Texte intégral
ROMAIN DESARBRES
Bonjour Stanislas GUERINI.
STANISLAS GUERINI
Bonjour.
ROMAIN DESARBRES
Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. Merci d'être avec nous sur Cnews et sur Europe 1. Je voudrais vous entendre sur Valérie HAYER, eurodéputée fille d'agriculteur qui a été désignée hier tête de liste de la majorité aux européennes, tête de liste de votre parti Renaissance aux européennes. Pourquoi avoir choisi une candidate totalement inconnue ?
STANISLAS GUERINI
D'abord, ça sera la tête de liste et la chef de file de notre majorité présidentielle, de l'ensemble des partis politiques qui constituent cette majorité et qui est la seule majorité pro-européenne dans cette campagne. Moi, je vais vous dire, je suis très enthousiaste sur le choix que nous avons fait de Valérie HAYER. C'est effectivement quelqu'un qui a un ancrage local, qui est une fille d'agriculteur, qui est élue locale, qui a été élue dans un canton, voyez-vous, en Mayenne, et puis qui est surtout la présidente de notre groupe au Parlement européen, qui est le groupe le plus influent au Parlement européen. Et donc il y a deux immenses qualités dans cette campagne. D'abord, la sincérité de son engagement européen. Je crois que ça la distingue de beaucoup d'autres candidats sur ce point. Et puis une crédibilité à faire, à porter des combats. Parce que depuis six ans, au Parlement européen, nous avons mené des combats, nous avons fait bouger les lignes en Europe. Parce que nous, nous pensons que nous avons besoin d'Europe, contrairement à d'autres forces politiques, évidemment, dans cette campagne, mais qu'il faut pouvoir changer l'Europe. Et Valérie HAYER, ce sera celle, mais qui pourra incarner et porter ces combats.
ROMAIN DESARBRES
Vous ne m'enlèverez pas de l'idée que c'est un choix, allez, qualifions-le, positivement, un choix audacieux, elle est inconnue du grand public.
STANISLAS GUERINI
Moi, c'est pour moi le choix numéro un. Et voyez-vous, je préfère une candidate qui soit un peu moins connue sur les plateaux de télévision, ne vous inquiétez pas, ça changera…
ROMAIN DESARBRES
Le poste avait été proposé à d'autres.
STANISLAS GUERINI
... mais qui soit très connue au Parlement européen. Il y a d'autres candidats dans cette campagne, qui eux, sont bien connus sur les plateaux de télévision, mais qui sont totalement inconnus au Parlement européen, parce qu'ils n'y travaillent pas, parce qu'ils n'y portent pas d'amendements, parce qu'ils ne mènent pas de combat là-bas. C'est tout le contraire de notre candidate Valérie HAYER, qui incarnera justement cette capacité à faire. Vous savez, cette élection européenne, c'est une élection qui est existentielle pour l'Europe. Je pèse mes mots. Je crois que c'est l'élection la plus importante de l'histoire de l'Union européenne. Vous voyez bien quel est l'enjeu, il y a soit la possibilité d'avoir des coalitions de partis populistes qui, en réalité, parfois sans le dire, parfois en le disant à voix basse, souhaitent la disparition de l'Union européenne. Soit, nous nous donnons les moyens de prendre en main notre destin…
ROMAIN DESARBRES
Vous parlez du Rassemblement national, vous pensez qu'il veut la disparition de l'Union européenne ?
STANISLAS GUERINI
Quand on plaide sur la sortie de système du marché de l'énergie, quand on plaide pour la diminution de la participation budgétaire de la France à l'Union européenne. Quand on plaide pour la sortie de Schengen, mais comment voulez-vous être crédible sur le fait de dire qu'on veut l'Union européenne ? Cela s'appelle une sortie déguisée, ça s'appelle le Frexit. Ils l'ont défendu corps et âme pendant de nombreuses années. Alors, ce n'est pas le seul sujet, me direz-vous, sur lequel il y a eu des volte-faces. Mais il est évident, et je ne fais pas de la politique politicienne en disant ça, qu'il y a effectivement une force pro-européenne qui veut renforcer l'Europe. Et je crois, il faut le réaliser, que tout dans la situation internationale, je pense évidemment au conflit en Ukraine, mais aussi à d'autres réalités de conflits économiques très forts, montrent à quel point on a besoin de consolider et de donner les moyens à l'Europe de se défendre à tout point de vue. Moi, je crois que ce sera le sujet au coeur de la campagne des élections européennes. Je suis très content qu'on soit rentré dans cette campagne et que l'on puisse parler d'Europe, pas d'autre chose, qu'on puisse parler de notre capacité, nous Français, nous Européens, à défendre notre capacité de souveraineté.
ROMAIN DESARBRES
Vous parliez du RN à l'instant, le RN qui autour de, avec la liste de Jordan BARDELLA, autour de 30% d'intentions de vote et votre liste est autour de 20%. Quelles sont les qualités de Valérie HAYER pour devancer Jordan BARDELLA, pour faire mieux que Jordan BARDELLA ?
STANISLAS GUERINI
Tout simplement une capacité à parler d'Europe de façon crédible. On voit bien que dès qu'on creuse, le Rassemblement national, on trouve l'incompétence, les voltefaces sur les sujets, on l'a encore vu il y a quelques jours sur les prix planchers en ce qui concerne les filières agricoles. On l'a encore vu sur les questions de vote au Parlement européen où Jordan BARDELLA ne se rappelait même plus des votes qui avaient été les siens au Parlement européen. Donc tout simplement de la crédibilité. Vous savez, moi, je ne souhaite pas qu'on passe cette campagne européenne à parler du Rassemblement national. Je pense qu'il faut porter nos sujets, nos combats. Il y en a beaucoup à mener sur le marché de l'énergie, sur l'agriculture, sur la souveraineté économique européenne.
ROMAIN DESARBRES
C'est vous qui en parlez, du Rassemblement national.
STANISLAS GUERINI
Mais je pense que nous avons une tête de liste, et je vous le dis, et je vous le dis de façon extrêmement sincère, je pense que c'est la meilleure tête de liste possible, parce qu'elle est la présidente du groupe réunit au Parlement européen. Parce qu'on a une crédibilité de ce qu'on a fait depuis six ans, et il reste beaucoup à faire en Europe. On a des questions et c'est ça qui fait que les Français doivent s'intéresser à cette élection, qui sont, je le redis, existentielles.
ROMAIN DESARBRES
Des opérations d'agriculteurs en colère, reprennent aujourd'hui, alors que le Salon de l'agriculture se termine dimanche. Est-ce que vous craignez que la crise agricole reprenne de plus belle ?
STANISLAS GUERINI
Moi j'étais hier au Salon de l'agriculture. J'ai passé la journée à échanger avec des filières agricoles, avec des syndicats, avec des organisations syndicales d'agriculteurs. Je n'ai pas vu la même chose que ce qu'on a vu ce matin sur les Champs Elysées. J'ai vu des filières qui cherchent des solutions, qui voient que le gouvernement, est là encore très sincèrement engagé à trouver des solutions. Le Premier ministre a annoncé un certain nombre de mesures, 62 mesures qui ont été discutées avec les organisations syndicales. 100% de ces mesures sont enclenchées, 85% sont déjà en oeuvre au moment où on se parle ou en passe de l'être. Donc il y a un travail. Evidemment, tout ne peut pas se régler en un jour. Mais j'ai vu, moi, hier au Salon de l'agriculture, des filières qui voyaient les efforts du gouvernement à trouver des solutions. Je le dis en tant que ministre de la Fonction publique, 400 millions de repas servis par an dans l'Etat, sur des achats responsables. Il faut remettre du bon sens dans nos assiettes pour pouvoir simplifier aussi. Je le dis là aussi avec une responsabilité sur ces questions-là. C'est ce travail-là que nous sommes en train de faire sur le terrain. Et je vois des agriculteurs qui voient cette sincérité à trouver des solutions.
ROMAIN DESARBRES
Vous étiez donc au Salon hier, vous avez vu une agriculture qui fonctionne. Il y a également l'agriculture qui souffre et c'est celle-là qui est…
STANISLAS GUERINI
Bien sûr, mais je l'ai vue aussi au Salon, pardon, je ne veux pas qu'on…
ROMAIN DESARBRES
... c'est celle-là qui est aussi sur les routes.
STANISLAS GUERINI
Je ne veux pas qu'on se méprenne ce matin. Bien sûr que les agriculteurs, au Salon de l'agriculture comme ailleurs, ils continuent de manifester leurs inquiétudes, leurs difficultés et parfois le pire, les suicides d'agriculteurs, ça existe, et je pense qu'il y a une lucidité très forte sur la souffrance aujourd'hui du monde agricole. Mais ce que je veux vous dire, c'est qu'il faut se relever les manches et trouver des solutions ensemble. Et c'est cela que j'ai vu, moi, hier, au Salon de l'agriculture, des acteurs, des filières, qui sont au travail pour trouver des solutions avec le gouvernement, évidemment.
ROMAIN DESARBRES
La guerre en Ukraine. Emmanuel MACRON affirmait hier que chacun de ses mots sur l'Ukraine étaient pesés et mesurés, sous-entendu, il savait parfaitement ce qu'il disait lundi soir quand il a dit que l'envoi de troupes au sol en Ukraine n'était pas exclu. Vladimir POUTINE, lui, a rappelé qu'il possédait l'arme nucléaire, hier, il l'a dit, il l'a rappelé à ceux qui pourraient avoir tendance à l'oublier.
STANISLAS GUERINI
Ce qui n'avait, je vous rassure, échappé à personne.
ROMAIN DESARBRES
Ce qui n'avait, j'imagine, échappé à personne, mais il a senti le besoin, visiblement, de le rappeler. Est-ce qu'un cap a été franchi ?
STANISLAS GUERINI
Vous savez, je crois que quand le président de la République dit que chaque mot est pesé, il le fait en conscience et en responsabilité. Et je crois que la réaction de Vladimir POUTINE, c'est la démonstration que le président de la République a raison, quand il ne se couche pas devant Vladimir POUTINE. On ne peut pas dire le matin que l'Ukraine, st ce qui se passe en Ukraine, c'est notre propre condition de liberté et de défense de notre démocratie, et puis le soir, se coucher devant Vladimir POUTINE. On ne peut pas dire que la Russie, et c'est parfaitement légitime de le faire, est déjà en train de mener une forme de guerre hybride en Europe, en attaquant notamment sur la cyber sécurité, nos démocraties dans leur ... européenne, et le soir se coucher devant Vladimir POUTINE. Donc il n'y a qu'un langage que ce dictateur, que Vladimir Poutine comprenne, c'est celui de la force. Le pari que Vladimir POUTINE a fait, et qu'il a déjà perdu en partie, c'est de penser que parce que nous sommes des démocraties, nous serons faibles. Ce pari-là, il est perdu pour Vladimir POUTINE. Et nous n'avons pas le droit, pas le droit de laisser l'Ukraine sombrer. Parce que, à chaque fois…
ROMAIN DESARBRES
Les occidentaux et les alliés se couchent devant Vladimir POUTINE ?
STANISLAS GUERINI
Eh bien en tout cas, il ne faut pas que l'esprit de défaite contamine l'Union européenne et contamine les démocraties. Je crois que ce qui se joue en Ukraine, c'est effectivement d'abord une certaine idée de la démocratie, de la souveraineté des Etats, et tout simplement de notre liberté future. A chaque fois qu'on a céder du terrain à Vladimir POUTINE, j'entends les responsables politiques aujourd'hui, qui disent : " Au fond, la meilleure manière de régler ce problème, c'est d'arrêter la guerre ". Donc ça veut dire en d'autres termes, si on parle clair, de laisser tomber les Ukrainiens et de concéder à Vladimir POUTINE que la souveraineté territoriale d'un Etat, ça n'existe pas et ça a peu d'importance pour l'Union européenne. Mais qu'est ce qui va se passer dans ce cas-là ? Mais s'arrêtera là, vous pensez ? C'est le contraire de ce qui s'est passé à chaque étape. On a dit pour le Donbass, pour la Crimée, " ce n'est pas grave, vous voyez, tout ça va bien se passer, et puis ensuite il aura eu tout ce qu'il voudra ". Mais ce n'était pas le projet de Vladimir POUTINE aujourd'hui. Donc évidemment que le président de la République a raison de ne pas se laisser contaminer par cet esprit de défaite-là. Et je crois, je le lis d'ailleurs aux questions que vous me posiez sur l'élection européenne, c'est un enjeu fondamental de cette capacité-là, on voit bien ce qui se passe aux Etats-Unis, vous voyez comment ils sont en train de se retirer du monde, d'une certaine façon, nous avons besoin d'un réveil en Europe sur cette capacité à nous défendre en Européens et à défendre la démocratie, tout simplement. C'est cela qui se joue en ce moment.
ROMAIN DESARBRES
76% des Français ne veulent pas d'envoi de troupes en Ukraine. Sondage CSA Cnews Europe 1 le JDD, qu'on dévoilait hier, avant-hier.
STANISLAS GUERINI
D'abord, ce que le président de la République a indiqué, ce n'est pas qu'il a annoncé l'envoi de troupes en Ukraine, mais je trouve paradoxal que face à un pays qui est l'agresseur, la Russie, ce soit la France qu'on somme de se taire, ce soit la France, qu'on somme au fond de fermer toutes les options stratégiques, y compris celles discutées avec nos alliés, de pouvoir mieux coopérer, de pouvoir faire plus au fond, pour l'Ukraine. On voit bien que ce conflit est en train de s'enliser. On voit bien que si on n'aide pas davantage les Ukrainiens, et c'était un point de consensus de cette conférence internationale, que le président de la République a réuni à Paris, il faut faire plus pour aider les Ukrainiens, parce qu'il ne faut pas laisser Vladimir POUTINE gagner, et il faut que la Russie soit défaite en Ukraine. Je le redis, c'est la condition de notre souveraineté, de notre liberté et de la défense de notre modèle démocratique, qui n'est pas un modèle de faiblesse. Je crois que nous ne pouvons pas laisser Vladimir POUTINE gagner cette bataille-là.
ROMAIN DESARBRES
La grande interview de Stanislas GUERINI, ministre de la Fonction publique et de la Transformation publique. 10 milliards d'euros d'économies, ça a été annoncé par votre collègue de l'Economie et des Finances, Bruno LE MAIRE, alors qu'on est endetté à hauteur de 3,88 milliards d'euros. Plus de 3 000 €, en tout cas 10 milliards d'euros d'économies. Est-ce que c'est assez ? Est-ce que ça va suffire ? Est ce qu'il faut s'attendre à une période de vaches maigres ?
STANISLAS GUERINI
Je crois que ce serait un peu paradoxal de parler de vaches maigres, quand l'ensemble des budgets, ceux de l'Education, pour la santé, pour nos Armées, pour la Justice, sont en augmentation. Pardon, mais j'entends parfois dans le débat politique parler d'austérité budgétaire. Je crois que ce n'est pas tout à fait l'austérité budgétaire d'une telle politique de réinvestissement. Mais il faut dire les choses très clairement. Et Bruno LE MAIRE, le ministre de l'Economie l'a fait. Quand il y a un peu moins de croissance, il y a un peu moins de recettes, et donc, si on veut, et c'est un impératif absolu, vous avez parfaitement raison de pointer la question de la dette, si on veut tout simplement, là aussi, maîtriser notre trajectoire de finances publiques, mais tout simplement maîtriser le destin de la Nation, eh bien oui, il faut faire des économies.
ROMAIN DESARBRES
Où est-ce que vous allez faire des économies dans la Fonction publique ?
STANISLAS GUERINI
Eh bien, ça a été indiqué, c'est 10 milliards d'euros d'économies. Ce sera pour l'Etat, pas pour les collectivités territoriales, pas pour les autres. Pour l'Etat. Ça veut dire que tous les ministères, tous les ministères prennent leur part à cette économie budgétaire, le ministère de la Fonction publique, comme les autres, et puis que nous allons décaler un certain nombre de dépenses, un certain nombre d'embauches prévues. Mais ça ne veut pas dire qu'on va s'arrêter de se battre pour le réinvestissement dans nos services publics, pour l'attractivité de la Fonction publique, ce sont des sujets, moi, que je porte et que je continue de porter avec la même cohérence.
ROMAIN DESARBRES
Ce n'est que le début. Certains disent que c'est l'apéritif, ces 10 milliards d'économies. Est-ce qu'on dit la vérité aux Français, est-ce qu'il ne faut pas faire plus d'efforts…
STANISLAS GUERINI
Nous, nous disons les choses…
ROMAIN DESARBRES
... et taper dans les aides, pardonnez-moi l'expression, réduire les aides sociales, par exemple ?
STANISLAS GUERINI
Là, il y a un réajustement qui est fait pour faire face à une situation où la croissance française recule par rapport aux prévisions. Donc, ce réajustement il est nécessaire, il est tout à fait logique, je pense que chaque ménage français qui gère bien ses économies peut le comprendre. Mais on doit évidemment continuer cette trajectoire de baisse des dépenses publiques et on doit le faire en anticipant les choses, et anticiper les choses, ça veut dire effectivement faire des réformes de structure. Moi, je constate que quand nous les faisons, nous sommes parfois assez seuls sur l'échiquier politiques. Je crois que la réforme de l'Assurance chômage, la réforme des retraites, pardon d'y revenir, ce sont des réformes de structure, qui jouent effectivement sur notre modèle social, sur notre capacité à continuer à financer un modèle social généreux. Eh bien, ce sont ce type de réforme là qu'il faut pouvoir poursuivre, si dans la durée, on veut pouvoir faire des économies budgétaires. Donc là, il faut distinguer un moment, où…
ROMAIN DESARBRES
Quelles aides sociales, par exemple ?
STANISLAS GUERINI
... on réagit d'une certaine façon. Eh bien, les choses ont été évoquées, y compris par le Premier ministre…
ROMAIN DESARBRES
Donc l'allocation chômage.
STANISLAS GUERINI
Sur la question du marché du travail, il faut qu'on puisse questionner un système, où quand on revient, et c'est notre bataille absolue depuis 2017, à une situation de plein emploi, ça doit être cela le sujet, on doit évidemment avoir un système qui s'adapte en fonction et qui soit, non pas moins incitatif que les modèles européens, mais parfois tout simplement aligné sur les autres pays européens.
ROMAIN DESARBRES
On parle des APL aussi.
STANISLAS GUERINI
Je crois que ce n'est pas d'actualité dans les réflexions qu'il y a. Et d'ailleurs la trajectoire des APL, elle a été plutôt en augmentation depuis 2017.
ROMAIN DESARBRES
Merci beaucoup Stanislas GUERINI.
STANISLAS GUERINI
Merci à vous.
ROMAIN DESARBRES
C'était votre " Grande interview " sur Cnews et sur Europe 1. Bonne journée à vous. A bientôt.
STANISLAS GUERINI
Bonne journée.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 4 mars 2024