Déclaration de M. Stéphane Séjourné, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, en réponse à une question sur le soutien à l'Ukraine, à l'Assemblée nationale le 13 février 2024.

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Circonstance : Question au Gouvernement, en séance publique, à l'Assemblée nationale

Texte intégral

Les Ukrainiens, avec notre soutien, mènent une résistance héroïque depuis maintenant près de deux ans, vous l'avez rappelé. Malgré les frappes visant délibérément les civils, malgré les crimes commis par la Russie, leur détermination reste intacte, et je voudrais ici rassurer la représentation nationale, notre détermination l'est tout autant.

Soutenir l'Ukraine, c'est défendre une cause juste, celle d'un pays agressé dans sa souveraineté, vous l'avez dit, celle d'une démocratie violentée par une autocratie aux rêves d'empire. La France, et vous le savez, a joué un rôle majeur dans l'accord européen du 1er février que nous avons conclu pour obtenir 50 milliards d'euros pour la reconstruction et le soutien financier à l'Ukraine. Nous avons également un accord qui doit suivre, au mois de mars, sur le volet militaire, et nous y travaillons en ce moment.

Ce défi du soutien de l'Ukraine, l'Europe doit le relever. Les déclarations de Donald Trump que vous évoquiez doivent nous en persuader. Chaque minute compte pour préparer le choc que constituerait, pour les Européens, le scénario que décrit le candidat à l'investiture des Républicains aux Etats-Unis.

Je terminerai en évoquant le péril que vous avez évoqué sur la désinformation. La Russie va mal, elle veut nous persuader du contraire, elle veut nous décourager en affirmant que le temps joue pour elle. C'est faux. Ses élites fuient, ses investissements s'effondrent, et nos économies européennes sont beaucoup plus puissantes. Il y a quelques semaines, vous le savez, et à quelques mois des élections européennes, nous avons démasqué un réseau de 193 portails de désinformation russe, attestant aussi de l'efficacité du dispositif d'alerte. Je me félicite que nous ayons pu, avec mes collègues polonais et allemande, dénoncer ce phénomène. En tout cas, la Russie cherche clairement à déstabiliser nos démocraties.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 février 2024