Déclaration de Mme Catherine Colonna, ministre de l'Europe et des affaires étrangère, sur la stratégie humanitaire de la France, à Paris le 19 décembre 2023.

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Circonstance : Ouverture de la sixième Conférence nationale humanitaire

Texte intégral

Mesdames, Messieurs, en vos grades et qualités,

Merci de votre présence, merci d'être aussi nombreux et, par avance, merci des travaux que vous allez mener, que je souhaite fructueux, et je vous retrouverai à l'issue de cette journée. Je suis très heureuse d'ouvrir ce matin la sixième Conférence nationale humanitaire.

Ce qui nous réunit ce jour, c'est un but commun : un but commun à l'Etat, et notamment au ministère de l'Europe et des affaires étrangères, au Quai d'Orsay, et à la société civile, aux ONG, tous ceux qui agissent partout où ceux qui souffrent, qui sont en péril, ont besoin de notre aide. Si cette action d'urgence se nomme "action humanitaire", c'est qu'elle parle bien de ce qui est en jeu ; ce que j'appelle parfois, assez souvent, aussi souvent que je le peux, notre commune humanité.

Nous le savons tous, cette conférence se tient dans un contexte particulièrement difficile, une actualité internationale lourde, marquée par la multiplication des crises et, au sein de celles-ci, par la multiplication des crises humanitaires. Ce sont d'autant plus de souffrances pour des millions de femmes, d'hommes et d'enfants. Plus de 300 millions de personnes aujourd'hui ont besoin d'une assistance humanitaire, et pour plus de la moitié, c'est quotidiennement une question de vie ou de mort. Je veux donc saluer la mémoire des centaines de victimes civiles et le courage et le dévouement qui sont ceux des travailleurs humanitaires, donc qui sont les vôtres, souvent qui oeuvrent au péril de leur vie pour des populations qui en ont besoin. Merci d'être là, elles ont besoin que vous soyez là, elles ont besoin de nous tous.

Pour sa part, la France est plus que jamais engagée et mobilisée, vous avez entendu le Président de la République, pour porter secours à celles et ceux qui en ont besoin et pour défendre le droit international humanitaire et les principes humanitaires. À ce sujet, je veux rappeler que la protection des populations civiles est non seulement une obligation juridique, une obligation du droit international, mais est aussi un impératif moral. Vous nous avez entendus récemment devoir le rappeler au sujet du conflit qui se déroule au Proche-Orient. La France veille au respect de ces principes, y compris pour que soit garantie la protection des personnels humanitaires et des infrastructures civiles. Elle a été à l'initiative : nous l'avons été cet automne en marge de l'Assemblée générale, nous avons organisé vous vous en souvenez une réunion spécifique sur la protection des personnels humanitaires. Je peux vous assurer que nous resterons à l'initiative pour faire en sorte qu'ils soient mieux protégés.

Le respect du droit international humanitaire est aussi au fondement de la nouvelle stratégie nationale humanitaire de la France que nous lançons ensemble aujourd'hui.

La France prend également l'initiative pour répondre aux crises humanitaires dans l'urgence. C'est ce qu'elle a fait sous l'égide du Président de la République le 9 novembre à Paris, en réunissant la Conférence internationale humanitaire pour la population civile de Gaza. Nous avons, ce jour-là, pu enregistrer environ un milliard d'euros d'aide. Nous avons ensuite poursuivi, pour que la dynamique ne s'arrête pas, par une conférence le 6 décembre, que j'ai pu présider, et qui a permis élever ce montant à 1,2 milliard d'euros, c'est-à-dire le montant qui avait été estimé alors comme nécessaire par les Nations unies pour répondre à la crise humanitaire à Gaza. Nos efforts ont également permis de renforcer la coopération entre les Etats, les organisations internationales et les organisations de la société civile, pour faire en sorte que l'aide parvienne effectivement à ceux qui en ont besoin et qu'elle soit à la hauteur, à l'échelle de ces besoins.

Pour continuer à parler de la situation au Proche-Orient, je veux rappeler que nous avons appelé et continuons d'appeler à une trêve durable, immédiate, qui doit pouvoir permettre de travailler, de travailler dès maintenant, à un cessez-le-feu. Nous avons en parallèle aussi demandé un accès humanitaire complet, avec la possibilité d'apporter en quantités suffisantes et de distribuer partout où il le faut l'aide qui est nécessaire à la population civile de Gaza. Nous insistons aussi sur le bon fonctionnement du système de santé, le fonctionnement des hôpitaux, la protection du personnel humanitaire. Et je veux rendre évidemment hommage aux humanitaires, trop nombreux, qui ont perdu la vie à Gaza. Nous demandons, d'une façon générale et depuis le début de ce conflit, le strict respect du droit international humanitaire, dont nous rappelons qu'il s'applique à tous et doit être appliqué par tous. Ceci vaut pour Israël comme pour tout autre Etat, ne vaut pas davantage pour Israël que pour tout autre Etat, mais vaut aussi pour Israël. Il est important de le rappeler dans les circonstances présentes.

Et dire cela n'enlève rien à l'horreur des attaques terroristes du Hamas, commises avec, chacun le sait, une particulière barbarie. Je redis aussi notre condamnation, notre condamnation dans les temps les plus fermes, de ces attentats terroristes menés par le Hamas, soutenus par d'autres groupes terroristes, qui ont ouvertement apporté leur soutien à cette barbarie. Et je demande, il le faut, une nouvelle fois, la libération immédiate de tous les otages sans condition. Une partie d'entre eux a pu être libérée à la faveur d'une trêve. Il en reste encore beaucoup. Ils ne doivent pas être l'objet de chantages ou de marchandages. Tous les otages doivent être libérés.

Après ces quelques mots sur le Proche-Orient, je voudrais parler de la situation en Ukraine, puisque nous avons dû également, collectivement, apporter une aide aux Ukrainiennes et aux Ukrainiens qui souffrent de la guerre d'agression déclenchée par la Russie et poursuivie par la Russie depuis bientôt deux ans. Des populations civiles par millions, sur le territoire européen, sont victimes de cette guerre d'agression. Et en Ukraine, elles sont, de surcroît, victimes de bombardements quasi quotidiens, ont été victimes ou sont victimes de tortures, d'enlèvements, de sévices sexuels. Des milliers d'enfants ukrainiens ont été enlevés à leur famille. Et permettez-moi de dire que je trouve qu'on ne parle pas suffisamment de l'horreur, de l'abomination que représentent ces enlèvements d'enfants, dont plus personne ne parle, qui ont disparu, dont on ne connaît pas le sort. Seules quelques centaines ont pu revenir. Je vous en prie, pensez à eux, et souvenez-vous aussi que ces enlèvements d'enfants sont la raison pour laquelle la Cour pénale internationale a lancé un mandat d'arrêt contre le président Poutine et contre la personne qui s'appelle "commissaire aux droits de l'enfant".

L'hiver vient, et on voit qu'à nouveau, la Russie veut faire de l'hiver une arme de guerre, cible et détruit délibérément des infrastructures civiles énergétiques, alimentaires, pour faire cet hiver ce qu'elle a fait l'an dernier. Et nous ferons cet hiver ce que nous avons fait l'an dernier : nous serons aux côtés de l'Ukraine pour lui apporter une aide, pour lui permettre de tenir, résister, de réparer ses infrastructures énergétiques, de les protéger. Tout ce que nous avons fait l'an dernier, nous le referons. Et de son côté, la Russie poursuit sa politique criminelle, détruit des infrastructures, cible en particulier tout ce qui est énergétique ou alimentaire, bénéficie de détournements, et profite, en un mot, de la guerre qu'elle a lancée.

Dans le monde, elle affame les plus démunis. Ils ne s'en rendent pas suffisamment compte. La cause de l'insécurité alimentaire, qui a tant et tant progressé dans le monde, ce ne sont pas les sanctions européennes, ce n'est pas l'aide que nous apportons à l'Ukraine pour qu'elle se défende et recouvre sa souveraineté, son indépendance, son intégrité territoriale : c'est la guerre que fait la Russie, c'est le blocus de la mer Noire.

Nous serons donc là, et sans faiblir, aux côtés de l'Ukraine, aussi longtemps qu'il sera nécessaire. Et merci de ce que vous faites aussi pour aider, vous êtes nombreux à le faire, les Ukrainiens et les Ukrainiennes dans cette épreuve.

La France est également mobilisée sur le continent africain pour répondre à la crise humanitaire au Soudan et aux besoins des populations déplacées. Que ce soit à l'intérieur du Soudan ou dans les pays voisins du Soudan, nous apportons depuis des mois notre aide à ces pays, en particulier au Tchad. Et je sais que les travailleurs humanitaires sont confrontés à la violence, à des entraves fortes à leurs accès : l'attaque d'un convoi du CICR au mois de décembre, donc il y a quelques jours, n'est malheureusement qu'un nouvel exemple dramatique de ces entraves. Nous devons rester collectivement mobilisés pour les populations civiles, pour les réfugiés, pour les déplacés, mais aussi pour peser sur une solution politique et que les deux partis veuillent bien reprendre les négociations de façon à ramener la paix au sein de ce pays.

Et puis un mot du Sahel, puisque je vous parle du continent africain et que chacun sait que la situation est difficile, dans certains pays du Sahel. Après plusieurs coups d'Etat au Mali, au Burkina-Faso, au Niger, nous avons tous vu, et je parle des faits, l'effet catastrophique de ces coups d'Etat pour la population : l'insécurité progresse, la situation humanitaire y devient dramatique. Jamais, je crois, elle n'a été aussi dégradée. Et de plus, ces régimes posent des obstacles à une aide qui vise pourtant à apporter du réconfort à leurs propres populations. C'est incompréhensible.

Et je rappelle que, dans ce contexte, la France a maintenu son aide humanitaire, elle l'a poursuivie sans discontinuer, une aide humanitaire qui s'élevait l'an dernier à près de 60 millions d'euros pour ces trois pays. Nous restons donc, pour notre part, fidèles aux principes du droit humanitaire, et notamment au principe de non-discrimination dans la livraison de l'aide. Et nous restons, et c'est notre fierté, mobilisés aux côtés des plus fragiles.

Nous sommes aussi venus en aide, au cours des mois passés, aux populations touchées par le tremblement de terre en Syrie et en Turquie. Nous continuons d'apporter soutien et aide aux personnels humanitaires et de santé qui sont là-bas au travail mais qui sont également, souvent, pris pour cible, alors que les blessés ont afflué dans les hôpitaux, des hôpitaux saturés.

Il nous faut aussi collectivement bâtir une meilleure réponse pour répondre aux enjeux contemporains de l'humanitaire. D'abord pour répondre mieux que nous le faisons aux besoins des plus fragiles, et ça veut dire prendre en compte les besoins spécifiques, en particulier ceux des femmes et des enfants. Le Président de la République vous parlait tout à l'heure de la direction que nous avons prise pour que notre aide humanitaire prenne davantage en compte la situation des femmes lorsqu'elles sont visées en tant que femmes, en raison de leur genre. Continuons à défendre ces droits, soyons peut-être plus attentifs que nous ne l'avons été, sur le fait que les femmes et les filles sont trop souvent, dans ces conflits, dans ces situations de guerre, les premières victimes, les premières à voir remis en cause leurs droits, leur droit même à l'existence, souvent. On le voit en particulier en Afghanistan où, peu à peu, les talibans essayent de les effacer, il n'y a pas d'autre mot, de la vie publique, de les effacer de la société.

Il faut aussi évidemment, puisque je parle de ces sujets et de l'exposition particulière des femmes et des filles dans les conflits, parler du viol comme arme de guerre. C'est hélas trop souvent, sinon pratiquement un modèle systémique, que l'on voit le viol utilisé dans les conflits comme arme de guerre. On le voit en Afrique, on le voit ailleurs malheureusement vous le savez, et ce fut le cas le 7 octobre en Israël. C'est intolérable. Nous ne pouvons pas tolérer cela. Donc je vous en prie, réagissons, dénonçons et agissons.

Pour penser l'humanitaire de demain, il faut aussi mieux anticiper les risques, notamment ceux liés aux catastrophes. On voit que le changement climatique est à l'oeuvre, on l'appelle parfois maintenant dérèglement climatique. Et on sait que ce changement, ces dérèglements, ont un impact catastrophique, notamment sur les plus fragiles, une fois de plus, et les plus vulnérables. La diplomatie française a oeuvré, continuera d'oeuvrer - elle l'a fait à la COP28, elle l'a fait avant la COP28 et elle continuera - pour que des engagements ambitieux et à la hauteur du défi climatique permettent de combattre ces impacts négatifs et permettent collectivement que nous respections l'objectif de +1,5°C. Nous n'y sommes pas, comme vous le savez ; néanmoins il est possible d'y être. Donc ne perdons pas cet objectif, et organisons-nous pour qu'il soit atteint. Il va falloir faire un effort particulier, mais c'est encore possible.

La France fait évoluer aussi sa capacité d'action en réponse aux conséquences de la crise climatique pour pouvoir apporter de l'aide sur des terrains qui lui sont parfois géographiquement éloignés et difficiles d'accès. Nous le faisons régulièrement dans le Pacifique, objet d'un certain nombre de phénomènes climatiques désastreux. Nous avons, à plusieurs reprises dans les mois passés, pu apporter notre aide loin de la Métropole, plus près de nos territoires ultramarins du Pacifique, en partenariat avec nos Etats amis et partenaires, dans cette stratégie Indopacifique renouvelée. Et puis lors de la présidence française du Conseil de l'Union européenne, en 2022, nous avons lancé la déclaration des bailleurs de l'aide humanitaire sur le climat et l'environnement. Il faut suivre, c'est une bonne initiative. Notre réflexion sur ce sujet se poursuit, mais il faut la faire progresser. Cette réflexion est au coeur, vous le verrez, de notre nouvelle stratégie.

Renforcer l'aide humanitaire, c'est aussi mieux coopérer. Les partenariats entre les acteurs qui prennent part aux secours est évidemment, je crois ne pas avoir besoin de vous convaincre, la condition de notre efficacité. La France s'y emploie à travers des opérations avec d'autres bailleurs comme l'Allemagne et les Etats-Unis, avec l'Union européenne bien sûr aussi, et avec le secteur privé.

Notre coopération avec les fondations d'entreprise s'est développée. Cet automne, elle a permis l'acheminement de 1 000 tonnes de biens humanitaires environ vers l'Ukraine. Et elle est en train de permettre en ce moment même l'acheminement de 700 tonnes de fret alimentaire à Gaza, avec le concours sur cette opération de la Fondation CMA CGM, que je remercie. La moitié partira demain du Havre, l'autre moitié dans une semaine.

Monsieur le directeur, hommage soit rendu au centre de crise et de soutien du ministère de l'Europe et des affaires étrangères, qui travaille quotidiennement, et souvent lui aussi dans des conditions difficiles, merci à tous nos agents, avec des acteurs humanitaires, main dans la main, qui financent, pour une bonne part, leurs actions sur le terrain, et qui continuent de rechercher, au-delà de ce que nous faisons, l'implication de tous les bailleurs, de tous les acteurs pertinents pour que notre action, collectivement, soit la plus efficace possible. Je parle des bailleurs parce que, je le dis très ouvertement : nous avons besoin d'eux. Ils doivent être au rendez-vous. Le 11 décembre, les Nations unies ont lancé leur appel mondial pour 2024, et je veux citer le chiffre qui résulte de cet appel : 46,4 - on peut arrondir à 46,5, je pense - milliards de dollars nécessaires pour aider un peu plus de 180 millions de personnes qui ont besoin d'une assistance et d'une protection vitales.

Considérez ces chiffres, voyez l'ampleur du défi. Nous devons agir tous ensemble, et nous devons aller chercher également l'aide des bailleurs.

Pour notre part, vous avez entendu le chef de l'Etat, la France prend sa part. Elle s'honore de prendre sa part, elle a progressé, vous le savez ; mais elle veut faire encore davantage. Et dès 2025, elle consacrera un milliard d'euros par an à l'aide humanitaire. C'est une décision qui a été prise cet été, au moment de la tenue autour du Président de la République du Conseil présidentiel pour le développement.

Et je voudrais me permettre de vous faire remarquer le chemin parcouru depuis la stratégie humanitaire précédente de la France, celle de 2018 : nous avons beaucoup d'ambition et nous tenons nos promesses. Nous changeons aussi la qualité de notre aide puisque, historiquement notre aide était très financière, fondée sur les prêts, et il en faut évidemment, mais la hausse de la part de dons dans notre aide publique au développement, dans notre investissement solidaire, a très largement été à la hausse et a très largement bénéficié à l'humanitaire. Nos financements humanitaires sont ainsi passés de 170 millions d'euros à 823 millions d'euros cette année. Et je le dis : cible 2025, 1 milliard. Voilà je crois qui, non seulement, correspond aux valeurs de notre pays, je dirais même à son idéal, mais est aussi une action efficace, concrète, qui a permis à la France d'atteindre désormais sa place parmi les dix premiers bailleurs mondiaux de l'humanitaire, place que nous entendons garder.

Mesdames et Messieurs, je vous remercie donc chaleureusement, toutes et tous, ainsi que, évidemment, tous ceux qui ont pris part à l'organisation de cette sixième édition de la Conférence nationale humanitaire, parce que notre conférence n'aurait pas été possible sans votre engagement. Nous l'avons construite ensemble. Monsieur le directeur, vous avez dit "coconstruite" je crois, je ne suis pas sûre que ce soit une euphonie qu'il faut particulièrement pratiquer, mais en tout cas, nous l'avons construite ensemble ! Et plus largement, votre nombre, votre qualité, votre participation aujourd'hui atteste de cette coopération étroite et nourrie que nous entretenons de longue date, et nous voulons continuer d'entretenir ce partenariat, qui doit continuer d'être la boussole de notre politique humanitaire pour les années à venir. Et je redis, comme le Président, que vos efforts, votre engagement, votre action au quotidien sont indispensables.

Vos propositions, de plus, à l'issue de cette journée de travail, nous seront précieuses également pour enrichir notre stratégie humanitaire pour la période 23-27, puisque c'est ça que vous allez forger avec nous. Nous venons de la publier, il va falloir la porter et la mettre en oeuvre. Nous avons là aussi besoin de vous. Pour la mettre en oeuvre et l'enrichir, trois tables rondes aujourd'hui vous permettront d'avancer : celle sur les besoins des populations civiles, celle sur le respect du droit humanitaire et la protection du personnel humanitaire, et enfin celle sur les modalités de financement de l'action humanitaire.

Mesdames et Messieurs, voilà en quelques mots ce que je voulais vous dire, vous remercier, vous encourager, vous encourager à faire encore mieux, nous encourager à faire encore mieux. Le faire ensemble. Vous assurer que la France continuera d'oeuvrer sans relâche, partout, pour faire progresser la paix, mais qu'elle continuera aussi d'oeuvrer sans relâche avec vous pour porter secours à celles et ceux qui ne peuvent se permettre d'attendre la paix.

Voilà l'objet de vos travaux, l'objet de cette stratégie humanitaire. Merci à chacune et à chacun d'entre vous, et je vous retrouve tout à l'heure. D'ici là, bon travail. N'oubliez pas que, pendant que nous travaillons, des vies sont en jeu et des vies dépendent de ce que nous ferons.

Merci à toutes et à tous.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 janvier 2024