Chaque 19 mars, la France rend hommage aux victimes de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. Cette journée fait référence à l’entrée en vigueur du cessez-le-feu applicable sur le territoire algérien, intervenu après la signature des accords d'Évian le 18 mars 1962. Soixante ans après, cette commémoration interroge toujours.
Depuis la loi du 6 décembre 2012, le 19 mars a été institué journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. Le 19 mars est le jour anniversaire du cessez-le-feu en Algérie.
À partir de 1954, la guerre d'Algérie a violemment opposé les indépendantistes à l'armée française. En 1962, des négociations suivies de la déclaration d'un cessez-le-feu ont mis un coup d'arrêt aux combats et conduit à l'indépendance algérienne tout en provoquant le départ d'Algérie de la minorité européenne et des Harkis. Le point en vidéo.
Signés au terme d'une guerre de décolonisation de plus de sept années, les accords d'Évian ont défini les conditions de l'indépendance de l'Algérie. S'ils concrétisent l'épilogue d'une tragédie et la fin de plus de 130 années de domination française, ces accords mal appliqués n'ont pas permis d'éviter une transition chaotique vers l'indépendance.
La répression de la manifestation des Algériens le 17 octobre 1961, à Paris, a longtemps été occultée. François Hollande a été le premier président de la République à reconnaître une "sanglante répression". Pour sa part, Emmanuel Macron a rendu hommage à la mémoire des victimes lors d'une cérémonie de commémoration organisée le 16 octobre 2021.
Presque soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie, comment réconcilier des mémoires divergentes entre France et Algérie ? Tel est l'objectif du rapport de Benjamin Stora qui propose d'ouvrir des passerelles sur des sujets sensibles tout en favorisant la recherche, la connaissance et la transmission communes.