Texte intégral
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Q - Est-ce que le débat est actuellement vampirisé par cette question israélo-palestinienne ?
R - Je l'ai dit tout à l'heure devant les députés : personne n'est insensible au drame qui se joue aujourd'hui à Gaza. Et tout le monde pleure aujourd'hui les civils et les enfants qui, dans la bande de Gaza, sont victimes des atrocités et des violences. Mais la meilleure manière de les défendre, qu'est-ce que c'est ? Eh bien, c'est, comme le font le Président de la République et le Premier ministre, de porter sur la scène internationale une parole claire qui vise à ce que cette crise puisse se dénouer dans une solution à deux Etats, qui vise un cessez-le-feu durable, la libération des otages, l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire. Il ne faut pas instrumentaliser cette situation à des fins politiques et il ne faut pas l'instrumentaliser pour affaiblir ou fragiliser l'Assemblée nationale.
Q - Mais sur le fond, les députés de gauche demandent la reconnaissance de l'Etat palestinien. Vous ne voulez toujours pas faire cette reconnaissance ?
R - Le Président de la République l'a toujours dit, la reconnaissance n'est pas un tabou ; c'est bien l'objectif qui est le nôtre. Mais cette décision, que la France prendra le moment venu, doit intervenir dans un accord global, qui garantisse durablement la paix dans cette région.
Q - Merci à vous, Jean-Noël Barrot, d'être venu nous répondre.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 juin 2024