Texte intégral
Madame la Sénatrice,
D'abord, la position française sur ce conflit en cours est définie - et vous le savez très bien - en fonction de principes qui sont clairs et qui fondent sa solidité. Permettez-moi, encore une fois, de la rappeler.
D'abord, vous dire que la guerre que le Hamas a déclenchée contre Israël le 7 octobre dernier, se rendant d'ailleurs coupable du plus grand massacre antisémite du XXIe siècle, engendre une tragédie. Chacun mesure la gravité des événements, et vous l'avez rappelée dans votre question. 42 Français ont été tués. Trois de nos compatriotes sont encore otages à Gaza et nous faisons tout pour les libérer.
Cette tragédie, nul ne peut l'ignorer, Madame la Sénatrice, est aussi celle des civils palestiniens. La population civile manque de tout : d'eau, de nourriture, de médicaments. La population de Gaza ne doit pas payer, évidemment, les crimes de guerre et les crimes du Hamas. Et Israël doit également faire en sorte que l'aide humanitaire puisse parvenir en quantité suffisante aux populations civiles.
C'est donc une obligation pour la France d'agir, et nous agissons. Nous agissons à tous les niveaux. Nous avons proposé - et nous sommes en pleine concertation avec les membres du Conseil de sécurité, qu'ils soient d'ailleurs élus ou membres permanents - une nouvelle initiative française, une résolution, qui revient avec la question du cessez-le-feu immédiat, la libération de tous les otages et rappelle les grands paramètres de la solution à deux Etats. Nous agissons également sur le volet humanitaire pour pallier l'urgence. La France doit s'enorgueillir, d'ailleurs, d'avoir été un des premiers Etats à contribuer à l'aide humanitaire. Et encore hier, nous avons eu une action de largage d'envergure avec les Jordaniens. La coopération avec les Egyptiens et les Jordaniens sur l'aide humanitaire, nous devons la faire et nous la faisons depuis maintenant quelques mois.
Enfin, puisqu'un débat se développe autour de cela - et c'est votre question -, je tenais également à rappeler qu'il n'y a pas de projet de sanctions globales à ce stade contre Israël. La France a déjà pris des mesures de sanctions contre les colons responsables de violences en Cisjordanie et nous continuerons.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 avril 2024