Texte intégral
Monsieur le Député, je vais vous répondre de manière très claire. La catastrophe humanitaire qui se déroule aujourd'hui à Gaza doit cesser. Et une offensive israélienne à Rafah créerait une situation intenable, d'une dimension nouvelle, totalement injustifiable.
Comme j'ai eu l'occasion de le faire et de m'exprimer devant vous, les frappes israéliennes ces derniers jours à Rafah, nous l'avons dit publiquement, sont d'une extrême préoccupation. Je l'avais dit pour ma part, directement, aux responsables politiques israéliens, je l'ai dit à Benyamin Netanyahou lorsque je l'ai rencontré; les Israéliens connaissent notre position sur le sujet.
Afin d'éviter un désastre, nous réitérons notre appel à un arrêt des combats. Israël doit prendre des mesures concrètes pour protéger la vie des populations civiles à Gaza. En parallèle, nous nous mobilisons également pour évacuer nos ressortissants, vous le savez, et les personnes ayant travaillé pour la France. Hier, 42 personnes ont pu quitter la bande de Gaza.
L'avenir de la bande de Gaza et de ses habitants pourra s'inscrire uniquement dans la perspective d'un Etat palestinien vivant en paix et en sécurité aux côtés d'Israël. C'est la position constante de la France. La détermination de la France est totale : en témoignent les sanctions annoncées ce jour par le gouvernement français contre 28 colons violents. C'est pourquoi un cessez-le-feu est indispensable, pour la libération des otages comme pour permettre d'acheminer davantage d'aide aux populations civiles. La France sera toujours du côté de ceux qui souffrent, Monsieur le Député.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 février 2024