Texte intégral
Q - Place à notre invité de minuit, Mesdames, Messieurs, dans "Quelle époque !". Il est l'un des nouveaux visages qui monte au gouvernement, l'un des ministres les plus importants dans notre monde toujours plus fou. Il va commenter l'investiture de Donald Trump, le geste polémique d'Elon Musk, la faiblesse de l'Europe et la trêve au Proche-Orient. Le ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est forcément dans "Quelle époque !". Bonsoir ! Bonsoir, Monsieur le ministre !
R - Bonsoir, Léa Salamé.
Q - Bienvenue ! Bienvenue dans "Quelle époque !". S'il y avait une semaine où on avait envie de vous entendre, c'était vraiment celle-là, parce qu'avec toutes les images qui viennent d'Amérique, de Washington, Donald Trump, Elon Musk, tout ce qui est en train de se passer, ce monde qui va si vite, le règne du plus fort... On a envie de décrypter avec vous. On a choisi plusieurs images et vous allez nous expliquer ce que vous en pensez, et puis on a envie d'entendre la voix de la France ! Vous êtes la voix de la France ce soir !
R - C'est le moment qu'elle donne de la voix, la France.
Q - Oui. En un mot, cette semaine, vous l'avez trouvée comment ? Si vous deviez la qualifier en un mot ?
R - Je l'ai trouvée vitaminée.
Q - Pas mal. Pas mal. Flippante ?
R - Je ne crois pas qu'il faut avoir peur.
Q - Vous allez nous expliquer pourquoi. On va en parler longuement.
(...)
Q - Monsieur le Ministre, Jean-Noël Barrot.
R - Oui, c'est l'une des choses qui m'a touché dans vos deux témoignages. Il y a les millions de morts de ces camps de concentration, de ces camps de la mort. Et puis il y a celles et ceux qui sont rentrés et qui ont été accueillis dans une société qui n'était pas prête à entendre leur récit, qui parfois les a fait culpabiliser, si bien qu'un certain nombre de ces témoignages, de ces histoires n'ont même jamais été racontées et ont été gardées secrètes. Mais si votre message, celui que vous nous avez donné ce soir, est si essentiel et si important, et s'il est très important de commémorer aussi la libération d'Auschwitz lundi, c'est parce que, sans ces témoignages, effectivement, on a du mal à réaliser comment cette mécanique alimentée par la haine, qui conduit à l'extermination, à l'humiliation, à la déshumanisation, est possible. Et donc, sans ces témoignages qui sont les vôtres, et qu'heureusement, ce livre et ce film vont permettre de diffuser très largement, eh bien on risque de faire les mêmes erreurs. Et j'entendais ce que vous disiez tout à l'heure. Vous qui avez été persécutée, vous qui avez été déportée et humiliée dans des camps de la mort, vous avez réussi à surmonter ce ressentiment et à aujourd'hui livrer un discours, un encouragement aux nouvelles générations qui consiste à dire "vivons ensemble les uns avec les autres".
(...)
Q - Monsieur le Ministre, dans cette période où le monde est toujours plus fou, Donald Trump est à nouveau au pouvoir, vous êtes notre ministre de l'Europe et des affaires étrangères depuis septembre dernier, vous êtes aussi vice-président du MoDem, le parti de notre nouveau Premier ministre, François Bayrou. On va parler de Trump et de ce qui vient des Etats-Unis, mais d'abord, ce n'est pas vous faire injure que de vous dire que les Français sans doute ne vous connaissent pas parfaitement bien. Du coup, on va vous faire, si vous le voulez bien, un "Bureau des Légendes". Vous nous dites ce qui est vrai et ce qui est faux sur ce qu'on dit de vous, Jean-Noël Barrot.
(...)
C'était le "Bureau des Légendes", juste pour vous faire sourire, avant de passer aux questions très sérieuses, parce qu'il y a des questions sacrément sérieuses qu'on avait envie de poser au ministre des affaires étrangères. On pourra rallumer la lumière. Et maintenant... Ça devient sérieux, mon cher Paul.
Donald Trump est donc revenu au pouvoir. On a l'impression que toutes les règles d'avant, elles sont abolies, que désormais c'est le règne du plus fort. Est-ce que c'est le cas ? Est-ce qu'on est fort ou est-ce qu'on est faible ? D'abord, je vous ai sélectionné plusieurs images et déclarations importantes de la semaine. D'abord, le portrait de Donald Trump. Qu'est-ce qu'il vous évoque ?
R - Il est tout à fait à son image, à l'image de ses déclarations et de sa campagne. Ce qui m'a beaucoup marqué, c'est que Donald Trump a décidé, avant même de prendre possession de son bureau, le Bureau ovale, de se mettre en scène en signant ses premiers décrets.
Q - Les 100 décrets qu'il a signés immédiatement.
R - Voilà. Une manière de dire au peuple américain : "Je vous ai dit que j'allais tout changer, je vous ai dit que j'allais agir rapidement. Regardez, je n'ai même pas encore quitté le stade où je suis venu célébrer ma victoire avec vous, je commence à signer les décrets." Ça, c'est quand même inédit, dans l'histoire politique américaine, mais d'ailleurs aussi.
Q - Et est-ce qu'il y a un décret qui vous a marqué plus qu'un autre, ou une déclaration ?
R - Il y en a un certain nombre. Ce que ça dit, c'est qu'il y a une très forte attente, mais... elle est présente aux Etats-Unis comme elle est présente dans d'autres pays, et la France en particulier, d'une action beaucoup plus efficace de la part des pouvoirs publics. Et c'est pour ça que Donald Trump se livre à cette mise en scène.
Q - Mais ça marche ? Est-ce que ça marche ?
R - Je pense que ça marche psychologiquement...
Q - Est-ce que ça marche ? Parce qu'on a l'impression que c'est le retour de l'homme fort, de l'homme qui décide. Est-ce que c'est ça aussi que vous voyez là-dedans ?
R - Oui. Après, vous avez peut-être vu ou entendu que certains de ces décrets, qui ont été signés dans les toutes premières minutes, ont déjà été annulés par la justice américaine. Et puis ensuite, il y a cette fameuse organisation confiée à Elon Musk sur l'efficacité de l'administration publique, qui a déjà fait l'objet de trois recours. Donc, il ne faut pas croire que tous ces décrets vont être appliqués. Et d'ailleurs, ça n'est pas propre à Donald Trump, parce qu'Obama lui-même avait pris comme premier décret la fermeture de Guantanamo. Bon, on attend toujours la fermeture de Guantanamo.
Q - Jean-Noël Barrot, il y a une image qui a peut-être éclipsé toutes les autres, c'est Elon Musk et ce geste. Alors, qu'est-ce que vous en avez pensé ? Beaucoup ont dit "c'est un sale nazi"...
R - Oui, il a dit et il a écrit...
Q - Lui dit que non, "c'est la tactique de tout le monde", "la tactique ?tout le monde est Hitler' est tellement usée", "pas du tout".
R - Et donc, on aurait tourné la page sans aucune difficulté s'il n'avait pas, il y a deux ou trois semaines, participé à une opération de promotion du parti allemand appelé l'AfD, qui est un parti d'ultra-droite qui flirte avec les thèses néo-nazies. J'estime que lorsqu'il a participé à cette espèce de manifestation en ligne avec le parti allemand AfD, soit c'était une opération de communication pour sa plateforme Twitter ou X, Et alors c'est tout à fait regrettable ; soit c'est une alliance assumée avec un parti qui flirte avec les thèses néo-nazies, et alors là il faudra que cette nouvelle administration américaine, le Parti républicain des Etats-Unis d'Amérique, assume de lier son destin avec celui d'un parti qui représente tout ce que les Républicains ont toujours combattu.
Q - Sur Twitter, ceux qui disent "on quitte Twitter", "on quitte X", après les déclarations d'Elon Musk, vous en pensez quoi ?
R - Moi je dis non. Ce n'est pas à nous de quitter X ou TikTok ou Instagram ou Facebook. C'est à ces plateformes de quitter l'Europe si elles ne se plient pas à nos règles. On s'est donné des règles, les règles d'ailleurs quasiment les plus strictes du monde, pour réguler les réseaux sociaux et faire en sorte que ce qui est légal dans la vraie vie soit légal en ligne et réciproquement. Aujourd'hui, il y a de fortes raisons de penser que X et Twitter ne respectent pas ces règles. Il faut donc que l'Europe, parce que c'est l'Europe qui a fixé les règles et qui est chargée de les appliquer, finisse les enquêtes qu'elle a ouvertes contre Musk et sa plateforme, et qu'elle prenne les sanctions qui sont prévues par ces règles, pour dissuader à l'avenir les perturbations sur les réseaux sociaux.
(...)
Q - Oui, mais sauf qu'ils ne veulent pas. Ils ne veulent pas appliquer la régulation, ils se moquent de nous. Et Donald Trump, quand il parle des Européens, il dit qu'ils se comportent mal. (...) C'est quoi ? C'est une menace ? C'est quoi ?
R - D'abord, il faut se poser des questions. Pourquoi les uns et les autres, vous n'achetez pas assez de voitures américaines ? C'est peut-être parce que les voitures européennes sont un peu mieux, et pareil pour les produits agricoles. Donc, bon, on ne va pas pointer du doigt...
Q - Là il menace d'augmenter les droits de douane, il menace... Vous entendez bien ce qu'il dit.
R - Il ne faut pas perdre son sang-froid. D'abord, il faut expliquer calmement les choses. C'est vrai que les Américains achètent plus de produits européens que les Européens n'achètent de produits américains. C'est ce qu'il vient de dire à l'écran. Mais les Américains investissent beaucoup plus en Europe que nous n'investissons aux Etats-Unis. Qu'est-ce que ça signifie ? Ça signifie qu'il y a beaucoup d'entreprises américaines installées en Europe. Et donc, si on se lançait, comme ça, dans une guerre commerciale Etats-Unis-Europe, les entreprises américaines installées en Europe seraient les premières victimes. Et qui seraient les autres victimes ? Ce seraient les consommateurs américains, les classes moyennes américaines qui achètent des voitures européennes et qui verraient le prix de ces voitures augmenter.
Q - Jean-Noël Barrot, il a l'air de s'en foutre, non ?
R - Oui, alors justement, si la conviction ne suffit pas, il faudra passer à la dissuasion. C'est quoi la dissuasion ?
Q - Comment on fait, face à l'homme le plus puissant du monde, c'est quoi ? Vous lui dites quoi ? "Si tu taxes...
R - L'homme le plus puissant du monde, l'Europe est une puissance économique majeure. Donc "si tu nous taxes sur certains secteurs, si tu menaces ou si tu compromets les activités de certaines de nos entreprises, eh bien nous on fera pareil."
Q - Aujourd'hui c'est la loi du plus fort qui va régner, là dans les quatre ans qui viennent ?
R - Je pense qu'il n'a pas fallu attendre l'élection de Donald Trump pour qu'on rentre dans un monde totalement nouveau, un monde dans lequel effectivement on voit le retour de la loi du plus fort, on voit le réveil des empires. Et si dans ce monde-là, on veut défendre ce que nous sommes, notre modèle, ce que l'Europe a de singulier, ce que la France a de singulier, alors il va falloir nous défaire de beaucoup de bonnes vieilles habitudes, il va falloir changer nos réflexes et sans doute certaines mauvaises habitudes, et nous concentrer sur nos forces et les augmenter dans le domaine de la défense, dans le domaine de la compétitivité, dans le domaine de la technologie.
Q - On a le sentiment qu'on a loupé un train majeur et qu'on est à la bourre et que ça va être très, très, compliqué, de remonter la pente par rapport à tous ces gens.
R - Je pense qu'on avait raté le train des réseaux sociaux. C'est pour ça qu'on est tous frustrés sur Facebook, Instagram, etc.
Q - Bah oui mais pourquoi est-ce qu'on n'a pas un réseau social européen ? Comment c'est possible ? On utilise tous Facebook, Instagram, Twitter : américains. TikTok, c'est chinois. Il n'y a pas... L'Europe, pardon d'être un peu crue mais l'Europe n'a pas été foutue de créer un réseau social.
Q - Et ça passe des leçons pour l'intelligence artificielle.
R - Si, alors pour l'intelligence artificielle, et la nouvelle vague, l'intelligence artificielle générative, depuis l'arrivée de ChatGPT, là c'est très différent. D'abord parce qu'il y a un terreau qui est plus favorable que ça n'était le cas au moment des années 2000, la création des réseaux sociaux. Les meilleurs talents du monde dans l'intelligence artificielle générative, tous ceux qui ont fabriqué les ChatGPT, etc., ce sont des Français et ce sont des Européens. Et donc on a beaucoup travaillé ces dernières années pour faire de la France une terre extrêmement fertile pour l'intelligence artificielle. Et d'ailleurs, dans deux semaines se tiendra à Paris le Sommet mondial [pour l'action] sur l'intelligence artificielle, où toute la planète de la tech et du numérique va se rassembler...
Q - Oui... Ils vont mettre 500 milliards sur l'intelligence artificielle, ils ont annoncé 500 milliards sur l'intelligence artificielle.
R - Ramenez-moi mon sac et ma flûte et voilà.
Q - C'est vrai ?
R - Oui.
Q - Vous n'y croyez pas ?
R - Personne n'y croit vraiment.
Q - Encore une déclaration de Trump, avant le "Photocall", sur le transgenrisme. Est-ce que ça vous a surpris, cette déclaration ? (...)
R - Surpris, non, parce que j'ai tendu l'oreille pendant la campagne et j'ai bien entendu ce que Donald Trump disait. Mais on voit là se dessiner une forme d'Internationale réactionnaire...
Q - C'est le mot d'Emmanuel Macron, il a parlé d'Internationale réactionnaire.
R - Oui !
Q - C'est quoi, c'est une régression générale ?
R - Oui, c'est-à-dire qu'on voit dans un certain nombre de démocraties, et pas uniquement dans les régimes autoritaires, un retour en arrière sur les droits de l'Homme, les droits des femmes, les droits humains. Et c'est une menace existentielle, je dirais, pour tout le monde, y compris pour ceux qui ne se sentent pas concernés, par exemple, par les droits des femmes ou des personnes transgenres. Parce que, bien souvent, les atteintes aux libertés fondamentales, les atteintes à la démocratie, commencent par des régressions sur ces sujets-là. Et donc, contre tout cela, il faut que là encore, on affirme un certain nombre de choses, et on peut le faire avec les Etats-Unis qui sont notre allié. Mais on peut dire aussi à notre allié qu'il y a des choses qui, chez nous, ne sont pas négociables.
Q - Le "Photocall", Monsieur le Ministre, vous connaissez le principe. Je vous montre un personnage, une personnalité. Quelle question vous lui poseriez s'il était là en face de vous.
Donald Trump ?
R - Pas touche au Groenland, si c'est possible.
Q - Melania Trump ?
R - La classe à Dallas.
Q - Elon Musk ?
R - Elon Musk, on en a parlé. Merci de cesser de monopoliser mon fil Twitter. Et peut-être que vous pourriez aller sur Bluesky, qui est un autre réseau.
Q - Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Une question, un mot ?
R - Qu'est-ce que vous allez faire pour que 2025 soit l'année du sursaut européen ?
Q - Il ne l'est pas ?
R - Ça dépend d'elle en partie. Et ça dépend de nous.
Q - Et vous croyez qu'elle est prête à ça ?
R - Je crois qu'on ne pourra pas indéfiniment reporter les efforts que nous avons à faire si nous voulons tenir notre rang et protéger l'Europe.
Q - Ce qui est le cas en ce moment, un peu...
R - Ce qui a été un peu le cas. C'est-à-dire qu'on est tout à fait d'accord collectivement en Europe sur le diagnostic : on doit faire plus pour assurer notre propre sécurité, on doit faire plus pour être plus compétitif et pour garder la maîtrise des technologies, on doit faire plus pour défendre la démocratie contre les attaques des uns et des autres. Maintenant, il faut passer aux actes.
Q - Benyamin Netanyahou.
R - Quelle autre issue voyez-vous au conflit israélo-palestinien que la solution à deux Etats ?
Q - Vladimir Poutine.
R - Quand est-ce qu'on arrête ?
Q - "On" arrête ?
R - Quand est-ce que vous arrêtez ?
Q - Volodymyr Zelensky.
R - Tenez bon.
Q - Bachar al-Assad.
R - Qu'est-ce que vous allez faire de tout ce sang que vous avez sur les mains ?
Q - Boualem Sansal, dans les geôles algériennes depuis 70 jours.
R - On lâche rien.
Q - Pourquoi vous n'arrivez pas à le faire libérer ? Pourquoi la France n'arrive pas à obtenir sa libération ? Ça fait 70 jours, ça va faire trois mois qu'il est dans les geôles algériennes. Il a 80 ans, il est malade.
R - Sans aucune raison, et dans des conditions de détention qui nous préoccupent beaucoup, dans des conditions de santé qui nous préoccupent beaucoup.
Q - Pourquoi on n'y arrive pas ? Vous êtes ministre des affaires étrangères, pourquoi vous n'y arrivez pas ?
R - Parce que le niveau de tension vers lequel on est en train de cheminer ne facilite pas un dialogue entre la France et l'Algérie.
Q - C'est compliqué, elle a raison. C'est compliqué de comprendre qu'on ne puisse pas faire libérer cet homme.
R - C'est une décision des autorités algériennes, une décision que nous dénonçons, mais qui est souveraine et que nous allons tâcher d'inverser.
Q - Emmanuel Macron.
R - Quel est le secret ?
Q - Pardon ?
R - Quel est le secret.
Q - Plaît-il ?
Q - De ? Le secret. De que le quoi ?
Q - Pour être Président de la République ?
R - Pour assumer une charge aussi lourde en déployant autant d'énergie. Parce que depuis que j'exerce les fonctions que j'occupe aujourd'hui...
Q - Ah, le fayot ! Ah, le fayot ! On avait Sébastien Lecornu, on a vous maintenant.
R - Ecoutez, ce qu'on va faire, c'est qu'on va échanger de place. Donc la semaine prochaine, c'est moi qui présente "Quelle époque !". Et pendant ce temps-là, vous allez vivre une semaine à ma place. Et vous allez voir... (...) Et vous allez voir que l'énergie que le Président de la République consacre aux affaires internationales est totalement insoupçonnée, et que ça nécessite quand même...
Q - J'espère. Enfin, moi, j'espère que vous laisserez le pipeau et le sac à dos !
(...)
Q - Jacques Barrot, votre père.
R - 10 ans déjà.
Q - Et Jean-Noël Barrot, quelle question vous lui poseriez ?
R - Tu ne serais pas un peu crevé, toi ? Bon, mais tu as l'éternité pour te reposer.
Q - Merci beaucoup Jean-Noël Barrot...
R - Merci à vous.
Q - ... d'avoir été avec nous.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 février 2025