Texte intégral
Monsieur le député [Lionel] Tivoli,
Voilà 130 jours que notre compatriote, le grand écrivain franco-algérien Boualem Sansal est détenu de façon arbitraire. 130 jours que ce héros de la liberté d'expression, dont l'oeuvre antitotalitaire - "Le Village de l'Allemand", "2084" - a suscité l'admiration de nombre de nos compatriotes. Rien ne justifie sa détention arbitraire, rien ne justifie le verdict dont il a été l'objet. Et la France et nos services diplomatiques sont pleinement mobilisés pour qu'il puisse non seulement avoir accès aux services consulaires auxquels il a bien sûr droit, mais pour obtenir sa libération.
Vous le savez, la France n'a cessé de souhaiter un dialogue d'apaisement et de confiance avec l'Algérie. Mais l'apaisement et la confiance, ça ne se décrète pas de façon unilatérale. Ce n'est pas la France qui a fait le choix de détenir de façon arbitraire un écrivain franco-algérien. Ce n'est pas la France qui refuse de reprendre des ressortissants frappés d'obligation de quitter le territoire français après avoir menacé nos compatriotes, attaqués ou, dans les cas comme on l'a vu, être à l'origine de drames comme celui de Mulhouse.
Nous resterons pleinement mobilisés pour notre compatriote Boualem Sansal. Je voudrais d'ailleurs saluer ici le travail et la mobilisation des parlementaires avec la résolution de la députée Constance Le Grip, adoptée ici récemment, mais aussi la mobilisation et la solidarité de nos compatriotes qui se retrouveront dans quelques heures devant l'Assemblée nationale.
Nous tirerons les conséquences, sans hésitation, avec fermeté, sans idéologie, dans notre réponse au régime et aux actes de l'Algérie. Et je le dis bien sûr devant les ministres de la justice et de l'intérieur. Et nous resterons mobilisés pour notre compatriote Boualem Sansal.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 mars 2025