintenant on a encore plus du côté palestinien, puisque je considère qu'Israël a le droit de se défendre, et oui le président je ne l'ai pas senti… mais grave, et c'est normal.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Eh bien moi je l'ai senti inquiet. Inquiet pourquoi ? sur le sort des otages…
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Évidemment.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Sur l'escalade possible dans ce conflit, inquiétude, sur le danger de voir ce conflit se transporter en France, inquiétude, Sabrina AGRESTI-ROUBACHE.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Alors, si vous voulez savoir, les gens normalement constitués ne dorment plus la nuit, moi je ne dors plus, je n'arrive plus à fermer l'œil parce qu'effectivement libérer les otages est la première des priorités, la réalité c'est qu'on sait très bien que ça risque de s'embraser, regardez… vous avez dû suivre ça, l'Iran qui s'est exprimé…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Bien sûr.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Donc l'embrasement de la région serait une catastrophe…
JEAN-JACQUES BOURDIN
L'Iran menace.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Absolument ; une catastrophe mondiale, donc que le président de la République se pose en, il l'a dit, en chef d'État, chef des Armées, en disant "attention, le conflit ne doit pas être importé en France", parce que c'est un conflit très grave là-bas, mais nous nous sommes Français, d'où que nous venons, quelle que soit notre confession, je parle de nos compatriotes de confession juive, de nos compatriotes de confession musulmane, de nos compatriotes divers et variés, toutes les confessions sont représentées en France, mais nous sommes Français avant tout, et je trouve que c'était très important de le rappeler, et puis maintenant moi qui ai en charge le portefeuille de la citoyenneté, il ne faut jamais oublier, le fondement c'est liberté, égalité, fraternité et laïcité.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Sabrina AGRESTI-ROUBACHE, regardons rapidement l'actualité, rapidement, l'actualité se fait sans nous, évidemment, d'abord les otages, les familles qui ont des personnes prises en otage se sont adressées directement à Emmanuel MACRON, des discussions ont commencé avec le Hamas ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Avec le Hamas, bien sûr, heureusement parce que, vous savez, le Quai d'Orsay…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Des discussions ont commencé avec le Hamas ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Non, pas avec le Hamas, mais en tout cas…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ah bon !
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Non, non…
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est ce que je vous ai dit !
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Pardon, non, non, les discussions ont commencé sur la libération, mais heureusement que le Quai d'Orsay…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais avec qui, avec qui ? enfin je ne vais pas vous demander précisément…
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Je n'ai pas besoin de dévoiler, voilà, je n'ai pas besoin de dévoiler avec qui…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais enfin les discussions ont commencé avec des intermédiaires.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Le corps diplomatique discute avec, des intermédiaires probablement, pour tous ceux qui connaissent un petit peu la diplomatie, et le seul objectif c'est de ramener nos compatriotes Français. Je vous rappelle que dans les 17 disparus il y a quatre enfants. Et autre chose, rappeler que le Hamas est quand même, enfin est un groupe terroriste à ne pas confondre avec la population civile palestinienne, ça n'a rien à voir, on ne parle pas des mêmes choses. Discuter avec des terroristes, je ne vois pas comment on peut discuter avec des terroristes. Et j'ai été la première à le dire, les Palestiniens, civils, là, eux aussi subissent la folie du Hamas, eux aussi sont des victimes, mais regardez ce qu'il se passe, moi je suis…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais est-ce qu'ils ne risquent pas de subir maintenant la folie israélienne qui est d'envahir Gaza et de faire fuir la population dans le sud de Gaza, 1,1 million personnes ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Israël a le droit de se défendre, le président a eu raison de le rappeler, c'est une démocratie, je le rappelle aussi, et rappelez-vous des mots du président…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais il a parlé d'une réponse forte et juste, le président de la République.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Absolument.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Je dis bien forte…
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Forte et juste.
JEAN-JACQUES BOURDIN
On est d'accord, elle est forte, mais juste, sera-t-elle juste ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Je l'espère, de tout mon cœur, je l'espère parce que là on parle de vies humaines, enfin Jean-Jacques BOURDIN, on parle de quoi, on parle de vies humaines, et j'espère que chaque vie qu'on pourra sauver il faut qu'elle le soit, quelle que soit la confession des gens. Je veux dire, à un moment donné, là on ne parle plus de… enfin, dire que les populations civiles palestiniennes doivent être préservées, mais enfin qui pourrait dire le contraire ?
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais quand vous déplacez 1,1 million personnes vers le sud…
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Ce n'est pas encore fait, vous savez très bien que là tout le monde est monté, non…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, enfin c'est l'appel d'Israël.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Tout à fait, mais…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous savez bien qu'il y a un danger humanitaire majeur.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
La diplomatie internationale est montée au créneau, enfin moi j'ai suivi, comme vous ce matin, on l'a appris dans la nuit, et tout le monde appelle à la plus grande mesure, et c'est normal…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous aussi vous appelez à la plus grande mesure.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Mais heureusement, heureusement qu'on le fait.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Bien…
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Et, pardon, juste sur la résolution, je l'ai dit, le président de la République, moi j'ai eu beaucoup de gens qui m'ont appelée, écrit, après l'intervention du président de la République, et je ne vous parle pas de la majorité ou quoi, même parmi ses plus grands opposants, m'ont dit une chose, "il a raison de repréciser, la création de deux États doit être la solution", et je le rappelle, la création de deux États doit être la solution. On ne peut pas accepter, se résigner, moi en tout cas je ne me résigne pas à une guerre sans fin, parce qu'une guerre sans fin, quand il y a la guerre il faut préparer la paix.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Pour vous c'est clair.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Oui, c'est clair.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Les Palestiniens doivent avoir un État…
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Deux États, absolument, un État israélien, une grande démocratie…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Et avec des dirigeants forts.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Absolument.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Abandonnés de tous, les Palestiniens, Sabrina AGRESTI-ROUBACHE.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Ouais, on est d'accord, on est d'accord.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Abandonnés par tous.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Oui, abandonnés par tous.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Sabrina AGRESTI-ROUBACHE, si je vous dis Israéliens innocents massacrés par les terroristes du Hamas, Palestiniens innocents mourant sous les bombes de l'armée israélienne, est-ce que vous indignation est la même ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
L'indignation est strictement la même quand on a… alors, je vais vous dire, pas l'indignation vis-à-vis de la réponse, on va dire militaire, qui est obligatoire, enfin comment est-ce qu'on peut empêcher Israël…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non, mais l'indignation devant la mort ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Devant la mort ? mais enfin, personne ne peut se réjouir…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Et de civils Israéliens et de civils Palestiniens, est-ce que c'est la même ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Alors, Israël n'est pas un État terroriste, je le rappelle, d'accord, c'est une grande démocratie, qu'il y ait des dégâts… enfin, comment imaginer que le Hamas n'allait pas provoquer cela, ils le savaient très bien, vous n'imaginez pas qu'ils ont fait ça n'imaginant pas la réponse d'Israël, et je ne mets pas sur le même plan la réponse d'Israël, qui est une grande démocratie, je le répète, face au Hamas qui est un groupe terroriste, meurtrier, assassin, et qui n'en n'a que faire des Palestiniens, parce que je vais vous dire, s'ils avaient… leurs moyens, pourquoi ils ne les mettent pas au moins au service de la population, pour l'éduquer, pour avancer, pour justement trouver une solution de paix ? ce sont des terroristes, le Hamas ce sont des terroristes, mais par contre une vie humaine est une vie humaine, d'où qu'elle vienne.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Sabrina AGRESTI-ROUBACHE, les propos et actes antisémites sont-ils de plus en plus nombreux, là encore j'ai perçu l'inquiétude d'Emmanuel MACRON hier soir, pardon mais, est-ce que les propos et actes antisémites sont de plus en plus nombreux depuis samedi dernier dans notre pays ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Je vous donne juste quelques chiffres, à peu près 100 signalements d'actes antisémites, il me semble que Gérald DARMANIN hier l'a bien précisé, il l'a fait devant moi, nous nous sommes vus au ministère de l'Intérieur…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous vous êtes vus hier soir ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Non, mercredi.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Dans la journée ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
On s'est vu le matin et après on s'écrit toute la journée puisqu'il y a des choses à dire…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Évidemment, vous travaillez ensemble.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Évidemment, et maintenant encore plus avec ce ministère de la Citoyenneté. La réalité c'est que, il l'a dit, et je me permets de reprendre à mon compte les mots du ministre de l'Intérieur Gérald DARMANIN, "si on touche à un juif on touche à la République", et que rien ne sera toléré…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Et si on touche aux musulmans on touche à la République ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
De la même manière.
JEAN-JACQUES BOURDIN
De la même manière ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Pourquoi est-ce qu'il y aurait une distinction ? On touche, vous savez…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non, mais parce que certains…
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Si on s'attaque à quelqu'un sur sa religion, ce n'est pas acceptable, quelle que soit la religion, la réalité.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais vous l'entendez ça, "si on touche à un juif", je comprends très bien ce propos, "on touche à la République", si on touche à un musulman…
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
C'est la même chose.
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est la même chose.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
C'est la même chose.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, mais ça ce n'est pas dit.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Oui mais, alors moi je déteste les oui mais, tout est dit, moi je le dis, eh bien voilà…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous le dites.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Moi je viens à votre micro, je le dis aussi, parce que, hier le président l'a rappelé, il a dit "je comprends l'inquiétude de nos compatriotes de confession musulmane", bien sûr on sent bien que les tensions peuvent arriver, mais à un moment donné on a rappelé quelque chose, et le président de la République l'a fait, Gérald DARMANIN l'a fait, nous sommes Français, on est la France, on est uni, on ne doit pas se laisser justement emporter par la folie de ce qui est en train de se passer là-bas, par la faute du Hamas, ici. Nous nous devons…quand vous me dites ça, vous savez, ça me questionne, enfin, si on touche à quelqu'un, quelle que soit sa confession ou son genre, ou n'importe quoi, en France on est courageux, et le président l'a rappelé, la France n'a jamais abandonné ses enfants, quelle que soit la confession, ça c'est ce que je sais de mon pays…
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est la réponse.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
C'est ce que je sais de mon pays.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Je vais venir. Vous, vous êtes née, vous avez grandi dans une cité à Marseille, vous êtes d'une famille d'origine algérienne musulmane…
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Absolument, de confession musulmane.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Sabrina AGRESTI-ROUBACHE, comment sentez-vous ce rapport entre ces deux communautés ? A Marseille je sais que ça se passe différemment que dans le reste de la France.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Très différemment, je l'expliquais, on en parlait, on va dire hors plateau…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, on en parlait juste avant l'interview.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Moi mes amis, j'ai beaucoup d'amis et j'en profite ce matin pour les embrasser parce qu'ils ont aussi de la famille qui est en train d'être rapatriée d'Israël. Donc j'embrasse Élise, elle se reconnaîtra. Nous à Marseille, on a grandi mélangés, c'est ça la réalité. Des tensions religieuses à Marseille, remarquez-le, ont toujours été beaucoup moins importantes qu'ailleurs mais parce que, vous savez, quand les gens se sentent égaux, se sentent respectés dans ce qu'ils sont. J'étais au consistoire pour Rosh Hashanah, voilà. Je suis descendue, j'ai fait l'aller-retour de Paris à Marseille. Je suis allée prononcer un discours au consistoire juif de Marseille et je me rappelle d'une phrase que j'ai prononcée en parlant de tout ce qui est arrivé et on n'était pas encore dans ce drame qu'Israël vit en ce moment. Je disais, j'ai repris une phrase de Primo LEVI "comprendre, c'est justifier". Donc moi, je ne veux pas chercher à comprendre parce que si on cherche trop à comprendre, on justifie tout. Donc moi ce que je dis, et vous faites bien de le rappeler, c'est une fille de culture musulmane qui le dit, on est Français avant tout, en France on est protégé. On n'a pas le droit, nous, de faire la division, de ceux qui veulent nous diviser et je vais vous dire, et c'est peut-être votre question d'après, tous les groupes politiques et je ne les citerai même pas, je ne prononce même plus leurs noms, je les laisse seuls face à leur conscience. Ils n'ont jamais ouvert le moindre livre du Coran, ils ne savent même pas ce qu'il dit. À un moment donné, ce sont des calculs stratégiques pour une politique électoraliste honteux. Mais j'ai honte pour eux ! Je ne sais pas comment ils font pour se regarder dans une glace. Et si vous permettez, Jean-Jacques BOURDIN, un mot sur François RUFFIN qui a eu quand même des mots justes, mais enfin on ne va pas lui tresser des lauriers parce qu'à un moment donné il a juste dit la normalité. On ne va pas rendre exceptionnelle une parole normale sur la condamnation du Hamas.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Sabrina AGRESTI-ROUBACHE, la haine antijuive elle existe dans ce pays, elle est véhiculée partout. Moi j'ai vu les manifestations.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Par ceux qui détestent les autres.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Il y a eu, malgré l'interdiction des manifestations, il y a eu des manifestations. À Paris, 3 000 personnes. Qu'est-ce qu'ils criaient ? "Mort aux juifs".
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Les relents antisémites, vous les voyez là-bas puisque rappelez-vous aussi, enfin on reparle de l'origine de ce conflit, le conflit israélo-palestinien…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui mais en France. Ce qui m'intéresse maintenant c'est ce qui se passe en France et ce qui risque de se passer.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Absolument. Et donc la plus grande sévérité, Eric DUPOND-MORETTI, le garde des Sceaux, l'a rappelé, au parquet en disant : plus grande fermeté, plus grande sévérité. Le ministre de l'Intérieur l'a rappelé : le moindre acte commis contre quelqu'un de confession juive, une école, et je vous rappelle juste quelques chiffres, 518 lieux en ce moment, écoles et centres culturels protégés, surprotégés même, parce que nous savons le danger de ce qui peut peut-être arriver. Et je pense que la réponse de l'État est d'être auprès d'eux là où ils en ont besoin, de partout où ils ont besoin d'être protégés, nous sommes là. Et le président de la République l'a rappelé hier et je le rappelle aujourd'hui.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais sur les réseaux sociaux, c'est un déchaînement de fausses informations.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Une honte absolue.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous allez aller lundi sur la plateforme Pharos, c'est bien ça ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Absolument, vous êtes très bien renseigné. Absolument parce que je rappelle juste Pharos, p-h-a-r-o-s, parce que même moi il y a quelques années, je me demandais comment ça s'écrivait. Et en fait, c'est la plateforme sur laquelle tous nos compatriotes peuvent signaler tous les faits de racisme, d'antisémitisme.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Il y a beaucoup de signalements actuellement ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Ecoutez, là on est aux alentours de 100.
JEAN-JACQUES BOURDIN
100 signalements ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Antisémites, c'est-à-dire sur des actes antisémites et justement, je vais aller voir les administrations sur Pharos et je vais les voir bien sûr, déjà pour leur apporter mon soutien et leur dire de prendre en compte comme ils le font, de la manière la plus rigoureuse, tous les signalements. En fait, rien ne doit être laissé au hasard, il n'y a pas de petit signalement. Ce que je veux dire, j'appelle moi les Français, il n'y a pas de petit signalement.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Des décisions seront prises à propos des réseaux sociaux pour freiner tout ça ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Mon collègue Jean-Noël BARROT, avec le ministre de l'Intérieur, vont réactiver justement cette plateforme qui permet… Enfin, c'est une plateforme entre le ministère de la Transformation numérique et aussi le ministère de l'Intérieur pour travailler ensemble…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Et de la Citoyenneté.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Et de la Citoyenneté, absolument, qui permet justement de lutter contre les messages haineux et appelant au crime.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Sabrina AGRESTI-ROUBACHE, hier matin Carole DELGA, la présidente de la région Occitanie, était à votre place. Elle a demandé l'interdiction de toutes les manifestations propalestiniennes. On en est à près de 2 millions de vues sur cette demande. Alors vous êtes, vous aussi, favorable à ces interdictions ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Alors je vais vous dire, je suis rattachée doublement au ministère de l'Intérieur et donc je vous rappelle quelque chose : toutes les manifestations propalestiniennes, parce que la réalité c'est que ce n'est pas propalestinien, c'est juste pour appeler à des messages de haine.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais il y a des manifestations propalestiniennes aussi.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Non mais le président de la République l'a rappelé : il fait une distinction entre le Hamas et la population palestinienne. Ce n'est pas parce qu'on dit qu'on veut protéger les civils palestiniens qu'on est pro Hamas. Voilà, on le répète : le Hamas est un groupe terroriste…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Qui veut la destruction d'Israël.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
D'Israël, point, exactement. Évidemment que toutes elles doivent être refusées et interdites.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Alors moi je vous pose une question : ne peut-on pas manifester en soutien au peuple palestinien sans pour autant cautionner l'horreur terroriste du Hamas ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Moi je pense que c'est possible mais pour l'instant, je n'ai pas encore vu ça.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Alors j'ai une autre question : pourquoi autoriser les manifestations pro-israéliennes et interdire les manifestations propalestiniennes ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Alors, parce que les messages ne sont pas exactement les mêmes, Jean-Jacques BOURDIN, puisque si vous suivez comme moi un petit peu ce qui s'y ait écrit et ce qui s'y ait dit, à la manifestation, donc, en soutien à Israël, parce qu'ils vivent un drame, nous sommes en deuil avec ce pays ami, Israël, c'est que l'on ne peut pas, on n'a pas le droit de laisser des messages haineux se passer. Moi j'ai regardé, comme je vous dis, mon double rattachement me permet de voir certaines choses, peut-être que vous, vous ne voyez pas, et c'est normal, c'est que les messages n'étaient pas haineux envers les Palestiniens, c'était envers le Hamas, moi j'ai eu des infos comme vous, la seule chose c'est que j'invite tous ceux, justement, qui ont envie de passer des messages de paix, de le faire. On ne passe pas un message de paix en appelant à la destruction d'un pays, c'est ça la réalité. Quel que soit le pays.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Bien. Jour d'orage aujourd'hui, c'est le Hamas qui dit "c'est un jour d'orage, ce vendredi". Vous êtes inquiets, sur les conséquences de ce conflit, en France ? Des mesures sont prises, j'imagine.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Les mesures sont prises, je rappelle, je vous le dis, je le dis, donc vous savez en France nous avons une communauté juive qui est composée quand même de 500 000 de nos compatriotes de confession juive, 200 000 qui sont en Israël et certains sont en train de de revenir en France. Vous savez, quand le Hamas dit quelque chose comme ça, je pense que, enfin, je pense, je sais qu'il faut le prendre au sérieux, et Catherine COLONNA, la ministre justement des Affaires étrangères est minute par minute en train de suivre la situation pour ramener bien sûr les otages, et pour répondre aux familles qui sont... Vous imaginez ce qu'ils vivent en ce moment, ces familles-là.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Le risque n'est-il pas en France de tomber dans un piège communautariste ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Non. On est la France. Bien sûr le piège ça peut être ça…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Je vous dis ça, parce qu'en Belgique ils commencent à tomber dans ce piège…
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Bien sûr, mais nous ne sommes pas la Belgique, nous sommes la France. Nous sommes la France, et la France on a quelque chose, peut-être, il y a un substrat, il y a quelque chose en plus, c'est qu'on a l'habitude nous de vivre avec les autres. Vous voyez bien que notre pays a été fondé, regardez Marseille, vagues successives d'immigration, et regardez. Je ne dis pas que tout va bien, mais ce que je sais c'est que quand on est un grand pays comme la France, on se doit, un, de passer un message de soutien, deux, le message de paix, parce que vous savez dans la guerre, quelle est la lueur d'espoir ? C'est de parler de la paix. Parce que si on ne donne pas au moins ça, et vous savez, je rappelle à chacun de nos compatriotes, quel que soit ce qu'ils pensent, qu'ils sont en France, qu'ils sont protégés et qu'ils n'ont pas le droit, eux-mêmes de…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous lancez un appel ce matin, à toutes les communautés…
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Oui, solennel.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Allez manifester ensemble !
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Pour la paix !
JEAN-JACQUES BOURDIN
Et pourquoi est-ce qu'il n'y aurait pas une manifestation commune…
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Absolument.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Entre juifs et musulmans.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Eh bien voilà, eh bien écoutez... Eh bien pourquoi, parce que je pense que les communautés sont en train de se parler, je le sais.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Elles se parlent.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Elles se sont toujours parlé, pourquoi elles arrêteraient de se parler maintenant ? Toutes les communautés, juives, musulmanes, chacune est invitée aux fêtes de l'autre, c'est ça la France. Et si j'ai un message à leur passer, c'est : vous avez aussi de l'influence. On vous écoute quand vous parlez. Faites-le c'est le moment.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Sabrina AGRESTI-ROUBACHE, un mot maintenant sur le reste de l'actualité.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Bien sûr.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Le projet de loi immigration bientôt, il y aura un volet intégration mais je... c'est un peu l'échec de la politique migratoire depuis plusieurs années, l'intégration. Simplement, sur le projet de loi, l'AME remplacée par une aide d'urgence, ça c'est la volonté de Gérald DARMANIN, vous avez Olivier VERAN qui dit non.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Écoutez, je pense que la solution sera forcément, alors je vais vous répondre quelque chose de très, pas diplomatique mais c'est une conviction…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Eh bien si, je le sens. Je le sens.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Non non.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Je le sens que ça va être diplomatique, oui.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Non non. J'ai une conviction…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Allez-y, la conviction, votre conviction.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
... c'est que si certains Français mettent le sujet sur la table, on ne peut pas balayer à chaque fois d'un revers de main les contrariétés ou les inquiétudes de de nos compatriotes. Ce n'est pas possible, donc ça veut dire : j'appelle au débat. J'appelle au débat.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous appelez au débat, mais vous êtes plutôt sur la ligne DARMANIN.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Oui, moi, écoutez, Gérald DARMANIN, pour en avoir discuté avec lui, je pense, alors moi je l'avais dit, pour l'instant, enfin, il y a quelques mois j'avais dit : écoutez, pour l'instant le sujet n'est pas encore sur la table, attendons qu'il arrive et écoutons ce que les Français ont à nous dire. Maintenant que le sujet arrive, nous allons aller vers, vous le savez, la loi va arriver dans quelques semaines. Dans quelques semaines…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Et l'AME sera remplacée par une aide d'urgence.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Non.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Dans le projet.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Non. Il va y avoir un débat parlementaire, vous vous rappelez quand même qu'il y a l'Assemblée…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui mais dans le projet ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Même si c'est dans le projet, il lui aura un débat parlementaire.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, bien sûr qu'il y aura un débat.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Voilà, forcément.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ça sera dans le projet.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Ça sera, alors, s'il a annoncé, c'est que ça va être ça. Je ne veux pas annoncer des choses à la place de Gérald DARMANIN.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Bon. Non mais c'est bon à savoir. Les émeutes de juillet, vous allez apporter les réponses.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Absolument.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Quand, quel jour ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Alors écoutez, le jour je ne vais pas vous le donner, ça sera plutôt…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ah bon ? Comment ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Ah non, eh bien comment, parce que…
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est bientôt !
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Élisabeth BORNE l'a dit lors du dernier, vous savez, on a fait un CNR donc le Conseil National de la Refondation, où justement tous les représentants de tous, alors, d'associations d'élus, vous savez il y avait par exemple villes et banlieue, Gilles LEPROUST, le maire d'Allonnes qui fait un travail remarquable chez lui, était là, beaucoup d'élus, Vincent JEANBRUN était là, beaucoup de maires étaient là, beaucoup d'associations…
JEAN-JACQUES BOURDIN
L'Haÿ-les-Roses.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE Absolument, de L'Haÿ-les-Roses. La réalité, c'est que pendant ce CNR, beaucoup de choses ont été dites à la Première ministre, et à nous, puisque Gérald DARMANIN était là, Eric DUPOND-MORETTI, moi-même, ma collègue Aurore BERGE, en disant : nous n'avons pas fini de vous dire des choses et on veut telle telle telle mesure et nous sommes, moi c'est ce que je suis en train de faire…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Donc, comment ça va se passer ? Vous allez réunir ce comité interministériel des villes.…
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Absolument, présidé par la Première ministre, avec…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Fin octobre. Nous sommes le 13.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Oh, le jour de mon anniversaire, donc écoutez…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ah bon, bon anniversaire.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Merci beaucoup.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Bon, alors, tiens, bon anniversaire, comme cadeau, comme cadeau je vais vous poser la question : ce sera quand ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Alors vraiment, alors je vais vous dire. Gilles LEPROUST a posé la question à la Première ministre et elle lui a donné sa parole, elle lui a dit : je vous promets que ça sera fin octobre. Donc je sais que la Première ministre a une parole.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Nous sommes le 13. 20, 27 ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Ecoutez, on a encore une bonne quinzaine de jours…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Un lundi, quoi, un lundi.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Oui, parce que, à la fois, juste si je peux me permettre, un lundi ce n'est pas trop mal. Pourquoi ? Puisque déjà beaucoup plus de gens sont disponibles…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Lundi 30, ce n'est pas mal.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Ça serait pas mal, vous avez raison. Donc je vais le soumettre tout de suite à Matignon. Mais la réalité plus sérieusement, c'est que ça me permet aussi, vous savez je suis en train de finir le zonage des quartiers prioritaires, c'est une grande demande des élus locaux, et je le fais aussi avec mon collègue Gabriel ATTAL, pour faire concorder l'école, vous savez l'école, l'éducation nationale avec le zonage ça n'a jamais existé, 45 ans que les élus le demandent, on ne l'a jamais fait, et nous, nous allons le faire. Donc ça demande quand même un peu plus de travail…
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est-à-dire ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Eh bien faire concorder les quartiers prioritaires, qu'il n'y ait plus d'écoles orphelines, enfin pour faire basique, pour plus qu'on ait un quartier prioritaire et en face l'école comme elle n'est pas dans le quartier prioritaire, elle n'est pas.... donc elle ne bénéficie pas des mesures et de l'argent de l'État.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Donc imbriquer…
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Faire concorder de la cohérence Jean-Jacques BOURDIN, de la cohérence…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non mais là vous avez raison. Ce sera l'une des grandes mesures ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
L'une des grandes mesures, la généralisation par exemple des cités éducatives. La cité éducative c'est quoi ? C'est comment on ouvre l'école au monde. On met des élus, on met tous les acteurs de tout ce qui est politique de la ville dans un quartier prioritaire, et tout le monde se parle pour donner plus donc de périscolaire aux enfants, de meilleure qualité, pour que les parents s'impliquent plus dans l'école parce que ça on n'en parle jamais, il faut que les parents, il faut que l'école s'ouvre, et la cité éducative il y en a 200 donc j'en ai 200 sur les 1 500 quartiers prioritaires que compte mon ministère et la réalité c'est que les élus m'ont demandé une généralisation…
JEAN-JACQUES BOURDIN
Il y en a 200 aujourd'hui, vous allez généraliser ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Absolument.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous allez généraliser les cités éducatives.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Les cités éducatives, c'est financé, je rappelle juste le montant, puisqu'on me dit toujours : oh lala, la politique du chéquier, vous vous rappelez Jean-Jacques BOURDIN donc c'est 80 millions d'euros sur les budgets de la ville, pour les cités éducatives, et nous avons mis 39 millions en plus pour pouvoir les généraliser à la rentrée 2024.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Une dernière grande mesure ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Alors, la généralisation de l'accueil des enfants de 8h à 18h dans les collèges, dans les quartiers prioritaires, et l'accueil des enfants à partir de 2 ans dans les écoles, pour que les mamans justement puissent être libérées. Et les mamans, je vais vous dire, toutes celles qui m'entendent, l'école ça rassure, donc je sais que c'est une mesure qui a été magnifiquement bien acceptée, bien perçue, en me disant "ah ben oui en fait", mais par contre nous mettrons les moyens ; Je rassure tous les élus locaux, ils ne seront pas seuls, sur la charge de moyens pour développer et généraliser ces deux mesures que le président de la République, si vous le permettez, avait annoncées à Marseille fin juin.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui je me souviens.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Dans le cas de quartiers 2030.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Merci Sabrina AGRESTI-ROUBACHE, d'être venue nous voir ce matin sur l'antenne de Sud Radio.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Merci à vous Jean-Jacques BOURDIN.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 16 octobre 2023