Texte intégral
Madame la députée Diop,
Je vous remercie pour votre question. Sur les baisses de nos enveloppes sur l'aide au développement, j'aimerais d'abord rappeler ici un point essentiel : les Français sont très attachés à notre politique d'aide au développement. C'est un instrument de lutte contre l'extrême pauvreté, un outil du temps long pour amortir les crises et un vecteur de rayonnement de la France. Le meilleur outil pour protéger les Français, leur sécurité et leur pouvoir d'achat, c'est un monde plus stable et moins chaotique. L'aide au développement sert précisément à cela. Quand nous intervenons pour financer l'entrepreneuriat, des écoles, ou des infrastructures de santé, nous travaillons pour la solidarité internationale et notre influence, mais aussi sur les causes profondes d'enjeux qui touchent et préoccupent les Français, des origines de mouvements migratoires et d'instabilités politiques ou économiques aux impacts significatifs jusque dans notre pays.
Je tiens dans un second temps à rappeler que les crédits alloués par la France à l'aide au développement ont plus que doublé entre 2017 et 2023. Notre ambition, en réponse aux défis globaux, pandémie, dérèglement climatique ou choc migratoire va ainsi se poursuivre. Le Premier ministre a d'ailleurs ouvert un horizon pour retrouver une dynamique en 2026 en la matière. Bien sûr, le contexte budgétaire actuel est très dur, les Français le savent. Nous n'avons pas de baguette magique, mais des responsabilités et pas d'autre choix que de faire des économies. Le ministère des affaires étrangères, et notamment l'aide au développement, ont pris pleinement leur part dans ces efforts collectifs. Les débats budgétaires, vous le savez, sont en cours au Parlement. Ils seront l'occasion d'examiner toutes les solutions pour contribuer à cet effort budgétaire qui s'impose à nous sans entraver les priorités françaises. Il faudra enfin continuer de renforcer le pilotage et l'efficacité de notre aide, pour que chaque euro dépensé ait l'impact attendu, au service de nos objectifs.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 janvier 2025