Texte intégral
Madame la Députée,
Je me suis déjà longuement exprimé devant vous à propos de Rafah et sur ce sujet en particulier. Ce qui est à l'origine de cette tragédie, c'est l'attaque du 7 octobre, que vous n'avez toujours pas mentionnée : pas un mot pour nos otages, pas un mot pour les quarante-trois Français tragiquement décédés lors de ces attaques.
Les Palestiniens n'ont pas à payer le prix des violences et de la folie meurtrière du Hamas. Je le répète devant vous : Israël doit cesser l'opération en cours à Rafah. Sur le fond, je veux également rappeler la position française, que j'ai défendue le 30 avril dernier lors de mon déplacement en Israël et que je défendrai de nouveau auprès du Conseil de sécurité des Nations unies : la France est pour la libération immédiate et inconditionnelle des otages. Trois de nos compatriotes sont encore détenus à Gaza et je souhaite que l'ensemble des Français et de la représentation nationale se mobilisent pour leur libération.
Nous nous prononçons également pour un cessez-le-feu durable, à même de garantir la protection des civils, et pour une entrée massive de l'aide humanitaire, ainsi que pour une reprise crédible du processus politique en faveur de la solution à deux Etats. C'est cette position équilibrée que j'ai défendue, madame la députée. Les Israéliens comme les Palestiniens le savent, la France oeuvre en fonction de considérations humanitaires, en particulier en coopérant avec ses partenaires arabes, sur place.
Nous continuerons à agir diplomatiquement dans la région, en nous prémunissant de toute instrumentalisation politique.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 mai 2024