Texte intégral
R - Bonjour.
Q - L'appel d'Emmanuel Macron à un cessez-le-feu à Gaza a été trop tardif, selon la gauche. Les propos du président français remontent à vendredi dernier sur la BBC. Pourquoi ne pas l'avoir fait avant, face aux milliers de morts à Gaza ?
R - La gauche devrait écouter davantage le Président de la République et regarder davantage ce que fait la diplomatie française, car cela fait bientôt trois semaines que la France, aux Nations unies, à l'Assemblée générale, comme 120 pays, a voté en faveur d'une résolution de l'Assemblée générale des Nations unies, qui prévoit une pause humanitaire immédiate durable, soutenable, permettant de mener à un cessez-le-feu. Donc c'est une position, peut-être, que certains découvrent, mais qui correspond à nos positions de fond. Nos positions sont constantes sur cette situation extrêmement complexe du Proche-Orient, avec bien sûr des sensibilités à fleur de peau, et je le mesure, mais que cela n'empêche pas, bien au contraire, de regarder ce que fait la diplomatie française.
Q - Alors justement, sur la situation humanitaire à Gaza, elle est désastreuse actuellement. Aujourd'hui, selon vous, on peut l'obtenir, cette trêve humanitaire ? Comment on fait concrètement, alors que la communauté internationale paraît bien impuissante, pour l'instant ?
R - Je crois que depuis quelques jours, les efforts de la communauté internationale sont convergents et plus appuyés pour demander à Israël de ne pas procéder à un blocus qui serait contraire au droit international ; de permettre un accès facilité, c'est à dire, en clair, plus de passages de camions, des contrôles accélérés. Il y a de l'aide humanitaire en nombre qui attend de l'autre côté de la frontière, côté égyptien, qui doit pouvoir passer plus vite. Nous faisons tous passer désormais les mêmes messages, et c'est l'un des grands acquis de la conférence de Paris de jeudi dernier, il y a à peine une semaine, que d'avoir réuni un consensus international sur cette question. Quelle que soit la suite et les discussions qui viendront sur la perspective politique, sur la nature du cessez-le-feu, sur les conditions de ce cessez-le-feu, tout de suite, immédiatement et sans condition, il faut maintenant éviter que la situation humanitaire à Gaza devienne encore plus catastrophique. C'est un devoir d'humanité.
Q - Merci beaucoup, Madame la Ministre, d'avoir accepté l'invitation sur LCP. Merci beaucoup.
R – Merci.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 novembre 2023