Texte intégral
Vous l'avez dit, Monsieur le président Kanner, samedi dernier, l'horreur du terrorisme a frappé Israël. Depuis samedi, chaque jour, de nouvelles monstruosités commises par les terroristes du Hamas et du Djihad islamique sont découvertes. Aux tirs de roquettes, aux enlèvements, y compris de personnes âgées et d'enfants, s'est ajoutée une série de massacres perpétrés lors d'un festival à l'est de Gaza ou dans les kibboutz de Be'eri et de Kfar Aza.
Vous avez rappelé combien ces drames faisaient écho à d'autres qui sont survenus sur le territoire national.
"Horreur" : tel est le seul mot qui convient pour décrire ces attaques terroristes, et notre soutien doit être total.
Au nom du Gouvernement, je veux de nouveau témoigner de toute ma solidarité envers le peuple israélien, envers les victimes, leurs familles et leurs proches.
J'ai une pensée particulière pour les victimes françaises et pour nos compatriotes disparus, dont la situation est extrêmement préoccupante. Parmi eux, nous comptons plusieurs enfants probablement enlevés. Nous sommes en lien constant avec les familles.
J'adresse toutes mes pensées à la communauté française, en Israël, qui vit dans l'angoisse. Le centre de crise du Quai d'Orsay et notre ambassade sont pleinement mobilisés pour les accompagner.
Par ailleurs, nous travaillons activement aux côtés d'Air France pour proposer des solutions de retour à tous nos ressortissants qui le souhaitent. Un vol spécial a d'ores et déjà été confirmé pour demain, et nous travaillons à différentes options, jusqu'à la reprise des vols réguliers.
Nous soutenons Israël dans cette épreuve. Comme le Président de la République, je le dis sans ambiguïté : face au terrorisme, Israël a le droit de se défendre. Face à la barbarie, personne ne peut remettre en cause ce droit.
Je veux aussi dire aux juifs de France choqués par cette attaque et inquiets de ses répercussions sur notre sol national que nous sommes à leurs côtés.
L'antisémitisme n'a pas sa place en France. L'antisémitisme n'a pas sa place dans la République. L'antisémitisme est un délit ; nous ne laisserons rien passer. Le ministre de l'intérieur et des outre-mer a immédiatement adressé des consignes de vigilance aux forces de l'ordre et aux préfets, afin, notamment, de renforcer la protection des lieux les plus sensibles.
Monsieur le président Kanner, la France n'oublie pas son histoire et sa responsabilité pour la paix. Nous devons tout faire pour éviter l'embrasement de la région et permettre la désescalade, la protection des civils et le respect du droit international ; c'est le sens des échanges constants que mènent le Président de la République et la ministre de l'Europe et des affaires étrangères avec leurs homologues depuis les attaques.
Monsieur le président Kanner, dans un tel moment, nous avons collectivement le devoir de faire vivre les valeurs de la République et de défendre la cohésion nationale. Je me réjouis de constater que, dans cette assemblée, cette conviction est partagée par toutes et tous, sans exception.
Monsieur le président Marseille, l'attaque terroriste commise par le Hamas contre Israël est odieuse et - vous l'avez dit - inqualifiable.
Un groupe terroriste s'en est pris à des civils, provoquant un déluge de roquettes et de violences, se livrant à une multiplication ignoble d'actes de barbarie. Des femmes et des hommes, des personnes âgées, des jeunes et des enfants, parfois même des bébés, ont été pris pour cibles. Comme toutes les démocraties, nous sommes aux côtés d'Israël dans ces moments terribles.
Vous m'interrogez sur le rôle de certains États dans cette action.
Tout d'abord, avec l'ensemble de la communauté internationale, nous appelons tous les États à condamner ces actes terroristes. Aucun gouvernement ne peut rester insensible face à de telles images.
S'agissant de l'Iran en particulier, le Président de la République a eu l'occasion de s'exprimer hier.
Nous n'avons pas de preuves formelles de l'implication de l'Iran. Nous consolidons nos analyses avec nos partenaires. Ce qui est clair, c'est le caractère inacceptable des images triomphalistes ou de certains propos des autorités iraniennes.
Il n'y a aucune ambiguïté possible. Je condamne comme vous avec la plus grande fermeté les pays qui se sont félicités de cette attaque terroriste monstrueuse.
Face à la gravité de la situation, nous agissons et nous agirons en responsabilité. Nous soutenons le droit d'Israël à se défendre contre le terrorisme. Sous l'égide du Président de la République, notre diplomatie est à l'œuvre pour éviter l'embrasement et l'escalade dans la région. Nous sommes en contact étroit avec nos partenaires pour que la communauté internationale fasse la lumière sur ces événements et sur le rôle des uns et des autres.
Nous rappelons que les civils doivent être protégés et le droit international respecté.
Nous soutenons toujours une solution politique au conflit israélo-palestinien : notre position n'a pas changé.
Nous agissons également avec nos partenaires européens. La coordination entre les États membres doit être entière ; hier s'est tenue, à ce titre, une réunion informelle des vingt-sept ministres des affaires étrangères de l'Union européenne.
Monsieur le président Marseille, nous sommes aux côtés du peuple israélien et, avec nos partenaires, nous travaillons à identifier toutes les responsabilités dans cette attaque inacceptable.
Monsieur le président Guillaume Gontard, aujourd'hui, face aux attaques terroristes menées par le Hamas et le Djihad islamique, Israël traverse un drame épouvantable, et notre solidarité envers le peuple israélien est totale.
Face à une attaque d'une telle ampleur et d'une telle horreur, Israël a le droit de se défendre : personne ne peut le contester. C'est la position de toutes les démocraties et c'est la conviction de la France, car nous soutiendrons toujours la liberté et la lutte contre le terrorisme.
Evidemment, dans un tel contexte, la France est extrêmement active pour veiller à la désescalade et éviter l'embrasement de la région, tout en s'assurant de la protection des civils et du respect du droit international.
Ces derniers jours, le Président de la République a multiplié les contacts avec nos partenaires dans la région. La ministre de l'Europe et des affaires étrangères a fait de même avec ses homologues.
Chacun doit mesurer les risques de la situation.
Monsieur le président Gontard, la France a toujours défendu et cherché le chemin de la paix : nous restons fidèles à cet engagement historique. Le Hamas ne veut pas la paix ; c'est un groupe terroriste, antisémite et meurtrier, dont le seul but est d'anéantir l'État d'Israël.
Se détourner du processus de paix, ce serait concéder une victoire aux terroristes. Je le répète, notre position n'a pas varié : la France cherchera toujours une paix durable et une solution politique au conflit israélo-palestinien. Nous n'y sommes pas ; le chemin sera long, mais rien ne doit nous détourner de cette ambition. Elle seule garantira la stabilité et la sécurité dans la région.
Monsieur le président François Patriat, après les attaques terroristes effroyables menées contre Israël par le Hamas et le Djihad islamique, la France a immédiatement exprimé sa compassion et sa solidarité au peuple israélien, en condamnant fermement ces agressions.
Nous l'avons dit et je le répète : face à une attaque terroriste aussi barbare, Israël a le droit de se défendre.
Dans cette situation, la France tient sa place, et nous sommes particulièrement actifs pour éviter que le conflit ne dégénère, avec un embrasement en Cisjordanie, au Liban ou ailleurs dans la région.
Le Président de la République s'est entretenu avec de nombreux homologues, parmi lesquels le président israélien Isaac Herzog, son Premier ministre Benyamin Netanyahou, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le président égyptien Sissi, le président du Conseil libanais Najib Mikati, le président émirien Mohammed ben Zayed, et le roi Abdallah de Jordanie. Il a également eu des échanges avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.
Nous allons poursuivre ces différents dialogues et nous travaillons à une réponse coordonnée avec nos alliés occidentaux.
Une réunion s'est tenue lundi dernier entre le Président de la République, le Président des États-Unis, le Chancelier allemand, le Premier ministre britannique et la Présidente du Conseil italien. La ministre des affaires étrangères, Catherine Colonna, a également poursuivi ces contacts et une réunion informelle des ministres des affaires étrangères de l'Union européenne s'est tenue hier.
J'ajoute que notre diplomatie est mobilisée jour et nuit. Il est essentiel de poursuivre ces échanges pour éviter tout risque d'embrasement, mobiliser tous nos partenaires, protéger les civils et veiller au respect du droit international.
Monsieur le président Patriat, la France sera toujours attachée à la paix, qu'elle continuera de défendre et de rechercher.
J'ai déjà eu l'occasion de le dire : malgré la barbarie, malgré ces attaques terribles, nous ne devons pas renoncer à trouver une solution de paix durable au Proche-Orient et une issue politique au conflit israélo-palestinien.
Nous aurons besoin d'une approche complète, et cela prendra du temps, mais nous ne perdons pas de vue cet objectif. C'est le seul chemin pour la sécurité et la stabilité dans la région. C'est aussi un chemin pour l'apaisement dans nos démocraties.
Monsieur le président Claude Malhuret, comme vous, j'ai été choquée - je l'ai dit dès dimanche dernier - par le relativisme de certains responsables politiques, par leur ambiguïté face à ces actes monstrueux, par leur refus répété et assumé d'appeler "terroriste" une organisation pourtant reconnue comme telle.
Ma conviction est que, face au drame terrible qui frappe Israël, notre devoir est de veiller à l'unité et à la cohésion nationales. Il ne doit y avoir aucune ambiguïté face au terrorisme, aucune ambiguïté pour dénoncer la barbarie.
Nous ne laisserons passer aucun débordement sur notre sol, ni sur la voie publique ni dans l'espace numérique. Nos valeurs républicaines ne sont pas négociables. L'antisémitisme ou l'apologie du terrorisme ne peuvent être tolérés sous aucune forme. Nous ferons preuve de la plus grande fermeté envers ceux qui veulent faire de cette attaque le prétexte de débordements dans nos rues, nos écoles ou nos universités. Nous serons inflexibles !
J'ajoute que nous sommes aux côtés des juifs de France, que cette situation choque et inquiète. La République est avec eux. Dès samedi dernier, le ministre de l'intérieur a donné instruction aux préfets de faire preuve de vigilance et de renforcer la protection des lieux sensibles. Nos services de renseignement sont à l'œuvre pour détecter toute menace.
Je rappelle aussi que, sur la proposition du Gouvernement, le Parlement a d'ores et déjà adopté définitivement deux lois de programmation, pour nos armées et pour nos forces de sécurité intérieure. De même, j'espère que votre assemblée adoptera tout à l'heure le projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de la justice 2023-2027. Nous devons nous garder de toute naïveté. Nous devons assurer notre souveraineté dans tous les domaines, notamment stratégique et industriel.
Monsieur le président Malhuret, je le redis : en ces heures graves, la seule solution, celle qui protège la démocratie et nos valeurs, c'est la cohésion nationale, c'est la défense de la République. Nous ne l'assurerons que collectivement.
L'heure est à la responsabilité et à l'unité. C'est ainsi que nous serons à la hauteur.
Madame la présidente Maryse Carrère, le drame que vit Israël nous touche profondément. Le bilan de cette attaque terroriste est grave et choquant. Dans ce contexte, nous sommes aux côtés du peuple israélien. Israël a le droit de se défendre face au terrorisme.
Nous prenons toute notre part dans ce dossier. Le Président de la République et la ministre des affaires étrangères multiplient les échanges pour permettre la désescalade et éviter tout embrasement régional.
Notre position à plus long terme n'a pas changé. Nous croyons en une paix durable et une solution politique au conflit ; la France jouera pleinement son rôle en ce sens.
Au moment où le droit international est contesté, où les puissances cherchent à s'affirmer par tous les moyens et où les désordres du monde se multiplient, nous devons assurer notre sécurité collective.
La France est mobilisée. Nous continuerons à nous battre pour nos valeurs. Nous continuerons à défendre le respect du droit international des frontières. Nous continuerons à renforcer notre souveraineté, en France, avec des moyens inédits pour nos armées et nos services de renseignement, comme en Europe, en défendant la souveraineté stratégique européenne. Nous continuerons aussi à défendre le multilatéralisme et l'aide au développement. Nous agissons avec un seul but : des résultats concrets sur le terrain.
Madame la présidente Carrère, face au terrorisme comme pour défendre nos valeurs, la France agit et nous continuons à répondre présent.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 octobre 2023