Interview de Mme Amélie Oudéa-Castéra, ministre des sports et des jeux olympiques et paralympiques à Europe 1/CNEWS le 29 juillet 2024 sur le déroulement des jeux olympiques.

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Média : Europe 1

Texte intégral

FLORIAN TARDIF
Bonjour Amélie OUDEA-CASTERA, vous êtes ministre démissionnaire des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, nous venons de l'apprendre grâce à votre collègue du ministère des Transports, les trains circulent de nouveau normalement sur l'ensemble du territoire, est-ce que vous avez de nouveaux éléments concernant l'avancée de l'enquête sur ces sabotages survenus dans la nuit de jeudi à vendredi dernier ?

AMELIE OUDEA-CASTERA
Non, elle se poursuit et on aura, je pense, assez rapidement l'analyse complète des choses. Moi, vraiment, je veux absolument saluer le travail qui a été fait durant ces dernières 48 heures, un travail absolument exemplaire, mené par la SNCF, les cheminots, toutes les équipes qui étaient sur le pont, sous la houlette de Jean-Pierre FARANDOU, une réaction absolument exemplaire, et je pense qu'on doit être fiers d'eux et les remercier, ça va permettre aux vacanciers, aussi, de pouvoir profiter de leur famille, de leur lieu de vacances.

FLORIAN TARDIF
Est-ce que vous y avez vu un lien, direct ou indirect, avec l'organisation des Jeux olympiques, c'était à la veille, je le rappelle, de la cérémonie d'ouverture ?

AMELIE OUDEA-CASTERA
Forcément, la concordance des dates elle interpelle, mais après c'est vraiment à l'enquête d'établir s'il y a une intention, une intentionnalité ou pas.

FLORIAN TARDIF
Ce week-end des policiers ont interpellé des membres de l'association Extinction Rebellion, qui souhaitent justement s'en prendre aux Jeux olympiques, est-ce que vous condamnez ce type d'actions, intitulées parfois, par ces derniers, « Jeux interdits. » ?

AMELIE OUDEA-CASTERA
Oui, je les condamne, bien sûr, parce que… enfin, moi j'ai eu l'occasion de le dire régulièrement, jouer contre les Jeux c'est jouer contre la France, et c'est jouer contre le bonheur du monde entier, et jouer contre les athlètes, donc évidemment ce type de pensée, de volonté, sont très regrettables. Maintenant, moi ce que je veux surtout retenir là c'est vraiment l'engouement et la ferveur de tout un pays, les Français sont en train de tomber amoureux de ces Jeux olympiques, il y a une atmosphère dans chacun des sites des compétitions qui est totalement inédite, je veux dire même Thomas BACH nous disait hier, même lui, qui a l'expérience de ça, c'est extraordinaire, donc c'est ça qui aujourd'hui, je pense, est en train de disséminer dans la France entière, parce que je n'oublie pas qu'en plus dans tous les territoires il y a de très nombreuses fan-zones, plus de 200 Clubs 2024 qu'on a établis, il y a beaucoup d'enfants qui aujourd'hui sont dans des colonies de vacances où justement on met à l'honneur le sport, les valeurs de l'olympisme, ils vivent ça en grand et ça fait vraiment plaisir de sentir cette dynamique.

FLORIAN TARDIF
Est-ce que sur cette question justement des Français qui soutiennent l'organisation des Jeux olympiques vous êtes rassurée quand vous lisez ce sondage, plus de 85 % des Français ont jugé que la cérémonie d'ouverture des J.O de Paris était réussie, elle a été beaucoup critiquée, est-ce que…

AMELIE OUDEA-CASTERA
Non, elle a été un petit peu critiquée…

FLORIAN TARDIF
Un petit peu critiquée ?

AMELIE OUDEA-CASTERA
C'est bien normal.

FLORIAN TARDIF
C'est normal selon vous, oui ?

AMELIE OUDEA-CASTERA
Non mais, l'enquête d'opinion, en effet, qui est postérieure à cette cérémonie d'ouverture, elle est absolument formidable. Vous l'avez dit, 85% qui considéraient que c'était une cérémonie réussie, 80 % des personnes interrogées qui sont maintenant optimistes sur la réussite des Jeux, plus de 75 % qui considèrent que tout ça a donné une image, jusqu'à présent, très positive de notre pays, c'est formidable, et je crois qu'on a tous éprouvé un sentiment d'immense fierté. C'était un moment, c'était un moment d'art, c'était un moment de créativité, c'était un moment d'audace, et c'était un moment où toutes les dimensions de la grandeur de notre pays, de ce qu'il a de meilleur à offrir, à montrer au monde, a pu être mis en avant, à l'honneur.

FLORIAN TARDIF
Vous comprenez néanmoins que certaines scènes aient pu choquer, est-ce que vous dites ce matin sur Europe 1 et CNews que c'est aussi la volonté de l'art de pouvoir interpeller, parfois, quitte à choquer également ?

AMELIE OUDEA-CASTERA
Non, je pense que justement, c'est tout sauf la volonté du directeur artistique, qui s'est beaucoup expliqué autour de tout ça, qui a vraiment fait la pédagogie, il a rappelé que ce moment ne correspondait pas du tout à une parodie de la Cène, mais au contraire à une fête païenne autour des dieux de l'Olympe, de Dionysos, l'intention est celle-ci, après chacun peut y voir ce qu'il veut, mais ce qui compte, et là pour le coup il n'y en a qu'une, c'est l'intention du directeur artistique. Il a été très clair, encore une fois très pédagogue là-dessus, tout en ayant beaucoup d'humilité, beaucoup d'empathie, et en me disant que si des personnes s'étaient senties offensées par ce qu'ils ou elles avaient vu, il en était bien entendu désolé. Mais, encore une fois, c'est très important de souligner que son intention n'était en rien de s'attaquer ou de se moquer de quelque religion que ce soit, et donc c'est de la créativité, c'est une mise en perspective, mais qui était profondément respectueuse dans son intention…

FLORIAN TARDIF
Sur le sport, la France est ce matin quatrième au classement général avec trois médailles d'or, trois d'argent et deux de bronze, vous maintenez l'objectif initial de figurer à la fin de ces Jeux dans le Top 5 ?

AMELIE OUDEA-CASTERA
Oui, on le maintient.

FLORIAN TARDIF
Avec une cinquantaine de médailles ?

AMELIE OUDEA-CASTERA
On le maintient… Moi je ne raisonne jamais en nombre absolu parce que le sport c'est du relatif, c'est hyper important, parce que quand on regarde l'histoire récente, notre record en nombre absolu de médailles, c'était à Pékin, on en a eu, je crois, 43, quelque chose comme ça, mais on était 10e, alors qu'à Atlanta, on en a eu beaucoup moins, peut-être 36 ou 37, je crois, et c'est là qu'on a été numéro 5, donc ce qui compte, voyez, ce n'est vraiment pas un nombre absolu, c'est en relatif comment on est par rapport aux autres. Et pour l'instant, avec ces deux premières journées d'attribution de médailles qui ont été très positives pour notre pays, on est quatrième au tableau des médailles, donc il faut continuer à aller chercher toutes nos zones d'excellence, il y a parfois des petites  déceptions, aussi il y aura des grandes surprises, il y en a toujours dans les Jeux, certaines seront pour nos tricolores.

FLORIAN TARDIF
Vous avez évoqué les victoires d'Antoine DUPONT, de Léon MARCHAND, qui nous a tous étonnés bien évidemment hier, de Pauline FERRAND…

AMELIE OUDEA-CASTERA
Eblouis, plus qu'étonnés, parce qu'on s'attendait à voir quelque chose de phénoménal.

FLORIAN TARDIF
C'est vrai, il est vrai, il est vrai, vous faites bien de me reprendre ; de Pauline FERRAND-PREVOT, est-ce que vous estimez que cela peut susciter des vocations et est-ce que cela permet de retrouver une certaine fierté nationale, ça avait été le terme qui avait été employé il y a quelques mois par le président de la République ?

AMELIE OUDEA-CASTERA
Je le crois profondément, de toute façon on l'a vu déjà dès vendredi soir avec la cérémonie d'ouverture où il y avait une fierté d'être français et dans toutes les dimensions du panache à la française. Et, oui, quand on voit ces deux journées de compétition, quand on voit ce moment absolument exceptionnel de sport avec Léon MARCHAND à l'Arena La Défense hier, et Pauline FERRAND-PREVOT, c'était beaucoup d'émotion. Vous savez, c'est une immense championne, elle a gagné, je crois, cinq titres de championne du monde, réussi tout, tout et en plus avec une polyvalence éblouissante dans toutes les disciplines du cyclisme, elle n'avait jamais réussi à briller aux Jeux, et là, à sept tentatives, à 31 ans elle y va, elle y arrive, avec, elle l'exprimait en sortie de l'épreuve, c'était absolument… elle disait « j'étais tellement concentrée, j'étais tellement préparée, j'étais tellement engagée, je me sentais comme un robot, c'était impossible que cette victoire m'échappe », et elle finit tellement loin devant, non, c'est extraordinaire, c'est les valeurs du sport, c'est ce goût du dépassement, c'est cette capacité à la fois à être totalement rivée, tendue, vers l'excellence pour le jour J, quand ça se dénoue de cette manière c'est juste magnifique, c'est la récompense du talent et de l'effort mélangé, et c'est une source, en effet, d'inspiration pour notre jeunesse, pour les nouvelles générations, je suis certaine que tout ça va évidemment susciter des vocations et on est prêt, on est prêt pour accueillir les jeunes de notre pays, les familles, on s'est préparé en ce sens, moi j'ai demandé à toutes les fédérations de concevoir des plans pour que l'accueil nous permette justement d'avoir de nouveaux flux de licenciés et je suis sûre que ça nous promet de très belles perspectives pour la place du sport en France.

FLORIAN TARDIF
Et on sent l'émotion de l'ancienne athlète que vous êtes. Tout au long du week-end nous avons vu Emmanuel MACRON se démultiplier pour pouvoir s'afficher, disons-le, aux côtés des médaillés olympiques…

AMELIE OUDEA-CASTERA
Pas s'afficher, vivre ça…

FLORIAN TARDIF
N'en fait-il pas trop ?

AMELIE OUDEA-CASTERA
Vivre ça. On a la chance d'avoir…

FLORIAN TARDIF
Il parlait lui-même de trêve olympique, est-ce qu'il respecte cette trêve olympique, cette trêve politique également ?

AMELIE OUDEA-CASTERA
Vous l'avez la semaine dernière, par exemple, dans un rôle, on va dire beaucoup plus classique de chef d'Etat, dans ce sommet qu'il a organisé avec Thomas BACH autour de la contribution du sport aux objectifs du développement durable en levant plus de 10 milliards de financements pour la place du sport, donc c'est quelqu'un qui est absolument convaincu, depuis toujours, de l'importance du sport, de ses bienfaits, de ses apports…

FLORIAN TARDIF
Il n'y a pas de récupération politique ?

AMELIE OUDEA-CASTERA
Au contraire, il a oeuvré pour tout ça, depuis le premier jour de la candidature il a oeuvré pour la place du sport en France, il a oeuvré pour mobiliser, je suis bien placée pour vous le dire, des moyens totalement inédits pour nos sportifs, et aujourd'hui il a une authentique joie et bonheur de suivre ça, c'est un passionné absolu, il est lecteur de « l'Equipe » tous les matins…

FLORIAN TARDIF
Donc Emmanuel MACRON le supporter qui se rend à ces différentes compétitions ?

AMELIE OUDEA-CASTERA
Le supporter, l'orchestrateur, le battant, qui porte aussi dans le monde entier, y compris sur le plan diplomatique, l'importance de sociétés qui mettent le sport davantage en leur coeur, il est sur toute cette gamme-là et il l'est d'une manière… moi je pense qu'on a de la chance d'avoir un chef de l'Etat qui aime à ce point le sport. Et vous savez, les sportifs le savent, les sportifs l'ont vu depuis des années aller à leur rencontre, suivre passionnément tous ces résultats, dans les bons, dans les moins bons moments, avec l'état d'esprit qui correspond à ce qu'on veut, c'est-à-dire de se dire que notre exigence c'est de faire absolument tout ce qu'on peut, et après le résultat, parfois il est formidable, parfois il sera moins bon, mais on sera toujours aux côtés de nos athlètes.

FLORIAN TARDIF
Quel sera l'héritage de ces Jeux olympiques, Emmanuel MACRON estimait que ces Jeux pourraient changer la vie, on comprend la vie des Français, pourquoi, en quoi ?

AMELIE OUDEA-CASTERA
C'est d'abord une transformation absolument extraordinaire de la Seine-Saint-Denis, qui a bénéficié de près de 80 % des investissements publics, avec la création du Village des athlètes, du Village des médias, qui demain permettra d'avoir 4000 logements, dont 40 % de logements sociaux, aux meilleurs standards environnementaux, des résidences étudiantes, des commerces, des services, un commissariat, qui est maintenant nouvellement implanté là-bas. C'est toute une série de ponts, de franchissements urbains, qui ont permis complètement de recoudre ce territoire qui était très fragmenté, donc en termes d'aménagement de la Seine-Saint-Denis c'est absolument extraordinaire, et d'ailleurs les élus de la Seine-Saint-Denis en sont profondément heureux, c'est sans précédent ce qui se passe. Il y a aussi des enjeux autour de la baignabilité de la Seine et de la Marne, on va sans doute en parler, j'imagine que vous avez des questions sur l'épreuve de triathlon, mais en héritage, en 2025, il y a une baignabilité pour l'ensemble des visiteurs…

FLORIAN TARDIF
Il y a des inquiétudes tout simplement parce que les entraînements ont été annulés ?

AMELIE OUDEA-CASTERA
L'ensemble des Franciliens, des Parisiens, et dans un moment de réchauffement climatique, renouer comme ça, avec en plus la biodiversité du fleuve, vous savez qu'il y a quelques années il n'y avait plus que trois espèces de poissons, on en a près de 40 maintenant, donc on est en train de rétablir les équilibres biologiques, de biodiversité de la Seine en ayant éliminé 75 % de la pollution bactériologique de ce fleuve. C'est incroyable et ce n'est pas que pour la Seine en plus, c'est aussi pour la Marne, et puis il y a d'autres éléments d'héritage. Cette nation sportive, la place du sport à l'école qu'on a commencé à renforcer.

FLORIAN TARDIF
On va en parler dans un instant. Peut-être un lapsus révélateur de votre part…

AMELIE OUDEA-CASTERA
Et j'insiste, la qualité des services que nous avons mis au point pour les personnes en situation de handicap, de manière à leur permettre, dans les transports, dans les hébergements, dans les sites de compétition, dans les équipements sportifs, d'avoir quelque chose qui soit plus digne de leur situation.

FLORIAN TARDIF
Sur la baignabilité de la Seine, il y a ces entraînements de triathlon qui ont été annulés. Est-ce que vous pouvez nous assurer ce matin que les épreuves auront bien lieu aux dates qui avaient été initialement fixées ?

AMELIE OUDEA-CASTERA
Alors, on est absolument sereins sur tout ça et on avait toujours été extrêmement transparents sur le fait que, ayant accompli 100 % et réussi 100 % de notre plan d'action, le seul élément qui n'était aujourd'hui pas maîtrisable, c'était un aléa climatique avec des pluies extrêmement abondantes de manière longue. Bon, c'est exactement ce qui s'est produit vendredi soir et samedi, mais on a toujours dit en même temps qu'on saurait faire face, y compris à ces types de scénarios adverses extrêmes, avec simplement un petit délai pour que la résilience et l'effectivité, l'efficacité des infrastructures mises en place de tout le plan qu'on a conduit puissent aller à son plein effet. Donc, ça va prendre encore quelques heures d'ajustement. Moi, j'ai confiance dans le fait qu'on pourra être au rendez-vous demain pour l'épreuve de triathlon masculin. Si jamais on ne devait pas l'être, de toute façon, on a prévu - et ça aussi on l'avait toujours dit - des journées de contingence qui nous permettront d'envisager des solutions alternatives. Mais encore une fois, pour l'instant on reste absolument sur le plan central. On est dans les délais qui nous permettent d'avoir de l'optimisme, on a une belle météo aujourd'hui qui va aussi nous aider, donc en tout cas, on sera au rendez-vous. Pas d'inquiétude sur la tenue de ces épreuves de triathlon et de natation marathon dans la Seine.

FLORIAN TARDIF
Vous êtes ministre démissionnaire, je le disais au tout début de cet entretien. Est-ce que vous avez réfléchi à ce que vous ferez après la nomination du nouveau Premier ministre qui pourrait intervenir donc à la fin de ces Jeux olympiques ? Et est-ce que vous pourriez accepter de rester dans un nouveau gouvernement dont un élu de droite ou autre serait potentiellement à la tête de ce dernier ?

AMELIE OUDEA-CASTERA
Vous savez, je suis vraiment là match après match, compète après compète. Je ne sais même pas ce que je fais demain. Je suis rivée sur le programme, là, des cinq épreuves. Demain on conçoit un nouveau programme pour s'adapter aux différences. Le but là pour moi, c'est d'être sur ce qu'on appelle le field of play, sur le terrain de jeu avec nos athlètes, de continuer à les soutenir dans les formidables moments, dans les épreuves. Certains se sont blessés, certains ont eu des déceptions. Je suis auprès d'eux. On échange avec les coachs, avec les sélectionneurs, avec les présidents de fédération. Pour l'instant mon obsession, c'est ça. Il y a un feu olympique, là, qui nous prend aux tripes, qui est là et c'est impossible pour moi de penser à quoi que ce soit d'autre.

FLORIAN TARDIF
Et si on vous sollicite, est-ce que vous pourriez dire oui ?

AMELIE OUDEA-CASTERA
Honnêtement, on verra, voilà. On verra.

FLORIAN TARDIF
Ça dépendra du Premier ministre peut-être ?

AMELIE OUDEA-CASTERA
Pour l'instant, objectif sur notre top 5, objectif sur une organisation impeccable, aussi irréprochable que possible, jusqu'au bout, jour après jour, heure après heure. Et je veux vraiment saluer l'ensemble des équipes qui sont sur le pont sur toutes les dimensions : la sécurité, les transports, nos bénévoles qui font un travail extraordinaire pour accueillir, pour fluidifier les flux et tout ça. Toutes les équipes, les services de l'Etat, le Comité d'organisation, les élus qui sont engagés avec leurs équipes des différents niveaux de collectivités. C'est un travail extraordinaire avec le mouvement sportif, et puis nos athlètes au centre de la scène. Moi je veux dire aux Français, mais profitons-en, continuons à nous régaler. On veut encore plein, plein de Marseillaise.

FLORIAN TARDIF
Merci beaucoup Amélie OUDEA-CASTERA, ministre démissionnaire des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques.

AMELIE OUDEA-CASTERA
Merci à vous.

FLORIAN TARDIF
C'était l'heure de votre grande interview sur CNews et Europe 1.


source : Service d'information du Gouvernement, le 30 juillet 2024