Texte intégral
Monsieur le Chancelier, cher Olaf, Madame. Merci infiniment de nous accueillir avec mon épouse ainsi que plusieurs membres du Gouvernement français aujourd'hui à Hambourg pour cette retraite stratégique.
Nous sommes ici chez toi, cher Olaf, dans cette ville qui a accompagné une grande partie de ta vie, de ta vie politique aussi et dont tu as été le maire. C'est pour nous un plaisir de te retrouver, de vous retrouver pour ces deux jours de travail.
Je tiens tout d'abord, comme vient de le faire Monsieur le Chancelier, à exprimer une nouvelle fois ma solidarité, pleine et entière, avec Israël. J'ai eu l'occasion, après l'échange que nous avions eu samedi, de m'entretenir à nouveau avec le Premier ministre M. Benyamin NETANYAHOU ce matin. L'Allemagne et la France se tiennent, en effet, ensemble aux côtés du peuple israélien dans ce moment tragique. La lutte contre le terrorisme est une cause commune que nous continuerons de porter avec Israël et tous nos alliés et partenaires internationaux. Rien ne la justifie, rien ne l'explique. Nous aurons l'occasion, en effet, plus tard aujourd'hui, de nous entretenir avec, entre autres, le président des États-Unis d'Amérique, le Premier ministre du Royaume-Uni, et le président du Conseil des ministres d'Italie pour continuer d'avancer de concert sur cette situation dramatique et les prochains jours.
Nous n'aurions pu trouver plus beau symbole de travail commun pour ce séminaire que cette base d'Airbus. Je veux vraiment remercier monsieur le directeur général, cher Guillaume FAURY, monsieur le président du Conseil d'administration, cher René OBERMANN, ainsi que toutes les équipes présentes aujourd'hui pour leur accueil et la visite de ce site stratégique que nous venons d'effectuer. C'est en effet un projet éminemment européen qui repose sur une audace commune des savoir-faire partagés, de l'investissement dans le temps long, des compétences technologiques et humaines, et qui nous permet aujourd'hui non seulement d'être leaders dans ce secteur mais de regarder avec confiance l'avenir, celui de la transition écologique et des défis qui sont devant nous. Je veux ici féliciter tout particulièrement les équipes qui ne cessent de se battre avec beaucoup d'engagement pour continuer de conquérir des positions. Elles sont aussi la preuve vivante de cet engagement franco-allemand. Nous allons ouvrir notre premier séminaire intergouvernemental franco-allemand dans quelques minutes, avec un format nouveau, celui d'une retraite informelle, une Klausur que ton gouvernement, cher Olaf, connaît bien pour la pratiquer d'habitude plutôt à Meseberg qu'ici. Je suis heureux que nous puissions ainsi bâtir de l'intimité dans un moment de grands bouleversements.
Après la pandémie, le dérèglement climatique qui a cours et qui s'accélère, la guerre en Ukraine bien sûr et les troubles géopolitiques que nous venons d'évoquer uniquement pour partie, nous voyons bien la nécessité pour nos deux nations d'agir de concert. Je dirais même que nous devons peut-être plus encore que naguère être ensemble forces de proposition, moteurs de décision pour nos deux pays et notre Europe. C'est dans cet esprit de concorde, de pragmatisme et d'efficacité que nous allons travailler ensemble sur la question de l'intelligence artificielle et de ses conséquences sur nos sociétés, nos modes de production, notre cohésion sociale, sur la transition écologique et numérique, la réindustrialisation, notre production énergétique, nos grands défis industriels, spatiaux ou autres, mais également notre capacité à faire de nos deux pays et de notre Europe puissance géopolitique, militaire, technologique et économique, pleine et entière, dans un monde de plus en plus déréglé.
Je sais qu'ensemble, par à la fois nos liens d'amitié et le travail commun, nous saurons bâtir des propositions audacieuses. Cette retraite stratégique va permettre aussi de lancer des processus maintenant de travail commun dans les semaines et les mois qui viennent pour pouvoir aboutir ensuite à des réponses concrètes. Merci beaucoup, cher Olaf, pour l'opportunité qui nous est ainsi offerte de pouvoir échanger, partager de manière un peu détachée de la pression du quotidien sur beaucoup de ces sujets essentiels.
Merci Olaf et merci à toutes et tous.