Déclaration de M. Jean-Noël Barrot, ministre délégué, chargé de l'Europe, en réponse à une question sur le conflit à Gaza, à l'Assemblée nationale le 6 mars 2024.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Question au Gouvernement, en séance publique, à l'Assemblée nationale

Texte intégral


Madame la députée,

Je vous prie d'excuser l'absence de Stéphane Séjourné, ministre de l'Europe et des affaires étrangères.

La guerre que le Hamas a déclenché contre Israël le 7 octobre dernier, se rendant coupable du plus grand massacre antisémite du XXIème siècle, provoque au Proche-Orient une tragédie dont nous mesurons tous ici la gravité.

À quelques jours du 8 mars, l'ONU vient de confirmer l'ampleur des atteintes à caractère sexuelles commises contre les femmes israéliennes. La France a été le pays le plus touché, après Israël, en nombre de victimes, de l'attaque du 7 octobre. Trois Français sont toujours en otages à Gaza ; ils doivent être libérés.

Après cinq mois de guerre, vous l'avez dit, la situation humanitaire à Gaza est catastrophique. Nous le disons depuis le premier jour, et avec plus de force encore aujourd'hui : les Palestiniens n'ont pas à être les victimes des crimes du Hamas. La population civile manque de tout, et notamment de nourriture. Cette situation est injustifiable. Il appartient à Israël de faire en sorte que l'aide humanitaire puisse parvenir en quantité suffisante à la population civile. C'est son obligation au titre du droit international.

La France, elle, agit concrètement. Vous le savez, nous avons été les premiers à larguer directement de l'aide humanitaire sur la bande de Gaza, en lien avec nos partenaires jordaniens. Nous acheminons d'importantes quantités de fret humanitaire, des tentes, des protections hygiéniques, de la nourriture, en lien avec nos partenaires de la région, Qatar, Emirats et Egypte notamment. Nous soutenons le système de santé égyptien, en première ligne pour la prise en charge des blessés. Nous accueillons des enfants palestiniens directement au sein des hôpitaux français.

Mais surtout, et c'est sans doute le plus important, nous exigeons un arrêt immédiat des combats, un cessez-le-feu durable, qui doit permettre la libération des otages et l'allègement de la souffrance des civils palestiniens.

Loin des polémiques, la France agit pour la paix et pour la protection des civils.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 mars 2024