Texte intégral
J'ai écouté attentivement votre question et il y a deux affirmations sur lesquelles je ne peux vous rejoindre. Nous parlons de gouvernement à gouvernement et, dans ce cadre, je ne peux pas employer l'expression d'État voyou.
En interrompant la délivrance de tout visa aux ressortissants algériens, vous feriez porter sur le peuple le poids des décisions qui ont été prises et auxquelles ils sont totalement étrangers. Un grand nombre de nos concitoyens sont d'origine algérienne ou détiennent la double nationalité – algérienne et française. Je ne leur ferai pas porter la responsabilité des décisions prises par le gouvernement algérien.
Ensuite, vous avez raison de souligner que l'État algérien ne respecte pas certains des engagements pris, qui figurent d'ailleurs non pas dans les accords de 1968, mais dans des accords ultérieurs. Nous n'acceptons pas qu'entre États qui entretiennent des relations aussi étroites que celles qui ont été consignées dans ces quatre accords successifs, les engagements ne soient pas respectés. Nous avons donc fait savoir que nous étions déterminés à réviser les accords si l'Algérie n'acceptait pas, dans un bref délai, de récupérer ses ressortissants, lorsqu'ils sont détenteurs de papiers attestant de leur nationalité algérienne – c'était d'ailleurs un engagement pris en 2022. Telle est notre détermination et c'est précisément ces décisions que nous ferons respecter.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 mars 2025