Texte intégral
[Madame la députée Farida Amrani],
Permettez-moi, peut-être, de rappeler un certain nombre de faits, que souvent votre groupe politique, malheureusement, élude, lorsque vous posez la question de Gaza.
Avant de répondre à votre question, je voudrais d'abord vous dire que c'est bien le Hamas qui a déclenché cette guerre le 7 octobre, en se rendant coupable d'un massacre, et du plus grand massacre antisémite depuis le XXIème siècle. Ensuite, trois de nos compatriotes, Madame la Députée, sont toujours otages à Gaza et, vous le savez, l'Etat est mobilisé pour les libérer. Enfin, je ne l'entends jamais, dans vos questions et dans vos positionnements politiques, je veux aussi rappeler l'horreur des violences sexuelles qui ont été commises par le Hamas, utilisées comme arme de guerre. L'ONU, d'ailleurs, les a récemment documentées. Vous citez souvent l'ONU, mais rarement sur ces questions-là.
Enfin - et je vais répondre à votre question -, après cinq mois de conflit, cinq mois de guerre, la situation à Gaza - la situation humanitaire - est catastrophique. Nous l'avons dit, nous l'avons redit ici, dans cet hémicycle, les populations civiles de Gaza manquent de tout - manquent d'eau, manquent de nourriture, manquent de médicaments. Est-ce que cette situation est justifiable ? Evidemment que non.
À l'heure où nous parlons, Madame la Députée, la France agit. Nous avons été le premier pays à larguer directement de l'aide humanitaire, en nombre, en lien d'ailleurs avec nos partenaires jordaniens, en lien avec l'ensemble des partenaires, et nous acheminons également des quantités importantes de fret humanitaire, vous le savez.
Aujourd'hui, la situation que nous demandons et les pressions que nous exerçons portent sur l'arrêt immédiat des combats, qui doit permettre la libération des otages, mais également d'arrêter la souffrance des Palestiniens.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 mars 2024