Déclaration à la presse de M. Emmanuel Macron, président de la République, sur les Jeux Olympiques, à Paris le 2 août 2024.

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Circonstance : Déplacement à l'occasion des Jeux Olympiques

Texte intégral

Q - Je peux vous demander : "alors, cette vasque, on va la garder à Paris ou pas ?"

R - Ecoutez, on va regarder tout ça en temps voulu, avec évidemment les analyses techniques, de faisabilité, de perspectives aussi, parce qu'il faut préserver les vues historiques de Paris.

Mais je crois qu'en tout cas, elle fait rêver aujourd'hui tout le monde et je pense que d'abord, il faut vivre ces Jeux pleinement, c'est ce que font beaucoup de Français. C'est pour ça que je tenais à remercier tous ces volontaires venant de France, mais du monde entier.

Il faut célébrer nos athlètes et il faut retenir tout ce qui est positif et d'ailleurs ce qu'on peut aussi améliorer de ces Jeux et de cette année. Il y a beaucoup de choses qu'on va garder, la baignabilité de la Seine et de la Marne, le sport à l'école, le sport santé. Et cet engagement autour du sport, je pense qu'il faut aussi le garder et en tirer quelque chose. Et peut-être que la vasque aussi fera partie de l'héritage. Je ne sais pas vous le dire aujourd'hui, et puis d'abord, ce n'est pas une décision d'une seule personne. Il faut le concerter, le réfléchir. Mais moi, je suis très heureux qu'il y ait...

Je ne crois pas du tout que ce soit un temps suspendu, le temps des Jeux Olympiques, des Jeux Paralympiques. Je pense que c'est un moment que les Français ont mérité, parce que ça a été une immense préparation des athlètes et le pays. C'est ensuite un immense engagement des forces de l'ordre, des services de l'Etat, des collectivités locales, de tellement d'employés municipaux, départementaux, régionaux, de bénévoles, d'équipes de Paris 2024. Ils le méritent.

Et donc, il faut le vivre pleinement. Et il faut réfléchir à tout ce que ça peut nous permettre de faire en mieux et en plus grand.

Q - La demande de la maire de Paris, vous la regardez avec bienveillance ?

R - Ah, bien sûr, oui, oui, on en a parlé. Et je pense que c'est une des choses auxquelles on réfléchit. Tout ce qu'on peut faire pour garder la ville plus belle dans la durée est quelque chose auquel il faut qu'on réfléchisse.

Q - Il y a eu une enquête pour cyberharcèlement, visant Thomas Jolly. Est-ce que ça vous...

R - Ah, moi, je suis scandalisé et triste de cela et de ce qu'il a subi. Je veux lui redire tout mon soutien et avec lui, tous les artistes et tous ceux qui l'ont suivi.

Je pense que les Français et le monde entier ont été très fiers de cette cérémonie d'ouverture. Elle nous a rendus très fiers. Je pense que la France a donné le visage de ce qu'elle est, c'est-à-dire du récit de son histoire et de l'aventure qu'elle représente. Elle a montré son audace et après, elle l'a fait avec la liberté artistique qui convient. Et je pense que c'est ça qui est important.

Et donc moi, en tant que Président, je n'ai pas à dire si j'aime ceci, cela ; j'ai à préserver le cadre qu'un artiste qu'on a choisi puisse exprimer librement et les artistes avec lui. Et il n'y a rien qui justifie qu'on menace un artiste. Ce n'est pas ça, la France. Voilà.

Et donc, je pense que je lui apporte tout mon soutien parce que son audace a fait du bien à beaucoup de gens et qu'en tout cas, il avait la liberté artistique qui convenait et que tous ceux qui ont quelque chose à lui dire lui disent par des arguments, par des mots, par d'autres créations. Mais il n'y a rien qui justifie la menace dans une démocratie, surtout compte tenu de ce qu'il a fait. Moi, je suis très fier de cette cérémonie d'ouverture.

Q - Merci.

R - Merci beaucoup.