Déclaration de M. Stéphane Séjourné, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, en réponse à une question sur le conflit au Proche-Orient, au Sénat le 17 janvier 2024.

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Circonstance : Question d'actualité au Gouvernement, en séance publique, au Sénat

Texte intégral

Madame la sénatrice [Raymonde Poncet-Monge],

Je veux d'abord rappeler la solidarité de la France avec Israël, suite à l'attaque terroriste de lundi. Elle a fait au moins un mort et 17 blessés, parmi lesquels deux de nos compatriotes, deux Français. Rien ne saurait justifier le terrorisme. Rien. Je veux également avoir une pensée pour tous les otages et nos 41 compatriotes assassinés le 7 octobre. Nous leur rendrons hommage le 7 février prochain, comme l'a annoncé le Président de la République hier.

S'agissant de la situation à Gaza, elle s'aggrave, de façon dramatique. Dans cette guerre, l'action de la France se fonde sur trois piliers fixés par le Président de la République : le volet sécuritaire, vous l'avez dit, avec une lutte contre le terrorisme, qui passe par l'adoption prochaine d'un régime de sanctions européennes contre le Hamas, dès lundi, notamment au conseil des Affaires étrangères ; humanitaire ensuite, avec le respect du droit international, avec un cessez-le-feu durable, nécessaire pour permettre l'acheminement de l'aide - la France a d'ores et déjà déployé mille tonnes de nourriture et d'équipement et cent millions d'euros pour les populations palestiniennes- ; et enfin, Madame la Sénatrice, [le volet] politique, en vue de retracer les perspectives de deux Etats. Ce sujet sera d'ailleurs au coeur de la réunion du Conseil de sécurité que je présiderai le mardi 23 janvier à New York.

Enfin, il nous faut éviter l'escalade régionale. La France oeuvre en ce sens au Liban, en mer Rouge, et bien sûr en Cisjordanie. Vous l'avez vu, réponse sécuritaire, humanitaire, politique, réponse nationale et réponse européenne et internationale : ce qui se joue au Proche-Orient est trop important pour être ignoré par notre pays. Il faut éviter évidemment le pire.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 janvier 2024