Texte intégral
Monsieur le sénateur [Akli Mellouli], la France ne détourne les yeux d'aucune violation du droit international : elle se trouve toujours du côté du droit international.
Si, comme la France, tous les pays du monde avaient immédiatement appelé à un cessez-le-feu, à l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire, à la libération inconditionnelle des otages ; si, comme la France, tous les pays du monde avaient acheminé 1.200 tonnes d'aide humanitaire par toutes les voies, terrestre, aérienne et maritime ; si, comme la France à bord de son porte-hélicoptères le Dixmude, tous les pays du monde avaient consenti à soigner les enfants de Gaza ; si, comme la France, tous les pays du monde avaient consenti à sanctionner les colons extrémistes et violents en Cisjordanie ; si, comme la France, tous les pays du monde consentaient aujourd'hui à soutenir financièrement l'Autorité palestinienne ; et si, comme la France, tous les pays du monde continuaient de plaider pour une solution à deux Etats, un Etat de Palestine vivant en paix et en sécurité aux côtés d'un Etat d'Israël, alors sans doute, monsieur le sénateur, n'en serions-nous pas au point où nous en sommes.
Vous appelez le Gouvernement, sous l'autorité du Premier ministre, à en faire plus, et vous êtes là dans votre rôle, celui de contrôler l'action du Gouvernement. Mais je veux vous inviter, mesdames, messieurs les sénateurs, à vous joindre à nos efforts et à vous saisir de ce levier que vous avez entre les mains, que l'on appelle la diplomatie parlementaire, pour alerter les opinions publiques et les parlements, partout dans le monde, sur la nécessité d'agir en suivant l'exemple donné par la France, afin que cesse le feu, que cessent les souffrances, que cessent les violences et qu'advienne la paix.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 octobre 2024